Giovanni di Paolo, « San Marco Evangelista »

Giovanni di Paolo (Sienne, entre 1399 et 1402 – 1482)

San Marco Evangelista (Saint Marc l’Évangéliste), v. 1465-1470.

Fragment (cimaise) d’un polyptyque, tempéra sur panneau, 64 x 34,5 cm.

Inscriptions : / [1]Le contenu des pseudo-écritures visibles sur le parchemin de Marc n’est pas lisible.

Provenance : ?, couronnement du retable de la Grande Maestà de Giovanni di Paolo [2]Voir Dóra Sallay, Corpus of Sienese Paintings in Hungary, 1420-1510, Firenze, Centro Di, 2015, pp. 146-155..

Sienne, Pinacoteca Nazionale, inv. 195.

L’œuvre appartient à une série de quatre gâbles sur lesquels sont représentés les évangélistes. Trois d’entre eux proviennent de la Collection Ramboux dispersée en 1867, dont Johan Anton Ramboux, son propriétaire, avait noté en son temps que le quatrième était celui de la Pinacothèque Nationale qui nous intéresse ici, « tout en manifestant son désaccord avec l’attribution de ce dernier à Giovanni di Paolo puisqu’il attribuait les pièces de sa collection à Lorenzo Vecchietta [3]Dóra Sallay, Corpus of Sienese Paintings in Hungary. 1420-1510, op. cit., p. 148. ». L’association des quatre panneaux tomba un temps dans l’oubli, jusqu’à ce que Bernard Berenson, en 1909, cite le Saint Marc (en même temps que le Saint Matthieu de Budapest [4]Voir plus bas, Reconstitution de la Grande Maestà, gâbles du couronnement. comme une œuvre de Giovanni di Paolo. « Depuis, la provenance commune au quatre panneau est à peu près unanimement acceptée » et « appartient sur un plan stylistique à la toute fin de la carrière du peintre ».

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Vêtu d’une robe de couleur rose orangé et d’un manteau gris ourlé de jaune d’or, Marc est représenté en demi-figure, assis devant une écritoire sur laquelle est placé un rouleau de parchemin, en train d’écrire. Selon la pratique médiévale de l’écriture, il est armé de deux outils : de la main droite, une plume d’oie taillée à cet effet (l’encrier qu’il utilise n’est pas visible), et un grattoir, ou canivet, instrument servant notamment à corriger les fautes inscrites sur le parchemin. L’écritoire de bois est soutenu par deux corbeaux saillants d’un parapet au motif géométrique bicolore. Au premier plan, l’attribut animalier de Marc, un lion ailé, représenté à une échelle plus petite qui explicite sa nature symbolique, semble produire un effort important pour tourner la tête afin de pouvoir observer l’évangéliste au travail. Ce schéma de composition est repris à l’identique dans les trois autres panneaux appartenant à la série. De même que l’allure nostalgique du principal protagoniste que caractérise un sentiment de nostalgie décliné à quatre reprises dans chacun des panneaux de la série.

Reconstitution de la Grande MaestÀ de Giovanni di Paolo
8. D’après Dòra Sallay, « Corpus of Sienese Paintings in Hungary. 1420-1450 », p. 148.

GÂBLES DU COURONNEMENT

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Prenant appui, en particulier, sur la série de panneaux du Cristo benedicente tra i quattro evangelisti (Christ bénissant, entre les quatre évangélistes) de la Collection Salini (Sienne, Castello di Gallico, figure 7 ci-dessous), Dòra Sallay a formulé l’hypothèse selon laquelle un cinquième panneau, plus haut et plus large, aurait occupé le centre du couronnement.

7. Giovanni di Paolo, « Cristo benedicente tra i quattro evangelisti ». Collection Salini (Sienne, Castello di Gallico).

REGISTRE PRINCIPAL

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Notes

Notes
1 Le contenu des pseudo-écritures visibles sur le parchemin de Marc n’est pas lisible.
2 Voir Dóra Sallay, Corpus of Sienese Paintings in Hungary, 1420-1510, Firenze, Centro Di, 2015, pp. 146-155.
3 Dóra Sallay, Corpus of Sienese Paintings in Hungary. 1420-1510, op. cit., p. 148.
4 Voir plus bas, Reconstitution de la Grande Maestà, gâbles du couronnement.

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