Ancienne famille patricienne siennoise à qui la légende donne une origine romaine ou étrusque [1]À la cour du pape Pie II, le poète florentin Leonardo Dati traduisit du latin un livret de Caio Vibenna, dans lequel figurait un Bacchus de Piccolomo, seigneur du château de Montone, appelé par le roi Porsenna pour secourir Tarquin le Superbe, chassé de Rome. « … andò in aiuto a quel re contra i romani con dugento homini a piedi e cinquanta a cavallo, [inalberando] la sua insegna di … Poursuivre. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que ses racines sont anciennes : dans un acte de 1098, apparaît un Martino di Piccolomo qui professait le droit lombard [2]Comme l’affirme Orlando Malavolti, il est plausible que les Piccolomini soient d’origine franque ou germanique, comme beaucoup d’anciennes familles siennoises de l’époque, ainsi qu’il semble ressortir d’un acte de vente de 1098, où un certain Martino di Piccolomo déclare qu’il vit, avec sa femme Rozza, sous la loi lombarde (Orlando … Poursuivre et, selon un document de 1165, un Piccolomo di Montone occupait un poste de consul. Famille guelfe, influente à Sienne à partir du XIe siècle, elle a subi divers exils et confiscations lorsque le sort était favorable aux gibelins. Ses membres, grâce à leur affirmation dans le commerce, les armes, la culture et les sciences, ont acquis une visibilité considérable, en Italie et dans toute l’Europe. Ils furent grands d’Espagne, princes du Saint Empire romain germanique et donnèrent à l’Église un bienheureux, de nombreux hauts prélats et deux papes. [3]Parmi ces différents personnages : Joachim Piccolomini (1258-1305) ou Joachim de Sienne, bienheureux tertiaire de l’Ordre des Servites de Marie. Enea Silvio Piccolomini (1405-1464), pape de 1458 à 1464 sous le nom de Pie II. Giacomo Ammannati-Piccolomini (1422-1479), cardinal italien. Francesco Todeschini Piccolomini (1439-1503), pape en 1503 sous le nom … Poursuivre
Au XVe siècle, l’élévation au trône papal de Pie II, né Enea Silvio, qui était le dernier descendant de la branche dite « papale », la plus riche et la plus puissante de la famille, permit aux Piccolomini d’acquérir un nouveau prestige et une popularité accrue. La stature religieuse, politique et diplomatique du nouveau pape, l’établissement de la coterie Piccolomini, combinés à l’attitude ouvertement népotiste de ce dernier, ont donné un nouvel élan à l’affirmation de la famille, qui s’est imposée avec une vigueur renouvelée, tant au niveau national qu’international. En particulier, les deux branches – Piccolomini Todeschini et Piccolomini Pieri – liées aux sœurs du pontife se sont distinguées par leur opulence, leurs poids politique et leur excellence dans le domaine militaire.
Les premiers s’imposèrent aussi bien pour l’élection d’un nouveau pape, Pie III, que pour leur affirmation partout dans la péninsule, établissant de nombreux nouveaux fiefs en Toscane, Emilie et Marches, et surtout dans le sud de l’Italie, où ils figurèrent parmi les plus hauts dirigeants politiques, militaires et aristocratiques du royaume de Naples. Les seconds, avec de nombreux représentants, ont atteint la suprématie dans le domaine militaire en Toscane, en Méditerranée, en Espagne et dans le Saint Empire romain germanique, où l’un des membres de la famille, le prince Ottavio, est devenu maréchal de l’Empire au 17ème siècle. Les autres branches de la famille, qui se sont développées principalement dans la région siennoise, avaient des racines dans l’Antiquité. Les plus illustres étaient les Piccolomini di Modanella, les Piccolomini Salamoneschi et les Carli Piccolomini. Ces deux derniers se sont ensuite scindés en plusieurs autres branches. Tous avaient, parmi leurs membres, des personnages de haute lignée qui se sont imposés dans les disciplines les plus variées.
A. LISINI e A. LIBERATI, Genealogia dei Piccolomini di Siena, Sienne, Enrico Torrini, 1900.
Notes
1↑ | À la cour du pape Pie II, le poète florentin Leonardo Dati traduisit du latin un livret de Caio Vibenna, dans lequel figurait un Bacchus de Piccolomo, seigneur du château de Montone, appelé par le roi Porsenna pour secourir Tarquin le Superbe, chassé de Rome. « … andò in aiuto a quel re contra i romani con dugento homini a piedi e cinquanta a cavallo, [inalberando] la sua insegna di color bianco con croce azura adentro meze lune d’oro come è oggi l’arme di questa famiglia… » Roberta MUCCIARELLI, « L’Archivio Piccolomini. Alle origini di una famiglia magnatizia : discendenze fantastiche e architetture nobilitanti », Bullettino Senese di Storia Patria, CIV, 1997, pp. 357-376. |
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2↑ | Comme l’affirme Orlando Malavolti, il est plausible que les Piccolomini soient d’origine franque ou germanique, comme beaucoup d’anciennes familles siennoises de l’époque, ainsi qu’il semble ressortir d’un acte de vente de 1098, où un certain Martino di Piccolomo déclare qu’il vit, avec sa femme Rozza, sous la loi lombarde (Orlando MALAVOLTI, Dell’historia di Siena, Venezia, 1599, [rééd. anast. Bologne, 1968] III, parte prima, p. 23). |
3↑ | Parmi ces différents personnages :
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