Luigi De Angelis

Luigi De Angelis (Città della Pieve [1]Son père occupe alors une fonction pontificale à Città della Pieve., 1759 – Sienne, 1832) : religieux, abbé, enseignant, théologien et bibliothécaire. [2]En 1764, il s’installe avec sa famille à Piancastagnaio, localité de l’Amiata siennoise ; il y perd bientôt son père et, après avoir rencontré des conditions difficiles, trouve de l’aide dans la famille Preti Ricci d’Abbadia San Salvatore. Encore adolescent, il entre comme novice au couvent de S. Francesco de Sienne le 17 février 1775. Polyvalent dans ses études, … Poursuivre

Dans les années mouvementées inaugurées par la première occupation française de 1799, De Angelis démontre une capacité remarquable à s’imposer comme un érudit et homme de confiance parmi les élites qui ont progressivement accédé au pouvoir. Ceci explique sa nomination comme auditeur des livrets d’opéras et de représentations théâtrales de Sienne en 1805, et surtout, après que le gouvernement français a supprimé l’université de la ville en 1808, dans le cadre d’une réorganisation globale de l’enseignement supérieur, sa nomination, le 11 mars 1810, comme bibliothécaire de la Bibliothèque publique. Née comme institution de l’Université puis marquée par de nombreux problèmes liés aux conséquences du tremblement de terre de 1798 et à l’absence, depuis 1803, d’un gestionnaire, la bibliothèque, après plus d’un an de fermeture, rouvre ses portes aux savants en tant qu’institution de la Communauté civique, le 4 avril 1810 mais ce n’est qu’en 1812 qu’elle sera officiellement inaugurée.

La direction de De Angelis se caractérise par un travail minutieux de protection du patrimoine littéraire et artistique que la suppression napoléonienne des ordres religieux avait mis en péril : le siège de la bibliothèque devient en effet le centre de collecte des codes, des incunables et des œuvres d’art des anciens couvents de la ville et de la province de Sienne ; le nombre de ses volumes augmente considérablement, passant de dix mille à plus de quarante-cinq mille, ainsi que le nombre de peintures, qui ont continué à former, avec celles déjà rassemblées au siècle précédent par Giuseppe Ciaccheri, l’embryon de l’actuelle Pinacothèque nationale de Sienne.

Avec la réouverture de l’Université, De Angelis assume à nouveau le poste de professeur de théologie (25 décembre 1814), qui s’ajoute à ceux de bibliothécaire et de conservateur du Gabinetto di Belle Arti ; en 1825, il est nommé candidat à la collégiale de Santa Maria in Provenzano. [3]En 1826, Luigi De Angelis achète la chapelle délabrée de San Francesco all’Alberino, liée au culte du saint ombrien, la fait restaurer à ses frais et lui consacre une courte monographie, Dell’albero di San Francesco vicino alle mura di Siena (Onorato Porri, Sienne, 1827). C’est dans cette petite église que repose sa dépouille.

Parmi ses nombreuses publications, citons : le Discorso storico su l’Università di Siena ai signori Cuvier, Coiffier e Balbo commissarj per l’organizzazione della pubblica istruzione nei dipartimenti francesi al di qua dell’Alpi (Discours historique sur l’Université de Sienne à MM. Cuvier, Coiffier et Balbo commissaire pour l’organisation de l’instruction publique dans les départements français de ce côté-ci des Alpes), Sienne, Onorato Porri, 1810) ; le Ragguaglio del nuovo Istituto delle Belle Arti stabilito in Siena con la descrizione della sala nella quale sono distribuiti cronologicamente i quadri dell’antica Scuola Senese (Rapport du nouvel Istituto des Beaux-Arts établi à Sienne avec la description de la salle dans laquelle les peintures de l’ancienne école siennoise sont chronologiquement distribuées), Sienne, Bindi Stamperia, 1816) ; les Capitoli dei disciplinati della venerabile Compagnia della Madonna sotto le volte dell’Imperiale e Reale Spedale di Santa Maria della Scala di Siena (Chapitres des sujets de la vénérable Compagnie de la Madone sous les voûtes de l’Hôpital Impérial et Royal de Santa Maria della Scala à Sienne), Sienne, Onorato Porri, 1818), dans lesquels il présente, aux pp. 153-282, le catalogue des manuscrits en italien alors propriété de la bibliothèque municipale de Sienne. [4]D’après SIUSA. Sistema Informativo Unificato per le Soprintendenze Archivistiche, https://siusa.archivi.beniculturali.it/cgi-bin/siusa/pagina.pl?TipoPag=prodpersona&Chiave=61722&RicDimF=2&RicProgetto=reg%2Dtos&RicLin=en, consulté le 24 mars 2022.