Marsile Ficin

Marsilio Ficino [1]Né Marsilio Diotefici, nom qu’il changea en Ficino., pour les français, Marsile Ficin (Figline Val d’Arno, 1433 – Florence, 1499) : philosophe humaniste parmi les plus influents de la Renaissance italienne, fondateur d’une Académie platonicienne à Florence au XVe s.

« Après la mort de son père adoptif [2]Comprendre Côme de Médicis. Marsile Ficin a lui-même évoqué sa « deuxième naissance » grâce à Côme, son « père » qui lui révéla Platon., c’est de Pierre de Médicis puis de Laurent le Magnifique que Ficin attendra son soutien. Auteur et traducteur fécond, doué d’un sens de la pensée antique tellement hors du commun qu’aujourd’hui encore ses interprétations peuvent parfois guider l’érudition moderne, Marsile Ficin a donc édité en latin, c’est-à-dire restitué à l’Occident, Platon, Plotin, Porphyre, Jamblique, Synésios, Proclus, Priscien de Lydie et Hermès Trismégiste ; il a su donner une voix et une pensée entièrement nouvelles aux études humanistes, en des ouvrages inspirés, telle sa Théologie Platonicienne de L’Immortalité des âmes (1482), ou empreints d’hérésie et de sciences occultes, tels ses De vita libri tres (1489). Du sein de son “Accademia di Careggi”, – d’après le lieu d’un petit domaine donné par les Médicis -, et qui ne fut rien d’autre qu’un cénacle libre et sans règles, un réseau florentin, italien, puis européen d’auditeurs, de correspondants, de “coplatoniciens” fidèles, Marsile n’entretenait rien moins que le feu sacré d’un culte intellectuel, hors normes, au-dessus des universités et des dogmes, à l’image de cette flamme qui brûlait, dit-on, chez lui sous le simulacre de Platon. Il n’est que de lire les lettres enthousiastes de Pic de la Mirandole, attiré en 1485 à Florence comme tant d’autres après lui par l’attrait d’un savoir inégalé et par l’espoir d’accéder à la vraie science de Platon, soit encore d’imaginer la source de sagesse antique, d’intelligence philologique que poupouvait représenter la ville de Ficin chez les lettrés d’alors, qu’ils fussent hongrois comme Pannonius, allemand comme Reuchlin, anglais comme Colet, pour comprendre comment a pu naître et se répandre une vague d’engouement “ficinien” parmi tous les doctes de l’Europe. » [3]Stéphane TOUSSAINT, « Marsile Ficin », dans France Archives. Portail national des archives, en ligne à l’adresse : https://francearchives.gouv.fr/fr/pages_histoire/38760

Notes

Notes
1 Né Marsilio Diotefici, nom qu’il changea en Ficino.
2 Comprendre Côme de Médicis. Marsile Ficin a lui-même évoqué sa « deuxième naissance » grâce à Côme, son « père » qui lui révéla Platon.
3 Stéphane TOUSSAINT, « Marsile Ficin », dans France Archives. Portail national des archives, en ligne à l’adresse : https://francearchives.gouv.fr/fr/pages_histoire/38760