Andrea de’ Mozzi

Andrea de’ Mozzi, évêque de Florence, transféré par Boniface VIII [1]Boniface VIII s’était donné l’appellation pontificale de « serviteur des serviteurs de Dieu », expression reprise par Dante au siège mineur de Vicence (« d’Arno in Bacchiglione » [2]Si l’Arno coule à Florence, le Bacchiglione coule à Vicence.), où, mourant, il « laissa ses nerfs trop mal tendus ». Andrea de’ Mozzi, dont le nom n’est pas mentionné, est évoqué de manière allusive et sur un ton de franche répulsion par Brunetto Latini lors du dialogue de celui-ci avec Dante [3]Dante vient d’interroger Brunetto pour savoir « qui sont ses compagnons les plus connus et les plus grands » : « […] e vedervi se avessi avuto di tal tigna brama, colui che dal servo de’ servi fu trasmutato d’Arno in Bacchiglione, dove lasciò li mal protesi nervi. » « […] et tu pourrais y voir, si tu avais envie … Poursuivre. L’allusion à l’évêque de Florence devait être limpide s’il y eu scandale à l’époque. Cependant, dans le cas d’Andrea de’ Mozzi comme dans les précédents, aucun document connu ne mentionne le péché que lui attribue Dante.

Notes

Notes
1 Boniface VIII s’était donné l’appellation pontificale de « serviteur des serviteurs de Dieu », expression reprise par Dante
2 Si l’Arno coule à Florence, le Bacchiglione coule à Vicence.
3 Dante vient d’interroger Brunetto pour savoir « qui sont ses compagnons les plus connus et les plus grands » :

« […] e vedervi
se avessi avuto di tal tigna brama,
colui che dal servo de’ servi
fu trasmutato d’Arno in Bacchiglione,
dove lasciò li mal protesi nervi. »

« […] et tu pourrais y voir,
si tu avais envie d’une pareille teigne,
celui qui par le serveur des serviteurs,
fut transporté d’Arno en Bacchiglione,
où il laissa ses nerfs trop mal tendus. » Enfer XV, 111-114.