Brunetto Latini (Florence, v. 1220 – 1294) : notaire, philosophe, chancelier de la République florentine au XIIIe siècle et ambassadeur auprès du roi Alphonse de Castille pour solliciter son aide l’année de la bataille de Monteaperti [1]« [Brunetto Latini] était de la partie guelfe. Manfred, roi de Sicile, avait été appelé à l’aide par les Gibelins chassés de Florence. Les Guelfes firent appel au roi Alphonse de Castille “afin qu’avec ses propres forces, il fasse tomber l’orgueil et la seigneurie de Manfred”, raison pour laquelle les Guelfes de Florence lui envoyèrent des ambassadeurs pour … Poursuivre.
Il est l’auteur d’une œuvre importante, parmi laquelle le Livres dou Tresor (it. Tesoro), texte encyclopédique écrit en ancien français (ce qui pourrait lui avoir valu des griefs de la part de ses concitoyens), ayant pour visée d’orienter la vie politique de la Cité vers le bien. Le Tesoro est parfois appelé le gran Tesoro afin de le distinguer du Tesoretto, poème didactique allégorique écrit en langue vernaculaire et laissé inachevé.
Brunetto Latini, à qui sa célébrité en France a valu d’être appelé Brunet Latin, fut le maître des années de jeunesse de Dante Alighieri. Celui-ci lui consacre la presque totalité du chant XV de l’Enfer après que, non sans étonnement, il l’ait reconnu parmi les âmes errantes des pêcheurs contre Nature (les sodomites), pour la plupart anonymes, sous une pluie de feu, après que l’une d’elle l’a happé par un pan de son manteau : « Puis soudain, « Qual maraviglia ! » un cri d’étonnement. Un autre cri jaillit en réponse : « Est-ce vous, sire Brunet ? » Ex abrupto, le dialogue est accroché, et tout de suite mis en branle sur un ton d’émotion virile. On a beaucoup commenté ce « Voi qui ! » et peut-être y a-t-on voulu voir trop de choses, parce qu’on avait l’idée préconçue d’un péché accablant. » [2]André PÉZARD, Dante sous la pluie de feu. Enfer, chant XV, Paris, Vrin (Études de philosophie médiévale. no. 40), 1950, pp. Dante rapporte le long dialogue des deux hommes lors de leur rencontre :
« O figlinol », disse, « qual di questa greggia
s’arresta punto, giace poi cent’anni sanz’arrostarsi quando ‘I foco il feggia.
Però va oltre : i ti verrò a’ panni ;
e poi rigiugnerò la mia masnada,
che va piangendo i suoi etterni danni. »
Io non osava scender de la strada
per andar par di lui; ma ‘l capo chino
tenea com’uom che reverente vada.
El cominciò : « Qual fortuna o destino
anzi l’ultimo di qua giù ti mena ?
e chi è questi che mostra ‘I cammino ? »
« Là sù di sopra, in la vita serena »,
rispuos’o lui, « mi smarri’ in una valle,
avanti che l’età mia fosse piena.
Pur ier mattina le volsi le spalle :
questi m’apparve, tornand’io in quella,
e reducemi a ca per questo calle. »
Ed elli a me : « Se tu segui tua stella,
non puoi fallire a glorïoso porto,
se ben m’accorsi ne la vita bella ;
e s’io non fossi sì per tempo morto,
veggendo il cielo a te così benigno,
dato t’avrei a l’opera conforto.
Ma quello ingrato popolo maligno
che discese di Fiesole ab antico,
e tiene ancor del monte e del macigno,
ti si farà, per tuo ben far, nimico ;
ed è ragion, ché tra li lazzi sorbi
si disconvien fruttare al dolce fico.
Vecchia fama nel mondo li chiama orbi;
gent’è avara, invidiosa e superba :
dai lor costumi fa che tu ti forbi.
La tua fortuna tanto onor ti serba,
che l’una parte e l’altra avranno fame
di te; ma lungi fia dal becco l’erba.
Faccian le bestie fiesolane strame
di lor medesme, e non tocchin la pianta, s’alcuna surge ancora in lor letame,
in cui riviva la sementa santa
di que’ Roman che vi rimaser quando
fu fatto il nido di malizia tanta. »
« Se fosse tutto pieno il mio dimando », rispuos’io lui, « voi non sareste ancora de l’umana natura posto in bando ;
ché ‘n la mente m’è fitta, e or m’accora,
la cara e buona imagine paterna
di voi quando nel mondo ad ora ad ora
m’insegnavate come l’uom s’etterna :
e quanto l’abbia in grado, mentr’io vivo convien che ne la mia lingua si scerna.
Ciò che narrate di mio corso scrivo,
e serbolo a chiosar con altro testo
a donna che saprà, sa lei arrivo.
Tanto voglio che vi sia manifesto,
pur che mia coscienza non mi garra,
ch’a la Fortuna, come vuol, son presto.
Non è nuova a li orecchi miei tal arra :
però giri Fortuna la sua rota
come le piace, e ‘l villan la sua marra. ».
Lo mio maestro allora in su la gota.
destra si volse in dietro e riguardommi;
poi disse: « Bene ascolta chi la nota. »
Né per tanto di men parlando vommi
con ser Brunetto, e dimando chi sono
li suoi compagni più noti e più sommi.
Ed elli a me : « Saper d’alcuno è buono ;
de li altri fia laudabile tacerci,
ché ’l tempo saria corto a tanto suono.
In somma sappi che tutti fur cherci
e litterati grandi e di gran fama,
d’un peccato medesmo al mondo lerci.
Priscian sen va con quella turba grama,
e Francesco d’Accorso anche ; e vedervi,
s’avessi avuto di tal tigna brama,
colui potei che dal servo de servi
fu trasmutato d’Arno in Bacchiglione,
dove lasciò li mal protesi nervi.
Di più direi; ma I venire e ‘l sermone
più lungo esser non può, però ch’i veggio
là surger nuovo fummo del sabbione.
Gente vien con la quale esser non deggio.
Sieti raccomandato il mio Tesoro,
nel qual io vivo ancora, e più non cheggio. »
Poi si rivolse, e parve di coloro
che corrono a Verona il drappo verde
per la campagna; e parve di costoro
quelli che vince, non colui che perde.
« Ô fils », dit-il, « quiconque s’arrête un peu dans ce troupeau gît ensuite pour cent ans sans pouvoir s’abriter quand le feu le blesse.
Poursuis donc ta route : moi j’irai sur tes pas ; et puis je rejoindrai ma compagnie qui va pleurant ses peines éternelles. »
Je n’osais pas descendre de la berge
pour aller près de lui ; mais je tenais la tête
baissée, comme qui chemine avec respect.
Il commença : « Quelle fortune ou quel destin
t’amène ici avant ton dernier jour ?
et qui est celui-ci qui te mêne ici-bas ? ».
« Là-haut sur terre, dans la vie sereine »,
lui répondis-je, « je me perdis dans une vallée,
avant que mon âge fût à sa plénitude.
Hier matin seulement je lui tournai le dos : celui-ci [Virgile] m’apparut, comme j’y retombais,
et me ramène chez moi par ces voies-ci. »
Et lui à moi : « Si tu suis ton étoile,
tu ne pourras faillir au port glorieux,
si j’ai bien vu dans la belle vie ;
et si je n’étais pas mort trop tôt,
voyant le ciel t’être si bienveillant,
je t’aurais aidé dans ton ouvrage.
Mais ce peuple ingrat et méchant [3]Comprendre : les Florentins, « peuple ingrat » qui « tient encore du mont et du rocher » (v. 63), c’est-à-dire « qui n’a pas perdu sa grossièreté d’origine », et qui est « ennemi de Dante pour ses bonnes actions » (v. 64).
qui descendit de Fiesole autrefois,
et qui tient encore du mont et du rocher,
sera ton ennemi, pour tes bonnes actions ;
et c’est justice : parmi les âpres sorbiers
le doux figuier ne peut donner de fruits.
Un ancien dicton sur terre les nomme aveugles ;
c’est gent avare, envieuse, orgueilleuse ;
fais que leurs mœurs ne t’atteignent pas.
Ta fortune te prépare tant d’honneur
que les deux partis auront faim de toi ;
mais il y aura loin du bec à l’herbe.
Que les bêtes fiesolanes fassent litière
d’elles-mêmes et ne touchent pas à la plante,
si quelqu’une pousse encore dans leur fumier,
en qui revit la semence sacrée
de ces Romains qui y restèrent
lorsque tant de malice vint s’y loger. ».
« Si ma demande était comblée »,
lui répondis-je, « vous ne seriez pas encore
mis au ban de la vie humaine ;
car dans ma mémoire est gravée, et me navre à présent,
la chère et bonne image paternelle
de vous quand sur la terre vous m’enseigniez
heure après heure comment l’homme se rend éternel ;
quel gré je vous en sais, durant toute ma vie,
il faut que dans ma langue on le discerne.
Ce que vous avez dit de mon sort, je l’écris ;
et je le garde à commenter avec un autre texte
pour celle qui saura lire, si je vais jusqu’à elle [4]Celle qui saura lire : Béatrice..
Je veux seulement qu’il vous soit clair,
pour que ma conscience ne me remorde pas,
que pour la fortune, comme elle veut, je suis prêt.
Telle prédiction n’est pas nouvelle à mon oreille :
mais que Fortune tourne sa roue
comme il lui plaît, et le vilain sa pelle. »
Mon maître alors se retourna
vers le côté droit, me regarda,
et dit : « Bon entendeur qui comprend bien. ». Cependant je m’en vais en causant
avec ser Brunetto, lui demandant qui sont
ses compagnons les plus connus et les plus grands.
Et lui à moi : « Il est bon d’en connaître certains ;
et sur les autres il vaudra mieux se taire :
le temps serait trop court pour tant de noms.
Sache en un mot qu’ils furent tous clercs et grands lettrés, de grand renom,
et tous souillés sur terre d’un même péché.
Priscien s’en va avec cette pauvre troupe,
et avec Francesco d’Accorso ; et tu pourrais y voir,
si tu avais envie d’une pareille teigne,
celui qui par le serviteur des serviteurs
fut transporté d’Arno en Bacchiglione,
où il laissa ses nerfs trop mal tendus.
Je parlerais encore ; mais je ne puis aller
ni parler longuement ; là-bas je vois déjà
une fumée nouvelle surgir du sable.
D’autres gens viennent, avec qui je ne dois pas être.
Je te recommande mon Trésor [5]« Œuvre encyclopédique divisée en trois parties consacrées à la philosophie, à l’éthique et à la rhétorique, le Livre du Trésor [Il Tesoro, dont le titre original en ancien Français est Li Livres dou Tresor] est écrit dans la langue que Brunetto considérait comme la “plus delitable et plus comune a touz lainguages” (I, I, 7), le français. Dans le contexte … Poursuivre, en qui je vis encore, et ne veux rien de plus. ».
Puis il se retourna, et sembla l’un de ceux
qui à Vérone, par la campagne,
courent le drap vert ; et, parmi eux, il sembla
celui qui gagne, non celui qui perd. » [6]Ibid., vv. 37-124, pp. 115-119.
Le commentaire de cette séquence écrit par André Pézard éclaire brillamment le sens de la rencontre et du dialogue entrepris entre ser Brunette et Dante : « L’exclamation de Dante, selon nous, a d’abord la valeur d’un affectueux mouvement : déjà elle annonce la vibration de tendresse qui résonnera dans les fameux tercets :
« Se fosse tutto pieno il mio dimando »
rispuosi lui, « voi non sareste ancora
dell’umana natura posto in bando :
ché ‘n la mente m’e fitta, e or m’accora,
la cara e buona imagine paterna
di voi quando nel mondo ad ora ad ora
m’insegnavate come l’uom s’etterna :
e quant’io l’abbia in grado, mentrio vivo,
convien che mella mia lingua si scerna. »
Et puis elle annonce aussi le mouvement d’effroi qui troublera Dante un peu plus tard (I’ non osava scender della strada…) : elle vise, dans sa touchante spontanéité, à dépouiller par avance de son apparent égoïsme ce geste de recul, à expliquer l’importance poétique de cet effroi.
Enfin il semble que Dante, qui par tous les moyens cherche à nous saisir, utilise à cette même fin, très délibérément, son anxieuse question, de même qu’il multiplie les paroles d’amour et de révérence.
On lui reproche tout cela comme une contradiction flagrante avec sa rigueur impie. Mais Dante sait son métier. Il devait parfaitement prévoir que l’on s’étonnerait de ce contraste ; il l’a inscrit dans ses vers cependant, et il s’est plu à le graver en traits incisifs. Pourquoi ce jeu déconcertant ? pourquoi ce parti-pris unique dans le poème, et sans doute dans toute la littérature ?
Parce qu’il n’y avait pas d’autre façon de nous faire entendre que le péché de Brunet, sans être nécessairement innommable, est de ceux qui pour Dante sont impardonnables : pour Dante, et non pas pour tel ou tel autre ; Dante élève d’un certain Brunet Latin ; Dante qui fut poète.
Il ne pouvait pardonner : en dépit de son amour, de son estime, de la connaissance profonde qu’il avait de Brunet. Ou peut-être, qui sait ? en vertu même de cette connaissance, de cette estime, de cet amour, qui ont des droits terribles. La pure morale ? on n’a pas besoin d’elle ici. – Et en condamnant Brunet de la sorte, Dante se réservait sans doute un moyen éclatant d’échapper au reproche de barbarie que lui font des imprudents.
Mais contentons-nous de bien voir ce que Dante s’applique à nous montrer. Notre surprise, sœur de la surprise du poète, c’est de voir ce dialogue si intime s’instaurer sur un théâtre si effroyable, et les deux interlocuteurs oublier que nous restons là, un peu égarés, à les ouir au milieu du feu : oublier tout au moins la muette présence du témoin Virgile.
Un autre point par où Dante veut frapper l’attention, c’est qu’il ne tutoie pas Brunet comme il tutoie toutes les âmes rencontrées. On a souvent dit qu’en lui « donnant du vous », il lui témoigne les mêmes rares égards qu’à Béatrice et Cacciaguida, ou, dans l’enfer, à Farinata et Cavalcanti. Peut-être a-t-on d’ailleurs confondu des cas différents le voi adressé à Béatrice est l’hommage traditionnel du poète d’amour à sa Dame, bien avant le Dolce stil novo ; le voi [7]Voi (vous) : l’une des formes italiennes du vouvoiement. adressé à Farinata et à Cavalcanti est la formule courtoise due à ces nobles chevaliers, hommes de la vieille roche ; le voi adressé à Cacciaguida a la même valeur, mais colorée d’une solennité impériale, à la fois terrestre et céleste [8]Par. XVI, 10. (Note de l’auteur).. – Mais le « tu » peut être tout aussi respectueux que le « vous » : les âmes du purgatoire et les élus tutoient la Vierge [9]Purg. XIII, 50, Par. XXXIII, I. (Note de l’auteur). ; Dante tutoie Virgile et les plus grands saints. S’il dit « vous » à Brunet Latin, c’est qu’il lui parle comme il était d’usage avec « les chevaliers et les juristes », dit fort justement Zingarelli [10]Zingarelli, Lect. Dant. Inf. XV, p. 33. (Note de l’auteur).. La seule chose à relever ici, c’est que Dante ne lui refuse pas, dans l’abime des réprouvés, la marque d’honneur qu’il lui accordait sur terre : il la dénie à bien d’autres ! Voilà, sous l’incendie sans pitié, l’accident saisissant. Ces signes d’amour et de respect sont peut-être plus démonstratifs encore que des protestations étudiées : car ils sont chose spontanée, ils jaillissent de l’inconscient quotidien, et presque de l’instinct. Vraiment ces impulsions de la parole engagent tout l’être. Dante se sent vivre encore auprès de Brunet, comme il se sent vivre éternellement auprès de celle qu’il aima.
Si la forme, si l’idée même du dialogue nous déconcertent, et en même temps nous entraînent et nous charment par leur air de vie, que dire des gestes qui accompagnent les paroles ? Un pan de robe saisi au vol par une main avidement levée, cela dit la peureuse fièvre de l’âme qui, dans l’exil fatal et sans fin, respire soudain un souffle d’humanité ; un main qui se tend vers un visage bien-aimé, et ose à peine l’effleurer, cela dit l’émoi d’une réunion inespérée, mais vouée à un imminent, à un irrémédiable arrachement, la douleur de voir atrocement meurtri ce visage de père. Puis encore des paroles simples et bonnes ; des gestes ébauchés, des élans contenus : – « Si vous voulez qu’avec vous je m’asseye… » – Je ne pouvais descendre de la chaussée et marcher à son côté ; mais j’allais la tête basse… » – En aucun épisode de l’Enfer on ne perçoit chez Dante un sentiment aussi dru, une montée d’émotion qui mette ainsi au jour tout le fond de l’homme. Il a pour Françoise de Rimini de la pitié ; du respect pour Cacciaguida ; nulle part, sauf peut-être dans la rencontre avec Casella, on ne sent battre ainsi, à battements calmes et forts, le cœur du poète. Nulle part, en tout cas, l’affection pure ne se manifeste par un de ces émouvants contacts auxquels, tristement, se plaisent les deux amis. On se souvient que Dante ne peut embrasser l’ « ombre vaine » de Casella, ni Casella l’embrasser lui-même [11]Purg., Il, 76-81. (Note de l’auteur).. C’est donc un privilège admirable qui est accordé à l’ombre de Brunet Latin, saisissant la robe de Dante, recevant au front la caresse de Dante. Cette approche si doucement terrestre, si persuasive, croit-on que Dante l’accepterait du plus sale pécheur de son enfer, et qu’il irait au devant d’elle ? » [12]André PÉZARD, Dante sous la pluie de feu. Enfer, chant XV, Paris, Vrin (Études de philosophie médiévale. no. 40), 1950, pp. 59-61..
Notes
1↑ | « [Brunetto Latini] était de la partie guelfe. Manfred, roi de Sicile, avait été appelé à l’aide par les Gibelins chassés de Florence. Les Guelfes firent appel au roi Alphonse de Castille “afin qu’avec ses propres forces, il fasse tomber l’orgueil et la seigneurie de Manfred”, raison pour laquelle les Guelfes de Florence lui envoyèrent des ambassadeurs pour soulever le pays, lui promettant une grande aide afin qu’il favorise le parti guelfe. L’ambassadeur fut ser Brunetto Latini, un homme de grand sens. Mais avant que l’ambassade n’ait abouti, les Florentins furent vaincus à Monte Aperti (Ricordano Malespini, Istor. Florent. c. 162.). La bataille de Monte Aperti eut lieu le 4 septembre de l’année 1260. Ricordano, faisant le décompte de tous les Guelfes chassés de Florence par les vainqueurs, nomme “ser Brunetto Latini et les siens”. (Ibid. c. 168). » Luigi GAITER, « Préface », Il Tesoro di Brunetto Latini, volgarizzato da Bono Giamboni, raffrontato col testo autentico francese edito da P. Chabaille, emendato con mss. ed illustrato da Luigi Gaiter, Bologne, Presso Gaetano Romagnoli, 1878-79, vol. I. |
---|---|
2↑ | André PÉZARD, Dante sous la pluie de feu. Enfer, chant XV, Paris, Vrin (Études de philosophie médiévale. no. 40), 1950, pp. |
3↑ | Comprendre : les Florentins, « peuple ingrat » qui « tient encore du mont et du rocher » (v. 63), c’est-à-dire « qui n’a pas perdu sa grossièreté d’origine », et qui est « ennemi de Dante pour ses bonnes actions » (v. 64). |
4↑ | Celle qui saura lire : Béatrice. |
5↑ | « Œuvre encyclopédique divisée en trois parties consacrées à la philosophie, à l’éthique et à la rhétorique, le Livre du Trésor [Il Tesoro, dont le titre original en ancien Français est Li Livres dou Tresor] est écrit dans la langue que Brunetto considérait comme la “plus delitable et plus comune a touz lainguages” (I, I, 7), le français. Dans le contexte “républicain” florentin, le Trésor eut également la fonction de former la classe politique à l’art de gouverner. En lui confiant son ouvrage, Brunetto demande à Dante d’en perfectionner la mission. » Dante ALIGHIERI, La divine comédie (éd. sous la direction de Carlo Ossola, traduction de Jacqueline Risset). Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 2021, note 20, p. 931. |
6↑ | Ibid., vv. 37-124, pp. 115-119. |
7↑ | Voi (vous) : l’une des formes italiennes du vouvoiement. |
8↑ | Par. XVI, 10. (Note de l’auteur). |
9↑ | Purg. XIII, 50, Par. XXXIII, I. (Note de l’auteur). |
10↑ | Zingarelli, Lect. Dant. Inf. XV, p. 33. (Note de l’auteur). |
11↑ | Purg., Il, 76-81. (Note de l’auteur). |
12↑ | André PÉZARD, Dante sous la pluie de feu. Enfer, chant XV, Paris, Vrin (Études de philosophie médiévale. no. 40), 1950, pp. 59-61. |