Bartolo di Fredi, “Il Beato Filippino Ciardelli risana i malati”

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Bartolo di Fredi, (Sienne, documenté à partir de 1353 – mort en 1410)

Il Beato Filippino Ciardelli risana i malati (Le Bienheureux Filippino Ciardelli guérit les malades) 

Tempéra sur bois, élément du Polittico della Deposizione dalla Croce (Polyptyque de la Déposition de la Croix), 80 x 69 cm.

Inscriptions :

Provenance : Église de San Francesco, Montalcino.

Montalcino, Museo Civico e Diocesano d’Arte Sacra.

Qu’il s’agisse de la naïve et charmante scène montrant les lévitations quotidiennes du Bienheureux montalcinese [1] voletant au-dessus de la cime des arbres avec l’aide de deux petits anges roses, tout en grâce, ou de celle, forcément un peu moins séduisante, où on le voit en train de guérir, grâce au seul geste de bénédiction, la jambe d’un malade atteint de lésions cutanées, nous sommes à nouveau sous le charme des nombreux détails anecdotiques qui savent si bien abolir les réserves du spectateur rationnel et créer une véritable proximité avec le sujet peint. L’exactitude du détail (probablement observé) permet d’inférer que l’état de cette jambe est dû à une affection, courante au Moyen-âge, la cellulite bactérienne [2]. Tandis que notre bienheureux fait le geste qui aboutira nécessairement à la guérison, deux moines debout devant l’entrée du couvent (?) semblent commenter le miracle. Laissons également le regard glisser vers la droite pour y observer l’impatience des malades qui attendent leur tour pour bénéficier du prodige.

[1] Ilcinese, ou montalcinese, est le nom d’une personne habitant la ville de Montalcino.

[2] La cellulite dont il est question ici (à ne pas confondre, ici, avec les capitons gras qui apparaissent sous la peau) est une infection bactérienne à l’origine d’une inflammation sévère des tissus conjonctifs de la couche dermique (la peau) due à une rupture de l’intégrité de cette dernière (coupure, piqûre, morsure, craquelure, etc.).

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