Avant le XVIIIe s., les premières fresques qui ont pu être sauvegardées en dépit des modifications apportées à la structure sur laquelle elles avaient été peintes, parfois même, de la démolition totale du bâtiment qui les contenaient, l’ont été d’une manière radicale appelée stacco a massello (découpage par blocs) : on découpait purement et simplement, en autant de blocs que nécessaire, le mur sur lequel elles étaient peintes. Seules quelques rares images, objets d’une dévotion particulière ou chefs d’œuvres reconnus, ont été sauvées de la destruction définitive par ce moyen. Parmi les œuvres siennoises qui ont échappé à la disparition par ce biais, citons, en particulier, les trois fresques provenant de la salle capitulaire du couvent de San Francesco (Piero et Ambrogio Lorenzetti) ou la Vierge de Miséricorde peinte par Domenico di Bartolo à Santa Maria della Scala, à Sienne, où elle est encore visible.
La méthode du strappo, quant à elle, est connue et utilisée à partir du XVIIIe s. Elle permet, selon une technique complexe, littéralement d’arracher (it. strappare) la pellicule picturale afin de la séparer du support mural initial. La pellicule peinte est ensuite contrecollée sur un support plus léger et plus stable, le plus souvent une toile, ceci à des fins de conservation.
L’Italie a également beaucoup employé la technique du strappo afin de sauvegarder des œuvres insignes qui auraient pu souffrir des bombardements qui ont eu lieu lors du dernier conflit mondial.
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