Mustiola

Mustiola : martyre chrétienne du 3ème siècle, que l’Église catholique considère comme sainte. Romaine de naissance noble, elle était la cousine de l’empereur Claude II. Un autre empereur, Aurélien, fit tuer son fiancé Lucius, qui était chrétien et lui aurait offert l’anneau nuptial offert par … Joseph à Marie [1]Selon George Kaftal (KAFTAL 1953, p. 751), l’anneau supposé avoir appartenu à la Vierge « aurait été apporté à Rome par un joaillier […] qui en fit présent à Ranieri de Chiusi en 979. Après la résurrection miraculeuse [ne serait-ce pas là un pléonasme ?] du fils aîné de ce dernier, l’anneau fut suspendu par une cordelette dans l’église de Santa Mustiola à Chiusi. En … Poursuivre ! C’est à la suite du vol de celui-ci que démarra la « Guerra dell’Anello » (Guerre de l’anneau [2]Vers la fin de l’année 1473 et les premiers mois de 1474, fut déclenchée une véritable “guerre du Saint Anneau” (“guerra del Santo Anello”), au cours de laquelle se succédèrent des réclamations des citoyens, des autorités, et même du pape Sixte IV appelé à arbitrer la contestation du vol du précieux objet perpétré à Chiusi au cours de l’a même … Poursuivre).

Emprisonnée, elle nourrit et soigna les chrétiens arrêtés comme elle, avant, finalement, d’être fouettée à mort à l’aide un fléau clouté …

Elle est co-patronne, avec Irénée et Secondanius, de la ville de Chiusi.

ICONOGRAPHIE

Mustiola est représentée sous les traits d’une jeune martyre chrétienne, portant le précieux anneau entre les doigts ou suspendu au bout d’une ficelle.

Notes

Notes
1 Selon George Kaftal (KAFTAL 1953, p. 751), l’anneau supposé avoir appartenu à la Vierge « aurait été apporté à Rome par un joaillier […] qui en fit présent à Ranieri de Chiusi en 979. Après la résurrection miraculeuse [ne serait-ce pas là un pléonasme ?] du fils aîné de ce dernier, l’anneau fut suspendu par une cordelette dans l’église de Santa Mustiola à Chiusi. En 1473, l’anneau fut dérobé par un frère franciscain allemand qui voulait le rapporter dans son pays ; alors qu’il quittait Chiusi, un épais brouillard lui fit perdre son chemin, et il se retrouva à Perugia ; ce signe divin, et d’autres, lui firent donner l’anneau à cette ville où il est maintenant conservé et honoré » dans la cathédrale, non sans avoir auparavant déclenché une véritable guerre (la “Guerre de l’Anneau”) entre Chiusi et Perugia.
2 Vers la fin de l’année 1473 et les premiers mois de 1474, fut déclenchée une véritable “guerre du Saint Anneau” (“guerra del Santo Anello”), au cours de laquelle se succédèrent des réclamations des citoyens, des autorités, et même du pape Sixte IV appelé à arbitrer la contestation du vol du précieux objet perpétré à Chiusi au cours de l’a même année. Cependant, au lieu de prendre la défense de l’un des deux partis, le pape chercha à obtenir la relique pour son propre usage moyennant un échange.
Le pouvoir civil et la hiérarchie de l’Église de Perugia parvinrent, à force diplomatie, à faire comprendre au pape franciscain le danger qui consisterait à ouvrir un procès qui mettrait en cause son propre Ordre monastique contre une ville aussi stratégiquement utile pour le territoire de l’Église qu’était alors l’Ombrie, Sixte IV décida de renoncer à l’anneau. Les péripéties s’achevèrent définitivement en 1487, lorsque Pandolfo Petrucci, après le coup d’état qui le porta au pouvoir à Sienne, reconnu comme définitive la propriété de l’anneau emporté à Perugia. Un an plus tard, en 1488, la relique fut déposée dans la cathédrale de San Lorenzo, dans laquelle on construisit la Chapelle de l’Anneau Sacré (Cappella del Sacro Anello), et le Pérugin, fut chargé de peindre un célèbre Sposalizio della Vergine … qui fut à sont tour dérobé par Napoléon quelques siècles plus tard (l’œuvre est actuellement exposée au Musée de Beaux-Arts de Caen (France).