Église de Santa Maria degli Angeli dite « Il Santuccio »
Se rendre sur place :
L’église, construite en 1352, et entièrement reconstruite en 1577 par l’architecte Annibale Bichi, faisait partie de l’ancien monastère agostinien de femmes de Santa Maria degli Angeli. Son nom un peu étrange de ‘Santuccio’ vient du fait que les plus grands bienfaiteurs du monastère étaient membres de la noble famille siennoise des Santucci.
Au début du XXe siècle, les quelques nonnes qui vivaient encore au couvent furent transférées dans un autre monastère et l’édifice du Santuccio fut assigné à une école professionnelle.
Extérieur de l’édifice
Intérieur

L’église a longtemps conservé la relique du chef de San Galgano, enserrée dans un précieux reliquaire d’argent [1]Aujourd’hui au Museo civico e diocesano di Arte Sacra San Galgano, à Chiusdino. de Pace di Valentino. Pendant la période de la suppression des ordres religieux, entre la fin du XVIIIe s. et le milieu du XIXe s., l’église n’a pas été abandonnée mais devint un refuge pour les religieuses provenant d’autres monastères.
Les sources locales antérieures à Faluschi [2]G. Faluschi, Breve relazione delle cose notabili della città di Siena, Sienne 1784, pp. 134-135., et cependant postérieures au transfert des religieuses d’Ognissanti, ne fournissent pas indications de clarification sur la présence du polyptyque de San Galgano dans les lieux. Les sources locales antérieures à Faluschi mentionnent quatre tableaux dans l’église de la Madeleine, dont deux avec la Vierge parmi des saints et un avec le Couronnement de la Vierge. Cela ne signifie pas qu’il n’aurait pas pu être mis de côté dans un autre endroit du monastère au cours des siècles précédents car il n’était plus fonctionnel pour les cultes des religieuses d’Ognissanti, pour les moniales qui y sont arrivées en 1558, et qui vénéraient la Madonna del Presepe, un groupe en bois dont se souvient en effet Faluschi qui l’a vue sur le maître-autel [3]G. Faluschi, Breve relazione, op. cit., p. 134.. Le monastère d’Ognissanti était situé en dehors de la porta Romana ; il fut démolit pour des raisons de sécurité en 1554, durant le siège di Charles Quint. Les moniales trouvèrent à se loger à San Vigilio et se transférèrent ensuite au monastère de la Madeleine (Maddalena) qui, dès lors, pris le nom de Ognissanti. Entretemps, la relique du chef de San Galgano avait été transférée quelques années plus tôt, en 1549, dans l’église du monastère augustin voisin, le ’Santuccio’ [4]La nouvelle est rapportée dans I. Ugurgieri Azzolini, Fasti Senesi, ossia vite di santi e beati senesi, Biblioteca comunale degli Intronati di Siena, ms. A.IV.23, propose la date du 1er avril 1549.. Ce fait marque également la fin de la présence cistercienne dans la ville.
Sur le maître-autel :
- Francesco Vanni (commencée en) 1610), Ventura Salimbeni (continuée en 1614) et Sebastiano Folli (achevée en 1614), La Madonna, il Bambino e Santi
De chaque côté de l’autel, rappelant la passion pour la musique des jeunes nonnes agostiniennes du Santuccio :
- Antonio Buonfigli (attribuée à), Santa Cecilia che suona l’organo
- Ventura Salimbeni, Il Concerto d’Angeli (fresque, datée 1612)
Sur les parois de l’église, un cycle de fresque :
- Ventura Salimbeni, Sei storie della vita di San Galgano. Parmi tous les épisodes représentés, celui de l’épée plantée dans la roche est le plus célèbre. Le saint est en prière devant l’objet guerrier devenu croix. L’épisode marque la fin de la vie militaire du saint et le début de sa vie d’ermite.
Notes
1↑ | Aujourd’hui au Museo civico e diocesano di Arte Sacra San Galgano, à Chiusdino. |
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2↑ | G. Faluschi, Breve relazione delle cose notabili della città di Siena, Sienne 1784, pp. 134-135. |
3↑ | G. Faluschi, Breve relazione, op. cit., p. 134. |
4↑ | La nouvelle est rapportée dans I. Ugurgieri Azzolini, Fasti Senesi, ossia vite di santi e beati senesi, Biblioteca comunale degli Intronati di Siena, ms. A.IV.23, propose la date du 1er avril 1549. |
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