Perizonium

Perizonium est le nom latin du voile spécifique qui ceint la taille du Christ sur la croix, à la manière d’un pagne.

Les choses pourrait en rester là si la légende issue des Apocryphes et de l’exégèse n’avaient raconté [1]Le récit est rapporté dans le Dialogus Beatae Mariae et Anselmi de Passione Domini (chap. X), le Meditationes vitae Christi (chap. LXXVIII) et la Vita Jesu Christi de Ludolphe de Saxe (pars II, chap. 53). Voir Victor Schmitt, dans Duccio. Alle origini della pittura senese, p.198. que le voile habituellement porté par Marie [2]Il s’agissait d’un voile très léger appelé maphorion, généralement porté par les femmes sous le pan du manteau rabattu par-dessus la tête., lui permit, dans un ultime souci de pudeur, de couvrir le pubis du Christ quand celui-ci fut complètement dépouillé avant la Crucifixion au Calvaire. [3]À Rome, les condamnés à mort étaient attachés nus sur la croix.
De plus, c’est dans le même voile que la Vierge aurait enveloppé Jésus à sa naissance [4]Patrologia latina, 1854, col. 282 ; Johannes de Caulibus (Pseudo-Bonaventure), Meditationes vitae Christi, éd. 1997, pp. 31, 270-27 1 ; Ludolphe de Saxe, éd. 1870, p. 566.. Ainsi, dans le motif infiniment répété, de la Vierge à l’Enfant, le voile avec lequel semble jouer Jésus peut-il être interprété aussi bien comme un attribut de l’Incarnation que comme un rappel de la future Passion, et même les jambes croisées de l’enfant peuvent être lues dans ce sens.

Notes

Notes
1 Le récit est rapporté dans le Dialogus Beatae Mariae et Anselmi de Passione Domini (chap. X), le Meditationes vitae Christi (chap. LXXVIII) et la Vita Jesu Christi de Ludolphe de Saxe (pars II, chap. 53). Voir Victor Schmitt, dans Duccio. Alle origini della pittura senese, p.198.
2 Il s’agissait d’un voile très léger appelé maphorion, généralement porté par les femmes sous le pan du manteau rabattu par-dessus la tête.
3 À Rome, les condamnés à mort étaient attachés nus sur la croix.
4 Patrologia latina, 1854, col. 282 ; Johannes de Caulibus (Pseudo-Bonaventure), Meditationes vitae Christi, éd. 1997, pp. 31, 270-27 1 ; Ludolphe de Saxe, éd. 1870, p. 566.