La mise à mort du Christ constitue évidemment le point paroxystique de la Passion.
I. Sources écrites de l’épisode
Voir lien ci-dessus.
II. Iconographie
Durant toute la période médiévale, et au-delà, l’iconographie de la Crucifixion comporte de manière générale
- les trois croix, celle de Jésus, flanquée, à gauche et à droite, de celles du bon et du mauvais larrons
- la Vierge, défaillante de douleur
- Jean l’Evangéliste, présentant les stigmates du désespoir
- selon les cas
- Marie Madeleine, exprimant sans retenue la souffrance provoquée par le spectacle
- les saintes Marie
- Longin
- Joseph d’Arimathie
- Nicodème
- d’autres acteurs ou témoins de part de d’autre du Christ, répartis selon deux catégories [1] :
- les justes, d’un côté de la croix
- les injustes, de l’autre
- la présence du soleil et de la lune, lorsque les deux astres apparaissent ensemble au-dessus de la croix du Christ, constitue une allusion à l’obscurité survenue « de la sixième […] jusqu’à la neuvième heure »
Parfois, une nuée d’anges expriment leur douleur en voletant autour de la croix sur laquelle est cloué Jésus.
Le mont du Calvaire, lieu habituel de l’exécution des condamnés, comporte, entre autres caractéristiques, la représentation d’un crâne chargé de rappeler la fonction et l’étymologie même du nom de cette colline.
Il faut attendre le début du XIVe s. pour que soit stabilisée la représentation du Christ sur la croix, et l’on doit à Giovanni Pisano l’invention des jambes croisées du Christ fixées sur le suppedaneum à l’aide d’un seul clou.
[1] Le choix de séparer les témoins de la scène en deux groupes, celui des justes et celui des injustes, est caractéristique de l’iconographie médiévale de la Crucifixion, toujours soucieuse de la lisibilité d’un message dont la complexité ne doit cependant jamais nuire à l’intelligibilité.
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