Le centurion Longin est l’un des acteurs de l’épisode de la Crucifixion [1]Un autre centurion, du nom de Corneille, s’est également distingué au pied de la croix.. C’est lui « qui, debout avec les soldats près de la croix, par l’ordre de Pilate, perça le côté du Sauveur avec une lance [2]L’explication de ce geste se trouve dans l’Évangile selon Jean : « Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, — car c’était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, — les Juifs demandèrent à Pilate qu’on rompît les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au … Poursuivre. En voyant les miracles qui s’opéraient, le soleil obscurci et le tremblement de terre, il crut en lui surtout depuis l’instant où, selon le dire de certains auteurs, ayant la vue obscurcie par maladie ou par vieillesse, il se frotta les yeux avec du sang de N.-S., coulant le long de sa lance, car il vit plus clair tout aussitôt. Renonçant donc à l’état militaire, instruit par les apôtres, il passa vingt-huit ans dans la vie monastique à Césarée de Cappadoce […]. » [3]Jacques de Voragine, La Légende dorée.
Iconographie
Longin est essentiellement figuré dans la scène de la Crucifixion où il apparaît au pied de la croix
- dépeint sous l’apparence d’un centurion romain
- debout ou monté à cheval
- toujours muni de la lance qui est également son attribut iconographique et qu’il brandit en direction du Christ [4]La figure positive de Longin (le centurion est considéré comme l’exemple de la conversion), s’oppose parfois à celle, négative, de Stéphaton (qui, au contraire de Longin, est définitivement perdu dans l’erreur) ; l’opposition est alors soulignée par l’usage de la symétrie des attitudes des deux soldats.
- portant un nimbe tantôt carré, tantôt de forme polygonale, qui le désigne comme saint avant même sa conversion et son baptême
Notes
1↑ | Un autre centurion, du nom de Corneille, s’est également distingué au pied de la croix. |
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2↑ | L’explication de ce geste se trouve dans l’Évangile selon Jean : « Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, — car c’était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, — les Juifs demandèrent à Pilate qu’on rompît les jambes aux crucifiés, et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l’autre qui avait été crucifié avec lui. S’étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau. Celui qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai ; et il sait qu’il dit vrai, afin que vous croyiez aussi. Ces choses sont arrivées, afin que l’Écriture fût accomplie : Aucun de ses os ne sera brisé. Et ailleurs l’Écriture dit encore : Ils verront celui qu’ils ont percé. » (Jn 19, 31-38). |
3↑ | Jacques de Voragine, La Légende dorée. |
4↑ | La figure positive de Longin (le centurion est considéré comme l’exemple de la conversion), s’oppose parfois à celle, négative, de Stéphaton (qui, au contraire de Longin, est définitivement perdu dans l’erreur) ; l’opposition est alors soulignée par l’usage de la symétrie des attitudes des deux soldats. |