
Attribué à Lippo Memmi (documenté de 1344 à 1375)
Madonna col Bambino e i santi Gimignano e Nicola (Vierge à l’Enfant et les saints Géminien et Nicolas de Bari), v. 1370.
Fresque
Inscriptions :
- (sur le rouleau tenu par l’Enfant-Jésus) : “DILIGITE IUSTITIAM QUI IUDICATIS TERRAM” [1]
- (en lettres gothiques, sur le bas du cadre) : “ODI LALTRA PARTE [ET CREDI POCHO]” [2] ; “NOMEN IUDICIS RECTE PERDIT [3]”
Provenance : In situ.
San Gimignano, Palazzo Comunale, Loggia del Giudice.
L’image évoque les principes vertueux propres à tout bon gouvernement selon les principes de tout homme dépositaire du pouvoir, dont les actions seraient conduites selon l’intérêt et le bien communs. À une toute autre échelle, le message est le même que celui que l’on peut lire à travers la Maestà de Simone Martini au Palazzo Vecchio de Sienne, et reprise par Lippo Memmi à San Gimignano.
Assise sur un trône et portant l’enfant debout sur ses genoux, la Vierge, vêtue d’une robe richement brodée, et flanquée des deux saints patrons de la ville (Gimignano à gauche, Nicolas à droite) administre une leçon que les juges conduits œuvrer ici même étaient invités à suivre scrupuleusement.
[1] L’inscription reprend celle qui figure dans la Maestà de Lippo Memmi au premier étage du Palazzo Comunale de San Gimignano, elle-même déjà présent dans la grande Maestà peinte par Simone Martini dans la salle du Grand Conseil au Palazzo Pubblico de Sienne. Linscription, qui signifie : “Aimez la justice, vous qui gouvernez sur la terre” (Livre de la Sagesse, I, 1).
[2] “Écoute l’autre partie [la partie adverse], [et crois peu]”. La formule se rencontre également au Palazzo Pretorio de Certaldo et au Palazzo del Popolo de Lucignano. On trouve parfois la variante “Odi l’altra parte et credi pochissimo” (également à Certaldo, Palazzo Pretorio, sur le blason des comtes Alberti).
[3] “Iudex si iustus esse desierit, officium et nomen iudicis recte perdit.” Guido Fabe, extrait de la Summa de viciis et continuationes iustitie , III, 2 (Virgilio Pini, La Summa de vitiis et virtutibus di Guido Faba, Bologna, 1956, pp. 57-110).
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