
Lippo Memmi (Sienne, 1291 – 1356)
Maestà, 1317
Fresque, 435 x 875 cm.
Inscriptions :
- (dans le rouleau tenu par l’Enfant-Jésus) : « DILIGITE IUSTITIAM QUI IUDICANS TERRAM » [1]Diligite iustitiam qui iudicatis terram (aimez la justice, vous qui gouvernez la terre). Incipit du Livre de la Sagesse (I, 1). Sono le parole con cui inizia il libro della Sapienza, attribuito a Salomone, e costituiscono un monito divino e universale ai governanti dei popoli. Per esempio a Siena, nel Palazzo Pubblico, Gesù Bambino è stato dipinto da Simone Martini nella Sala del Consiglio … Poursuivre
- (dans le bas de l’œuvre, les noms des saints figurés ainsi que la signature de l’artiste) : « S. ANTONIVS » ; « S(AN)C(TU)S IOH(ANNE)S EVANGELISTA » ; « S GEMINIANVS » ; « SCA AG » ; « LIPPVS MEMMI [DE SENIS] ME PINSIT » ; « SCA AGNESA » ; « S. NICHOLAUS » ; « SCS IOHANNES BTIA » ; « SCS PETRVS APTLS » ; « SCS LVDOVICVS REX FRANCIE » [2]Saint Antoine ; Saint Jean l’Évangéliste ; Saint Gimignano ; Sainte (?) ; Lippo Memmi de Sienne m’a peinte ; Sainte Agnès ; Saint Jean Baptiste ; Saint Pierre Apôtre ; Saint Louis, roi de France.
- (dans la partie basse de l’encadrement) : « AL TEMPO DI MESSER NELLO DI MESSER MINO DE TALOMEI DA SIENA, ONOREVOLE PODESTÀ E CHAPITANO DEL CHOMUNE E DE POPOLO DELLA TERRA DI SAN GIMIGNANO » [3]« Au temps de messire Nello de messire Mino Tolomei de Sienne, honorable podestat et capitaine du peuple de la commune et du peuple de la terre de San Gimignano. »
- (dans la partie basse la plus à droite de l’encadrement) : « BENOZIUS FLORENTINUS PICTOR RESTAURAVIT ANNO DOMINI MCCCCLXVII » [4]« Benozzo Gozzoli, peintre florentin, restaura [cette œuvre] en l’an de grâce 1467. »
Provenance : In situ.
San Gimignano, Palazzo Comunale, Sala del Consiglio (aujourd’hui Sala di Dante).
Quatre des figures, les deux dernières à droite et à gauche, ont été réalisées par Bartolo di Fredi, en 1367, année où le peintre a également exécuté les Épisodes de l’Ancien Testament dans la collégiale. Une seconde restauration, plus tardive (1467), a été réalisée par Benozzo Gozzoli [5]Le fait est rapporté par Vasari comme l’une des dernières interventions de Benozzo Gozzoli à San Gimignano. sur les deux saints situés à l’extrême droite (Bartolo Buonpedoni et Louis IX, roi de France), dont il repeignit les visages, et effectua des retouches dans le bleu du ciel. Cette intervention, sur une œuvre aussi emblématique, véritable « image-manifeste » de la communauté de San Gimignano, atteste le statut de peintre civique alors incarné par Benozzo, et la confiance dont il jouissait parmi les habitants de la ville [6]Le peintre, toujours fier de mettre sa signature au bas de ses œuvres, a laissé la marque cette intervention dans l’inscription « BENOZIUS FLORENTINUS PICTOR RESTAURAVIT ANNO DOMINI MCCCCLXVII » ; voir note 2.
Marilena Caciorgna et Carolina Taddei (dir.), La Maestà di Lippo Memmi 1317-2017, Actes de la journée d’études (San Gimignano, 28 octobre 2017), Florence, Pacini Editore, 2018.
Notes
1↑ | Diligite iustitiam qui iudicatis terram (aimez la justice, vous qui gouvernez la terre). Incipit du Livre de la Sagesse (I, 1). Sono le parole con cui inizia il libro della Sapienza, attribuito a Salomone, e costituiscono un monito divino e universale ai governanti dei popoli. Per esempio a Siena, nel Palazzo Pubblico, Gesù Bambino è stato dipinto da Simone Martini nella Sala del Consiglio con questa locuzione nella mano. Nel XVIII canto del Paradiso della Divina Commedia di Dante Alighieri gli spiriti giusti nel cielo di Giove cantano e volano disponendosi in modo da formare lettere che compongono la frase Diligite iustitiam qui iudicatis terram, di cui l’M finale prende figura d’aquila.
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2↑ | Saint Antoine ; Saint Jean l’Évangéliste ; Saint Gimignano ; Sainte (?) ; Lippo Memmi de Sienne m’a peinte ; Sainte Agnès ; Saint Jean Baptiste ; Saint Pierre Apôtre ; Saint Louis, roi de France. |
3↑ | « Au temps de messire Nello de messire Mino Tolomei de Sienne, honorable podestat et capitaine du peuple de la commune et du peuple de la terre de San Gimignano. » |
4↑ | « Benozzo Gozzoli, peintre florentin, restaura [cette œuvre] en l’an de grâce 1467. » |
5↑ | Le fait est rapporté par Vasari comme l’une des dernières interventions de Benozzo Gozzoli à San Gimignano. |
6↑ | Le peintre, toujours fier de mettre sa signature au bas de ses œuvres, a laissé la marque cette intervention dans l’inscription « BENOZIUS FLORENTINUS PICTOR RESTAURAVIT ANNO DOMINI MCCCCLXVII » ; voir note 2. |
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