Domenico Beccafumi, « Sant’Agnese Segni con il modello della città di Montepulciano »

Domenico di Giacomo di Pace, dit ‘Mecarino’ ou Domenico Beccafumi (Sovicille, v. 1484 ca. – Sienne, 1551)

Sant’Agnese Segni con il modello della città di Montepulciano (Sainte Agnès Segni avec la maquette de la ville de Montepulciano), 1507.

Huile sur toile, 163 x 123 cm. 

Provenance : Arciconfraternita della Misericordia ?

Montepulciano, Museo Civico e Pinacoteca Crociani (dépôt de l’Arciconfraternita della Misericordia).

Agnese da Montepulciano, surnommée la « Santa Caterina di Montepulciano »

« Les annotations d’un registre comptable de la Commune de Montepulciano révèlent la présence dans la ville du jeune peintre « Domenicho », entre l’été 1506 et le printemps 1507. Il y est venu parmi les membres de la suite du podestat siennois Lorenzo Beccafumi, chez qui il résidait, […] selon le récit de Giorgio Vasari [1]. Lorsqu’il n’était qu’un jeune homme, Domenico a peint une image de Sainte Agnès dans le cadre des projets du palais de la Commune, à l’occasion d’un effort concerté pour revitaliser le culte d’Agnese Segni. » [1]« Spese per lo aconcime del palaço per me Ottaviano di Nicolò di Domenicho. Domenicho dipentore sta in chasa di Lorenso Bechafumi per una figura di sancta Angnese fece al Comune ebe li. sesantatré per resto che costò duchati dieci li. 63 s.» Andrea GIORGI, « ‘Domenicho dipentore sta in chasa di Lorenso Bechafumi’. Di alcuni documenti poliziani intorno al culto di Agnese Segni … Poursuivre

« En 1507, Domenico Beccafumi est présent à Montepulciano, ainsi qu’en témoignent les recherches documentaires d’Andrea Giorgi […]. Sa présence coïncide avec la nomination de Lorenzo Beccafumi, protecteur du peintre, comme podestat de la ville de Poliziano. Cela nous permet de rendre à l’artiste une toile représentant Sainte Agnès Segni, jusqu’à présent d’attribution incertaine, conservée au Musée Civique et à la Pinacothèque Crociani de Montepulciano. Le tableau, coupé dans le sens de la longueur, était à l’origine un gonfalon commandé par la Commune comme objet votif. Ses caractéristiques stylistiques […] évoquent la culture de Pietro Perugino, arrivé à Sienne en 1506. Selon la biographie de l’artiste siennois [2]Giorgio VASARI, Les Vies…, 1568., le Pérugin avait fasciné Domenico au cours de ses premières années. Cette culture péruginesque, mêlée aux premiers échos du jeune Raphaël et de Léonard lui-même, relie la toile à un ensemble de peintures attribuées jusqu’à présent à un peintre anonyme connu sous le nom de ‘Maestro delle eroine Chigi Saracini’, qui aurait été actif à Sienne au cours de la deuxième décennie du Cinquecento. Le rapprochement de cette série de panneaux avec le « gonfalon politien [3]Politien : de Montepulciano. » de 1507 permet d’attribuer ces œuvres au jeune Beccafumi, et de les dater du début du siècle. [4]Alessandro ANGELINI, « Una ‘Sant’Agnese di Montepulciano’ di Domenico Beccafumi. Per una revisione dell’attività giovanile del pittore », dans Prospettiva, 157/158 (2015), pp. 74-93. Voir : Domenico Beccafumi.

Notes

Notes
1 « Spese per lo aconcime del palaço per me Ottaviano di Nicolò di Domenicho. Domenicho dipentore sta in chasa di Lorenso Bechafumi per una figura di sancta Angnese fece al Comune ebe li. sesantatré per resto che costò duchati dieci li. 63 s.» Andrea GIORGI, « ‘Domenicho dipentore sta in chasa di Lorenso Bechafumi’. Di alcuni documenti poliziani intorno al culto di Agnese Segni e ai suoi riflessi in ambito aquatico (1506-1507) », Prospettiva, 157/158 (2015), pp 94-103.
2 Giorgio VASARI, Les Vies…, 1568.
3 Politien : de Montepulciano.
4 Alessandro ANGELINI, « Una ‘Sant’Agnese di Montepulciano’ di Domenico Beccafumi. Per una revisione dell’attività giovanile del pittore », dans Prospettiva, 157/158 (2015), pp. 74-93. Voir : Domenico Beccafumi.