Monastero di San Salvatore a Fontebona

Monastère de San Salvatore à Fontebona

Località Abbadia a Monastero. 53019, Castelnuovo Berardenga.

Informations :

  • tél. : (+39) 339 3190708
  • e.mail : info@badiaberardenga.it 

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Les édifices qui composent l’ancien monastère de San Salvatore [1]Le monastère est aussi connu sous son nom d’origine, San Salvatore e Alessandro di Fontebuona, mais également sous ceux de Abbadia della Berardenga, de Abbadia a Monastero, ou encore, de Badia di San Salvator. se trouvent au lieu-dit Fontebona, à peine à deux kilomètres de Castelnuovo Berardenga, dans la partie de la vallée du fleuve Ombrone qui, au début de son parcours, traverse le sud des collines du Chianti, à Campi, près de la rivière Coggia.

Repères historiques

L’évolution du monastère de Fontebona s’est déroulée dès ses origines dans le cadre des luttes politico-religieuses qui, pendant plusieurs siècles, ont opposé Arezzo et Sienne pour la juridiction diocésaine d’une large bande de terres dont la Berardenga faisait partie. Elle apparaît comme « le négatif de l’histoire du lignage [des Berardenghi]. C’est l’histoire d’un affaiblissement progressif des liens unissant celui-là à celui-ci. » [2]Jean-Pierre Delumeau, « Paolo Cammarosano – La famiglia dei Berardenghi. Contribulo alla storia della società senese nei secoli XI-XIII, 1974 » (“Bibl. di Studi medievali”, 6), Cahiers de Civilisation Médiévale, Année 1979 22-85, pp. 81-82.

CHRONOLOGIE SUCCINCTE

867Fondation du cenobium [3]Cenobium : monastère ou communauté monastique. féminin de Fontebona par le comte de Sienne, d’origine franque, Winigis et sa femme Richilda. Le couvent est situé dans le comté de Sienne qui se trouve lui-même dans le diocèse d’Arezzo. La première abbesse est la fille du comte Ranieri da Winigis, ancêtre de la famille d’origine salique [4]Salique : relatif aux Saliens. Les Saliens étaient les membres de l’un des peuples germaniques qui constituent la ligue des Francs. Ce peuple vivait à l’origine à l’est sur la rive du Rhin, à l’instar de tous les autres peuples francs. dite successivement Berardenga ou dei Berardenghi [5]Sur les Berardenghi, voir Paolo CAMMAROSANO, La famiglia dei Berardenghi. Contributo alla storia della società senese nei secoli XI-XIII, Spolète, Centro ital. di Studi sull’alto medioevo (« Bibl. di Studi medievali », 6), 1974 ; Eugenio CASANOVA (dir.), Il cartulario della Berardenga, Sienne, Tip. Ditta L. Lazzeri, 1914, année 867, LIII, et année 1003, II..
881Il y a certitude sur l’existence de l’abbaye et du couvent car les nouvelles donations, qui augmentent les précédentes, sont indiquées dans des actes notariés.
Xe s.Le couvent féminin de Fontebona tombe à l’abandon.
1003On apprend par un acte notarié que, en 1003, les fils de Berardo I [6]Berardo I est le descendant des premiers comtes Wuinigis., Ranieri et Berardo II [7]La dynastie des Berardenghi, qui tire son nom de Berardo II, descendant de Guinigi (Wuinigis), comte di Sienne entre 867 et 881, a régné pendant plusieurs siècles sur cette partie du territoire toscan, même lorsqu’elle se divisa en plusieurs branches. Cette dynastie a également longtemps maintenu son emprise sur le monastère familial., ont refondé le monastère, le rendant masculin, le soumettant peut-être à la règle bénédictine et le dotant également de biens immobiliers considérables : lors de sa seconde fondation, le monastère comptait vingt-sept mansi [8]L’abbaye, à partir de ces vingt-sept propriétés, devint rapidement une véritable puissance économique et en vint à posséder une grande quantité de terres, à la fois boisées et cultivées, parsemées de nombreux moulins sur les différentes rivières et ruisseaux de la région, que l’on appellera, précisément, la “Berardenga“.
1098Le monastère passe sous le contrôle de la congrégation camaldule [9]Les causes qui ont conduit à cette transformation ne sont pas connues.. Cependant, on sait avec certitude que la Badia s’est dotée de nouvelles possessions et qu’elle a prospéré malgré le fait que le territoire, du fait de son caractère frontalier, soit disputé entre les Florentins, les Siennois et les Arétins.
XIIe s.Le monastère est contraint de trouver de nouvelles formes d’expansion tant dans le territoire de la Berardenga qu’au dehors. On le voit, à partir de 1130, et à l’instar d’autres églises, acquérir des hospitia et des moulins.
Début du XIIIe s.L’ abbaye, apparemment prospère, n’échappe pas à la crise spirituelle qui affecte alors la plupart des monastères toscans. Les prieurs camaldules doivent intervenir directement afin de tenter de remédier aux signes les plus visibles de relâchement.
Entre 1207 et 1230En raison d’affrontements qui ont lieu au cours de ces années, l’abbaye est fortifiée : des murs, des douves et un pont-levis sont construits ; une tourelle circulaire, très antérieure à celle, de style néo-gothique, que l’on voit aujourd’hui, est également présente, comme le montre un dessin de Baldassarre Peruzzi conservé à la Galerie des Offices.
Œuvre provenant de l’abbaye

Notes

Notes
1 Le monastère est aussi connu sous son nom d’origine, San Salvatore e Alessandro di Fontebuona, mais également sous ceux de Abbadia della Berardenga, de Abbadia a Monastero, ou encore, de Badia di San Salvator.
2 Jean-Pierre Delumeau, « Paolo Cammarosano – La famiglia dei Berardenghi. Contribulo alla storia della società senese nei secoli XI-XIII, 1974 » (“Bibl. di Studi medievali”, 6), Cahiers de Civilisation Médiévale, Année 1979 22-85, pp. 81-82.
3 Cenobium : monastère ou communauté monastique.
4 Salique : relatif aux Saliens. Les Saliens étaient les membres de l’un des peuples germaniques qui constituent la ligue des Francs. Ce peuple vivait à l’origine à l’est sur la rive du Rhin, à l’instar de tous les autres peuples francs.
5 Sur les Berardenghi, voir Paolo CAMMAROSANO, La famiglia dei Berardenghi. Contributo alla storia della società senese nei secoli XI-XIII, Spolète, Centro ital. di Studi sull’alto medioevo (« Bibl. di Studi medievali », 6), 1974 ; Eugenio CASANOVA (dir.), Il cartulario della Berardenga, Sienne, Tip. Ditta L. Lazzeri, 1914, année 867, LIII, et année 1003, II.
6 Berardo I est le descendant des premiers comtes Wuinigis.
7 La dynastie des Berardenghi, qui tire son nom de Berardo II, descendant de Guinigi (Wuinigis), comte di Sienne entre 867 et 881, a régné pendant plusieurs siècles sur cette partie du territoire toscan, même lorsqu’elle se divisa en plusieurs branches. Cette dynastie a également longtemps maintenu son emprise sur le monastère familial.
8 L’abbaye, à partir de ces vingt-sept propriétés, devint rapidement une véritable puissance économique et en vint à posséder une grande quantité de terres, à la fois boisées et cultivées, parsemées de nombreux moulins sur les différentes rivières et ruisseaux de la région, que l’on appellera, précisément, la “Berardenga“.
9 Les causes qui ont conduit à cette transformation ne sont pas connues.

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