Luigi Mussini

Luigi Mussini (Berlin, 1813 – Sienne, 1888) : peintre.

Né à Berlin dans une famille de musiciens, Luigi Mussini s’installe à Florence en 1818, où il se consacre à l’apprentissage de la peinture sous la direction de son frère aîné Cesare. En 1830, il devient élève de l’Académie florentine des Beaux-Arts, avec pour maîtres Pietro Benvenuti [1]Pietro Benvenuti (Arezzo, 1769 – Florence, 1844) : peintre néoclassique sous l’influence du peintre Jacques-Louis David, actif entre la seconde moitié du XVIIIe s. et la première du XIXe s. Il fut appelé comme peintre de cour par la princesse Elisa Bonaparte Baciocchi, sœur de Napoléon, et devint directeur de l’Académie du Dessin de Florence. et Giuseppe Bezzuoli [2]Giuseppe Bezzuoli Florence, 1784 – 1855) : peintre de portraits et de fresques historiques qui ne s’est jamais éloigné des canons académiques. Il est professeur d’art à l’Académie du Dessin de Florence de 1844 à 1855 où il succède à son maître Pietro Benvenuti., et se distingue déjà dans ses premières œuvres par un intérêt pour la peinture primitive. En 1840, il obtient une pension artistique et s’installe à Rome pendant quatre ans, se rapprochant de la culture puriste italienne, établissant des relations d’amitié et d’estime avec le sculpteur Lorenzo Bartolini [3]Lorenzo Bartolini (Vernio, 1777 – Florence, 1850) : sculpteur, il a fréquenté l’atelier de Jacques-Louis David à Paris au cours de sa formation avant de devenir le représentant majeur du mouvement du purisme italien en sculpture. et le critique Pietro Estense Selvatico. En 1849, après une expérience infructueuse de volontaire de la première guerre d’indépendance, il s’installe à Paris avec l’intention de ne plus quitter cette ville, fréquente l’atelier d’Ingres, et se fait des amis comme Jean Hippolyte Flandrin [4]Jean Hippolyte Flandrin, dit Hippolyte Flandrin (Lyon, 1809 – Rome, 1864) : peintre, formé dans l’atelier d’Ingres.  « Hippolyte Flandrin complétait […] Ingres ; il était son côté spiritualiste, le transformateur de l’idée païenne de l’enseignement du maître en idée chrétienne : plus préoccupé de l’idéalisation de la pensée que de … Poursuivre, mais surtout le graveur William Haussoullier [5]William Haussoullier (Paris, 1815 – 1892) : peintre et graveur, spécialisé dans les scènes religieuses et les scènes de genre.. En 1851, encouragé par des amis siennois comme Giovanni Duprè, il décide, non sans perplexité, de proposer sa candidature au poste de Directeur de l’Institut des Beaux-Arts de Sienne, resté vacant après la mort de Francesco Nenci.
Il demeure à Sienne en tant que directeur pendant trente-sept ans, jusqu’à sa mort le 18 juin 1888, se consacrant, en plus de son activité picturale, à l’enseignement d’élèves tels qu’Angelo Visconti, Amos Cassioli, Alessandro Franchi et Cesare Maccari. Il s’est également occupé de conservation, supervisant divers chantiers de restauration importants, notamment la récupération du siège de la Banque à Sienne et de la place Tolomei bordée par le palais du même nom.

Œuvres visibles à Sienne et dans le pays siennois
  • Incoronazione della Vergine. Sienne, Cathédrale de Santa Maria Assunta, mosaïque du gable central de la façade.
  • S. Crescenzio che rende la vista a una cieca mentre è condotto al martirio. Sienne, Cathédrale de Santa Maria Assunta.
  • La partita di scacchi alla corte di Spagna. Sienne, Monte dei Paschi di Siena. tableau sur une partie d’échecs entre Ruy López et Giovanni Leonardo di Bona, à la cour d’Espagne en 1575. Huile sur toile, 77 x 133 cm. Sienne, Collection du Monte dei Paschi.
  • Restauration de certaines marqueteries de pierre. Sienne, Cathédrale de Santa Maria Assunta, pavement intérieur.
  • Incoronazione della Vergine [6]Carton de l’Incoronazione della Vergine, mosaïque de la façade de la Cathédrale de Sienne.. Sienne, Museo dell’Opera del Duomo.
  • Sfida scacchistica alla corte di Spagna. Sienne, Monte dei Paschi.

G. UZZANI, Luigi Mussini : formazione purista ed esiti senesi, dans Siena tra purismo e liberty (cat. d’exp. Sienne), a cura di B. Sani, Milan, A. Mondadori, 1988, pp. 81-86.

Notes

Notes
1 Pietro Benvenuti (Arezzo, 1769 – Florence, 1844) : peintre néoclassique sous l’influence du peintre Jacques-Louis David, actif entre la seconde moitié du XVIIIe s. et la première du XIXe s. Il fut appelé comme peintre de cour par la princesse Elisa Bonaparte Baciocchi, sœur de Napoléon, et devint directeur de l’Académie du Dessin de Florence.
2 Giuseppe Bezzuoli Florence, 1784 – 1855) : peintre de portraits et de fresques historiques qui ne s’est jamais éloigné des canons académiques. Il est professeur d’art à l’Académie du Dessin de Florence de 1844 à 1855 où il succède à son maître Pietro Benvenuti.
3 Lorenzo Bartolini (Vernio, 1777 – Florence, 1850) : sculpteur, il a fréquenté l’atelier de Jacques-Louis David à Paris au cours de sa formation avant de devenir le représentant majeur du mouvement du purisme italien en sculpture.
4 Jean Hippolyte Flandrin, dit Hippolyte Flandrin (Lyon, 1809 – Rome, 1864) : peintre, formé dans l’atelier d’Ingres. 
« Hippolyte Flandrin complétait […] Ingres ; il était son côté spiritualiste, le transformateur de l’idée païenne de l’enseignement du maître en idée chrétienne : plus préoccupé de l’idéalisation de la pensée que de celle de la forme même, plus amoureux du sens que de la lettre, plus saisi par le sentiment psychologique que par le sens matériel, adonné à ces vagues aspirations mystiques des âmes religieuses qui trouvent les lois de leur esthétique dans les plus profonds et les plus secrets abîmes de leurs croyances. » ((Charles LAHURE, Histoire populaire contemporaine de la France, t. IV, Paris, Hachette, 1866, p. 412.
5 William Haussoullier (Paris, 1815 – 1892) : peintre et graveur, spécialisé dans les scènes religieuses et les scènes de genre.
6 Carton de l’Incoronazione della Vergine, mosaïque de la façade de la Cathédrale de Sienne.