Andrea Pisano

Andrea da Pontedera (Pontedera, v. 1290 – Orvieto, 1348 ou 1349), plus connu sous le nom d’Andrea Pisano, bien qu’il n’ait aucun lien de famille avec Nicola et Giovanni Pisano : sculpteur, architecte, ingénieur militaire et peut-être, à l’origine, orfèvre. [1]En 1346, il signe en compagnie de trois autres orfèvres pisans, Meo di Tale, Gaddo di Giovanni da Cascina et Ceo di Colo, une Croix-reliquaire du bois de la Sainte Croix conservée de nos jour à Massa Marittima (Museo di Arte Sacra di San Pietro all’Orto).

« Malgré sa célébrité, écrit Jean-René Gaborit, [Andrea Pisano] reste un artiste assez énigmatique. [Sa] première et seule œuvre absolument certaine, la première porte de bronze du baptistère de Florence — ensemble considérable de vingt-huit panneaux consacrés à la vie du Précurseur et à la glorification des vertus —, exécutée de 1330 à 1336, conserve la marque de cette formation [à l’orfèvrerie] ; en 1334, d’ailleurs, il exécute encore la matrice du sceau de l’Arte dei Baldrigai [2]L’Arte della Seta (l’Art de la soie), l’un des sept Arts majeurs de Florence, était initialement connue sous le nom de Corporazione dei Baldrigai, c’est-à-dire des coupeurs de tissus, et regroupait, outre les baldrigai, les détaillants de tissus (venditori al dettaglio di tessuti), les orfèvres (orafi).. (baldrigai, mercanti,, merciai,, cuffiai, berrettai, calzaioli, farsettai, … Poursuivre, ce qui est typiquement un travail d’orfèvre. En 1340, il fut nommé capomaestro (maître d’œuvre) du Dôme de Florence et, à ce titre, poursuivit la construction du campanile commencé par Giotto. Peut-être quitta-t-il Florence en 1343 pour s’installer à Pise jusqu’en 1347, date à laquelle il fut nommé capomaestro de la cathédrale d’Orvieto. Son fils lui succéda dans cette charge le 19 juillet 1349 ; on suppose qu’Andrea était mort peu après le 26 avril 1348, date de sa dernière mention dans les documents. S’il est probable qu’il a subi l’influence directe de Lorenzo Maitani (1275 env. – 1330), sculpteur de la façade d’Orvieto, ce sont surtout ses liens avec Giotto (mort en 1337) qui intéressent les historiens de l’art : on admet en effet que les quinze médaillons hexagonaux qui ornent la base du campanile de Florence et qui représentent des scènes de la Genèse ou des apologues bibliques relatifs à l’invention des arts et des techniques ont été exécutés, pour la plupart, sur des cartons du peintre, et probablement de son vivant. L’influence de l’art d’Andrea fut considérable et se prolongea jusqu’à la fin du XIVe siècle grâce à son fils Nino Pisano (1315 env.-env. 1368) qui commença sans doute par lui servir de chef d’atelier et de principal collaborateur avant de travailler pour Florence (Santa Maria Novella), Venise (monument Cornaro) et surtout Pise. » [3]Jean-René GABORIT, « ANDREA PISANO (1290 env.-1348) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 26 octobre 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/andrea-pisano/

Notes

Notes
1 En 1346, il signe en compagnie de trois autres orfèvres pisans, Meo di Tale, Gaddo di Giovanni da Cascina et Ceo di Colo, une Croix-reliquaire du bois de la Sainte Croix conservée de nos jour à Massa Marittima (Museo di Arte Sacra di San Pietro all’Orto).
2 L’Arte della Seta (l’Art de la soie), l’un des sept Arts majeurs de Florence, était initialement connue sous le nom de Corporazione dei Baldrigai, c’est-à-dire des coupeurs de tissus, et regroupait, outre les baldrigai, les détaillants de tissus (venditori al dettaglio di tessuti), les orfèvres (orafi).. (baldrigai, mercanti,, merciai,, cuffiai, berrettai, calzaioli, farsettai, materrassai, cappellai, armaioli), datant du Duecento et dont les membres se réunissaient dans un atelier loué Via Por Santa Maria, à Florence.
3 Jean-René GABORIT, « ANDREA PISANO (1290 env.-1348) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 26 octobre 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/andrea-pisano/