Le Arti

Les Arts

Les Arts [1]On parlerait aujourd’hui des Arts et Métiers, étaient des corporations de métiers qui bénéficiaient d’une organisation propre, avec ses statuts, son siège social, ses propres finances et son tribunal. Ce dernier jugeait seulement en première instance. En cas d’appel, l’affaire remontait au tribunal de la Mercanzia.

Ils étaient fortement hiérarchisés et organisés en trois strates : les maîtres, les ouvriers (laborantes) et les apprentis. Chaque corporation avait ses propres armoiries et vénérait un saint patron.

Généralement, une distinction était faite entre les Arts majeurs et les Arts mineurs. La première catégorie comportait principalement les médecins et apothicaires, les juges et notaires, les marchands de laine, les métiers du change, les peaussiers et fourreurs… Parmi les Arts mineurs, on trouvait les bouchers, les boulangers, les cordonniers, les maîtres de la pierre et du bois, les brocanteurs, les aubergistes et hôteliers, les forgerons et quincaillers, les charpentiers, les tanneurs et tisseurs… Certains métiers (pêcheurs, agriculteurs, domestiques et personnel de maison, petits artisans des campagnes) n’étaient affiliés à aucune corporation.

La première mention des corporations dans les documents publics date de 1202. Celles-ci regroupaient les représentants des métiers suivants : pellai (peaussiers), calzolai (cordonniers), fabbri (forgerons) et pizzicaioli (grossistes), liste incomplète puisque devaient déjà exister d’autres artisans commerçants ainsi que des métiers tels que juge et notaire.

À Sienne, les arts n’avaient pas la force politique de ceux de Florence. Les représentants des différents métiers ne s’associaient que pour la défense d’intérêts économiques communs.

Cependant, tout comme à Florence au cours du XIVe s., le Gouvernement des douze Prieurs des Arts, qui prit la suite en 1362 du Gouvernement des Neuf, donna, pour la première et dernière fois à Sienne, une importance décisive aux métiers puisque le gouvernement était composé d’un représentant de chacun des douze arts identifiés.

En 1459, diverses mesures furent prises pour réglementer l’exercice de certains arts et protéger les industries de la ville, mais sans modifier l’organisation, qui restait autonome et de nature purement technique et associative. En 1770, Pietro Leopoldo di Lorena supprima les arts sur tout le territoire du grand-duché.

Notes

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1 On parlerait aujourd’hui des Arts et Métiers,

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