
Taddeo di Bartolo (Asciano, 1363 – Sienne, 1422)
Virgin and Child with St John the Baptist and St Andrew (Vierge à l’Enfant avec les saints Jean Baptiste et André), v. 1395.
- Au dessous : les saints Claire et Jacques le Majeur, un saint évêque (Augustin ?), le bienheureux pape Urbain V, le bienheureux Gerardo Cagnoli, un saint abbé ou évêque (Martin ?), Antoine Abbé.
Tempéra sur panneau, 114 x 72 cm (panneau central), 105 x 43 cm (chaque volet latéral).
Inscriptions :
- (phylactère de Jean Baptiste) : « ECCE AGNVS DEI ECCE QVI TOLLIT PECCATVM M[VUNDI] » [1]« […] altera die videt Iohannes Iesum venientem ad se et ait] ecce agnus Dei qui tollit peccatum mundi » ([Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit :] Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde). Jn, 1, 29.
- (au bas du panneau central) : « VEN[ERABILIS] D[OMI]NA D[OMI]NA DATUCCIA FILIA OLIM SE[R] BETTI DE SA[R]DIS ET UXOR Q[UON]DAM S[ER] ANDREE DE CAMPIGIS FECIT FIERI HANC TABVLAM PRO A[N]I[M]ABVS SVOR[VM] DEFVNCTORVM » [2]« Venerabilis Domina Domina Datuccia filia olim Ser Betti de Sardis et uxor quondam Ser Andree de Campiglis fecit fieri hanc tabulam pro animabus (sic) suorum defunctorum » (La vénérable dame Datuccia, fille du défunt Ser Betti de Sardis et épouse du défunt Ser Andrea de Campiglis a fait réaliser ce panneau pour les âmes de ses parents décédés. »
Provenance : Pise, église de San Francesco.
Budapest, Szépművészeti Múzeum.
En 1568, date de la seconde édition des Vite, Vasari mentionne la présence d’une peinture de Taddeo di Bartolo représentant la Vierge et des saints dans la sacristie de l’église de San Francesco, à Pise [3]« Fece similmente Taddeo, per la cappella della sagrestia di San Francesco di Pisa, in una tavola dipinta a tempera, una Nostra Donna ed alcuni Santi, mettendovi il nome suo e l’anno ch’ella fu dipinta ; che fu l’anno 1394. » Giorgio Vasari, Le vite de’ più eccellenti pittori, scultori e architettori italiani, ed. G. Milanesi, Florence, 1878–85, II, p. 37.. Un siècle plus tard [4]La précision est donnée par Gail Solberg (Gail E. SOLBERG, « Taddeo di Bartolo’s altarpiece at S. Francesco in Pisa : new discoveries and a reconstruction », The Burlington Magazine, Vol. 152, No. 1290, Septembre 2010, p. 144). le Franciscain Ludovico Nuti de Portoferraio (1627-1668) mentionne l’œuvre signée (« Taddeus de Senis pinxit hoc A.D. 1395 ») tout en corrigeant la date (1395 et non 1394) rapportée par Vasari [5]« Taddeo de Sienne peignit ceci en l’an (A[nno] D[omini]) 1395 »). « Nuti suggère que l’erreur de Vasari peut être due soit à une erreur d’impression, soit au désir de corriger le calendrier pisan. » Gail E. SOLBERG, op. cit., p. 144, note 3..
Reconstruction du retable
Deux panneaux de Taddeo di Bartolo, disparus de longue date, sont réapparus à Londres (Moretti Fine Art, Ltd., London) il y a une quinzaine d’années. Les œuvres, de format et de style identiques, représentent chacune d’elles un personnage en pied, le saint François d’Assise, auquel l’église pisane était dédié, et l’apôtre Simon le Zélote, celui-ci dépourvu d’attribut iconographique permettant de l’identifier mais cité par Ludovico Nuti [6]« Tra molte figure di Santi, e Sante, dinanzi dal lato sinistro comparisce un S. Francesco e altrove in piccola forma S. Anontio da Padova, e S. Gherardo . . . » (« Parmi les nombreuses figures de saints et de saintes, apparaissent un saint François et ailleurs, de plus petit format, saint Antoine de Padoue, saint Gérard … »). Nuti, op. cit. (note 3), p. 10, no. 30.. « [Ces panneaux] s’avèrent être les éléments manquants du registre principal d’un retable marial signé et daté de 1395, provenant de la chapelle de la sacristie de San Francesco à Pise, la deuxième plus importante maison franciscaine de Toscane. La réapparition des panneaux du retable démembré ainsi que la richesse de la documentation écrite contribuent largement à reconstituer le tableau. » [7]Voir Gail E. SOLBERG, op. cit., pp. 144-151.
Miklós BOSKOVITS, Johannes TRIPPS (dir.), Maestri senesi e toscani nel Lindenau-Museum di Altenburg, Sienne, Protagon Editori, 2008, p. 115, reproduction p. 114, fig. 18a.
Gaudenz FREULER, « Andrea di Bartolo », dans Dagli eredi di Giotto al primo Cinquecento (cat. d’exp.), Florence, Polistampa, 2007, pp. 44-49, reproduction p. 45, reconstruction p. 47, détails p. 49.
REGISTRE PRINCIPAL





- Taddeo di Bartolo, Saint Simon. Tempéra sur panneau, 100,3 x 38,1 cm (surface peinte).
- Taddeo di Bartolo, Saint Jean Baptiste. Tempéra sur panneau, 114,2 x 72 cm (surface peinte).
- Taddeo di Bartolo, Vierge à l’Enfant. Tempéra sur panneau, 114,2 x 72 cm (surface peinte).
- Taddeo di Bartolo, Saint André. Tempéra sur panneau, 104,7 x 43,1 cm (surface peinte).
- Taddeo di Bartolo, Saint François. Tempéra sur panneau, 101,6 x 40,6 cm (surface peinte).
COLONETTES OU PILIERS LATÉRAUX
Au total, huit petites figures de saints représentés en pied, provenant du polyptyque de San Francesco de Pise sont identifiés : aux sept incluses dans le curieux montage du Szépművészeti Múzeum de Budapest vient s’ajouter le Saint Antoine de Padoue aujourd’hui dans la collection Rizzardo-Artoni (Paris). Les huit figures sont celles des saints Claire, Jacques le Majeur, un saint évêque (Augustin ?), le bienheureux pape Urbain V, le bienheureux Gerardo Cagnoli, un saint abbé ou évêque (Martin ?), Antoine Abbé et Saint Antoine de Padoue.
- Taddeo di Bartolo, Claire. Tempéra et or sur panneau, 100,3 x 38,1 cm (surface peinte). Szépmüvészeti Múzeum, Budapest.
- Taddeo di Bartolo, Jacques le Majeur. Tempéra et or sur panneau, 114,2 x 72 cm (surface peinte). Szépmüvészeti Múzeum, Budapest.
- Taddeo di Bartolo, Un saint évêque (Augustin ?). Tempéra et or sur panneau, 114,2 x 72 cm (surface peinte). Szépmüvészeti Múzeum, Budapest.
- Taddeo di Bartolo, Urbain V. Tempéra et or sur panneau, 104,7 x 43,1 cm (surface peinte).
- Taddeo di Bartolo, Il Beato Gerardo Cagnoli. Tempéra et or sur panneau, 39 x 9.6 cm (surface peinte). Szépmüvészeti Múzeum, Budapest.
- Taddeo di Bartolo, Antoine Abbé. Tempéra et or sur panneau, 101,6 x 40,6 cm (surface peinte). Szépmüvészeti Múzeum, Budapest.
- Taddeo di Bartolo, Un saint abbé ou évêque (Martin ?). Tempéra et or sur panneau. Szépmüvészeti Múzeum, Budapest.
- Taddeo di Bartolo, Saint Anthony of Padua, 1395. Tempéra et or sur panneau, 43 x 11,5 cm. Rizzardo-Artoni Collection.
Notes
1↑ | « […] altera die videt Iohannes Iesum venientem ad se et ait] ecce agnus Dei qui tollit peccatum mundi » ([Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit :] Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde). Jn, 1, 29. |
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2↑ | « Venerabilis Domina Domina Datuccia filia olim Ser Betti de Sardis et uxor quondam Ser Andree de Campiglis fecit fieri hanc tabulam pro animabus (sic) suorum defunctorum » (La vénérable dame Datuccia, fille du défunt Ser Betti de Sardis et épouse du défunt Ser Andrea de Campiglis a fait réaliser ce panneau pour les âmes de ses parents décédés. » |
3↑ | « Fece similmente Taddeo, per la cappella della sagrestia di San Francesco di Pisa, in una tavola dipinta a tempera, una Nostra Donna ed alcuni Santi, mettendovi il nome suo e l’anno ch’ella fu dipinta ; che fu l’anno 1394. » Giorgio Vasari, Le vite de’ più eccellenti pittori, scultori e architettori italiani, ed. G. Milanesi, Florence, 1878–85, II, p. 37. |
4↑ | La précision est donnée par Gail Solberg (Gail E. SOLBERG, « Taddeo di Bartolo’s altarpiece at S. Francesco in Pisa : new discoveries and a reconstruction », The Burlington Magazine, Vol. 152, No. 1290, Septembre 2010, p. 144). |
5↑ | « Taddeo de Sienne peignit ceci en l’an (A[nno] D[omini]) 1395 »). « Nuti suggère que l’erreur de Vasari peut être due soit à une erreur d’impression, soit au désir de corriger le calendrier pisan. » Gail E. SOLBERG, op. cit., p. 144, note 3. |
6↑ | « Tra molte figure di Santi, e Sante, dinanzi dal lato sinistro comparisce un S. Francesco e altrove in piccola forma S. Anontio da Padova, e S. Gherardo . . . » (« Parmi les nombreuses figures de saints et de saintes, apparaissent un saint François et ailleurs, de plus petit format, saint Antoine de Padoue, saint Gérard … »). Nuti, op. cit. (note 3), p. 10, no. 30. |
7↑ | Voir Gail E. SOLBERG, op. cit., pp. 144-151. |
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