Hérodiade ou Hérodias (7 av.J.C-39 ap.J.C) : princesse juive, fille d’Aristobule IV. [1]Aristobule IV : fils d’Hérode le Grand. Ce père, persuadé qu’il complotait contre lui, le fait mettre à mort en 7 av. J.-C. Ses unions incestueuses avec ses oncles : Hérode Philippe I et Hérode Antipas, scandalisèrent les Juifs.
Elle fut d’abord l’épouse d’Hérode Philippe I, à qui elle donna une fille, Salomé. Elle le quitta, alors que sa fille n’avait que dix ans pour épouser un autre de ses oncles, Hérode Antipas, Tétrarque de Galilée. On ne lui connaît pas d’enfant de cette union. Selon l’évangile de Marc et celui de Matthieu, c’est elle qui par l’intermédiaire de sa fille Salomé, fit décapiter Jean-Baptiste, qui condamnait ce mariage, et se fit apporter la tête de celui-ci sur un plateau. Jalouse de voir son frère Hérode Agrippa I honoré du titre de Roi alors que son mari n’était que simple Tétrarque, elle poussa Hérode Antipas à demander à l’Empereur Romain Caligula qu’il lui accorde le même statut. Mais déconsidéré auprès de Caligula par une machination d’Hérode Agrippa I, Hérode Antipas et Hérodiade furent déchus et bannis dans le sud de la Gaule, à Saint-Bertrand de Comminges où leur fille Salomé, d’après une légende, mourut noyée dans un lac gelé. Bien que l’Empereur ait offert à Hérodiade la possibilité de retourner en Judée pour vivre à la cour de son frère, elle préféra accompagner son mari dans son exil. Hérodiade apparaît dans diverses légendes comme un personnage maléfique, ce qu’elle est également dans Salome, opéra en un acte de Richard Strauss. [2]Le livret de la Salome de Richard Strauss, dû à Hedwig Lachmann, est une adaptation allemande très proche de la Salomé d’Oscar Wilde, elle même tirée de l’Hérodias des Trois contes de Gustave Flaubert.
Notes
1↑ | Aristobule IV : fils d’Hérode le Grand. Ce père, persuadé qu’il complotait contre lui, le fait mettre à mort en 7 av. J.-C. |
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2↑ | Le livret de la Salome de Richard Strauss, dû à Hedwig Lachmann, est une adaptation allemande très proche de la Salomé d’Oscar Wilde, elle même tirée de l’Hérodias des Trois contes de Gustave Flaubert. |