Hérode le Grand (Ascalon [Judée], 73 av. J.-C. – Jéricho [Samarie], 4 av. J.-C.) : fils d’Antipater I et père d’Antipater II. Tétrarque de Galilée de 41 à 40, il prend le titre de Roi de Judée de 40 à 37, puis est fait Roi d’Israël par les Romains (37 av. J.-C. – 4 av. J.-C.).
Sa réputation de cruauté est surtout due au Massacre des Innocents relaté dans un passage de l’Évangile selon Matthieu (2, 16-18) : les grands prêtres et les scribes du peuple ayant annoncé la naissance du « roi des Juifs », Hérode, craignant un futur rival temporel, le fait rechercher pour le mettre à mort. Mis dans l’impossibilité de le trouver (les mages ont fait en sorte de l’éviter à leur retour de Bethléem), il ordonne la mise à mort de tous les enfants mâles de Bethléem âgés de moins de deux ans, espérant qu’il serait du nombre.
C’est aussi lui qui, par la faute de sa femme, décide à contre-cœur la mise à mort de Jean Baptiste [1]« […] Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l’avait fait lier en prison, à cause d’Hérodiade, femme de Philippe, son frère, parce qu’il l’avait épousée. » Évangile selon Marc (6, 17).
Iconographie
Hérode apparaît principalement dans
- la scène du Massacre des Innocents, généralement assis couronné sur un trône en sa qualité de roi de Jérusalem, d’où on le voit ordonner d’un geste autoritaire l’exécution des enfants qui ont lieu sous ses yeux
- l’épisode de la mort de Jean dont la tête lui est apportée lors du banquet qui porte son nom