Artémise II, reine d’Halicarnasse, sœur et épouse du roi Mausole, souverain du royaume de Carie. Elle recueille la succession de son mari à la mort de celui-ci en 353 av. J.-C. Selon Pline l’Ancien, en mémoire de son frère et époux, elle fait ériger à Halicarnasse un grandiose monument funéraire, précisément appelé le « Mausolée » [1]« […] on appelle ainsi le tombeau érigé par Artémise à son mari Mausole, petit roi de Carie, mort l’an deux de la cent-sixième olympiade. C’est surtout grâce à ces artistes que cet ouvrage est compté entre les sept merveilles. Il a au midi et au nord soixante-trois pieds ; les fronts sont moins étendus. Le circuit est en tout de quatre cent onze pieds ; la hauteur est de … Poursuivre, jugé l’une des sept merveilles du monde [2]Les sept merveilles du monde se situaient toutes autour du bassin méditerranéen, et comprises dans les territoires conquis par Alexandre le Grand. Comme ces ouvrages ont tous été édifiés près de la mer, la liste en a probablement été constituée à partir des récits de grands voyageurs, souvent des érudits. Il s’agit d’ouvrages particuliers et non de villes ou de sites naturels. … Poursuivre. Veuve, elle continue néanmoins à gouverner la Carie, envahissant Rhodes qui s’est révoltée et que soutient Démosthène, et s’emparant de certaines cités grecques d’Ionie. Elle meurt en 351, deux ans après Mausole. Selon selon Aulu-Gelle et Valère Maxime, Artemise ira jusqu’à mêler dans sa boisson les cendres de son défunt époux à ses propres larmes. Ainsi, comme le dira Valère Maxime dans un chapitre consacré à l’amour conjugal des Factorum et dictorum memorabilium libri (livre 4, chap. 6 « De l’amour conjugal », ext. 1), elle a pu se faire le tombeau vivant de son époux défunt.
Notes
1↑ | « […] on appelle ainsi le tombeau érigé par Artémise à son mari Mausole, petit roi de Carie, mort l’an deux de la cent-sixième olympiade. C’est surtout grâce à ces artistes que cet ouvrage est compté entre les sept merveilles. Il a au midi et au nord soixante-trois pieds ; les fronts sont moins étendus. Le circuit est en tout de quatre cent onze pieds ; la hauteur est de vingt-cinq coudées. Il est entouré de trente-six colonnes. On l’a nommé Ptéron. Le côté du levant a été travaillé par Scopas ; celui du nord par Bryaxis ; du midi, par Timothée; du couchant, par Léocharès. Avant l’achèvement, la reine mourut ; mais les artistes ne quittèrent pas leur ouvrage avant de l’avoir terminé, pensant que c’était là un monument de leur gloire et de celle de l’art. Aujourd’hui encore ces artistes se disputent la palme. Un cinquième y a aussi coopéré. Au-dessus de Ptéron est une pyramide aussi haute que l’édifice inférieur. Formée de vingt-quatre degrés en retraite, elle se termine par une plate-forme où est un quadrige de marbre fait par Pythis. Cette addition donna à tout l’ouvrage une hauteur de cent quarante pieds. Pline l’Ancien, Histoire naturelle, XXXVI, 18-19 (trad. en français d’Emile Littré, Paris, 1850). |
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2↑ | Les sept merveilles du monde se situaient toutes autour du bassin méditerranéen, et comprises dans les territoires conquis par Alexandre le Grand. Comme ces ouvrages ont tous été édifiés près de la mer, la liste en a probablement été constituée à partir des récits de grands voyageurs, souvent des érudits. Il s’agit d’ouvrages particuliers et non de villes ou de sites naturels. Par rapport aux réalisations grecques, de taille modeste mais très élaborées, elles sont gigantesques et laissent une forte impression.
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