Francesco di Valdambrino (Toscane, vers 1363 – Sienne, 1453)
Sant’Antonio abate (Saint Antoine abbé)
Bois sculpté polychrome, h. : 171 cm.
Provenance :
Sienne, Oratorio dell’Arciconfraternita della Misericordia.
Œuvre d’une certaine importance, cette sculpture intéresse les chercheurs depuis longtemps. Son ancienne attribution à Giovanni di Turino a récemment été remise en cause par Alessandro Bagnoli, après une période de recherche, d’étude et de vérification [1]« Depuis un certain temps, explique Bagnoli, la statue avait attiré mon attention : certains aspects alimentaient les doutes sur la paternité de Giovanni di Turino. Cependant, les quatre couches de couleur superposées créaient des glacis qui pouvaient être désorientants. Le provveditore de la Misericordia Andrea Valboni, s’est mobilisé pour accepter ma demande de … Poursuivre. Au début des années 1900, la statue était attribuée à Vecchietta, indique Bagnoli. En 1938, le surintendant Pelèo Bacci la présente à l’exposition organisée en hommage à Jacopo della Quercia. En 1949, la statue est à nouveau exposée, cette fois par Enzo Carli, directeur de la Pinacothèque, à l’exposition consacrée aux sculptures siennoises sur bois [2]Enzo CARLI, La scultura lignea senese, Florence, Electa Editrice, 1954.. Carli propose ensuite (1951) son attribution à Turino di Sano, en référence à certains aspects qui, en effet, rapprochaient le Sant’Antonio Abate des deux reliefs en bronze sculptés par Turino et son fils Giovanni pour les fonts du baptistère de Sienne, eux-mêmes empreints d’une forte influence du style du grand florentin Lorenzo Ghiberti.
« Le rééquilibrage de la sculpture a permis de constater la similitude avec certaines œuvres de Francesco di Valdambrino, comme les bustes des saints patrons Ansano, Savino et Vittore au Musée de l’Opéra, l’Annonciation du Musée d’Asciano ; le San Pietro du musée de Montalcino, le Sant’Antonio Abate de l’église de San Domenico (Sienne). Ces similitudes et d’autres éléments montrent que la sculpture en bois est l’œuvre de la maturité de Francesco di Valdambrino. Le patrimoine historique et artistique de Sienne a donc acquis une œuvre précieuse de Valdambrino, confirmant son rôle de premier plan à Sienne dans le premier quart du XVe siècle. »
Notes
1↑ | « Depuis un certain temps, explique Bagnoli, la statue avait attiré mon attention : certains aspects alimentaient les doutes sur la paternité de Giovanni di Turino. Cependant, les quatre couches de couleur superposées créaient des glacis qui pouvaient être désorientants. Le provveditore de la Misericordia Andrea Valboni, s’est mobilisé pour accepter ma demande de restauration. » Communication orale prononcée par Bagnoli le 19 janvier 2020, jour de la fête du saint protecteur de la Miséricordia, à l’occasion de la présentation de la statue restaurée. |
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2↑ | Enzo CARLI, La scultura lignea senese, Florence, Electa Editrice, 1954. |
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