Lippo Memmi, « Maestà. Madonna in trono col Bambino fra angeli e i santi Paolo, Pietro e Domenico »

Lippo Memmi (documenté à Sienne de 1317 à 1348)

Maestà. Madonna in trono col Bambino fra angeli e i santi Paolo, Pietro e Domenico (Vierge en majesté. Vierge à l’Enfant entouré d’anges et des saints Paul, Pierre et Dominique), avant 1348.

Fragments d’une fresque détachée, sinopies, 130 x 308 cm (fragment principal) ; 65 x 48 cm (Saint Dominique) ; 119 x 125 cm (sinopie de l’ange) ; 61 x 72 cm (sinopie de Dominique).

Provenance : Couvent de San Domenico, Sienne.

Sienne, Pinacoteca Nazionale.

La fresque, aujourd’hui fragmentaire et incomplète, a été redécouverte dans le cloître de l’église de San Domenico d’où elle a été détachée avant d’être restaurée en 1971. Mentionnée pour la première fois dans la Descrizione delle pitture, sculture e architetture della Città di Siena (Description des peintures, sculptures et architecture de la ville de Sienne) par Fabio Chigi ( 1625) selon lequel elle comportait l’inscription aujourd’hui disparue : « LIPPUS ME PINXIT / MEMMI ME GRATIA PINXIT. 1350 », l’œuvre est mentionnée par Ugurgieri (1649) peu avant qu’elle ne soit décrite par Baldinucci (1686) comme « une fresque d’une Vierge intronisée avec son Fils dans les bras et deux anges qui lui présentent des fleurs, saint Pierre, saint Paul et saint Dominique ». Au début du XVIIIe siècle, la Maestà, ainsi que les autres fresques du cloître, ont été blanchies à la chaux ; Pecci (1731), Della Valle (1782) et Romagnoli (1835) la mentionnent comme n’existant plus, tandis que Gigli (Diario Sanese, Lucques, 1723) fait état d’une autre fresque de Lippo Memmi se trouvant dans la même église, représentant saint Thomas en chaire, mais aujourd’hui perdue. Ce n’est qu’en 1846, à l’initiative d’Alessandro Romani, que toutes les peintures du cloître ont été mises au jour ; à cette époque la signature et la date étaient encore visibles sur la fresque ; elles ont aujourd’hui disparu. [1]D’après Cristina de BENEDICTIS, dans Piero TORRITI (dir.), Mostra di opere d’arte restaurate nelle province di Siena e Grosseto, Gènes, SAGEP, 1981, p. 42.

De même que les fragments de fresque détachés, les deux fragments de sinopie qui ont également pu être récupérés proviennent du cloître du couvent siennois de San Domenico.

La Maestà est de dimensions modestes comparée à celles de Simone Martini (Palazzo Pubblico de Sienne) ou de Lippo Memmi (Palazzo Pubblico de San Giminiano), également auteur de la présente peinture, mais son aspect fragmentaire ajoute, comme presque toujours, la part de mystère teinté de nostalgie que créé le vide, ou le manque.

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La partie droite a presque entièrement disparu, à l’exception de la tête de saint Pierre qui faisait pendant, à équidistance de la Vierge, à celle de Paul, que l’on voit à gauche.

La Madone est assise sur un large trône au dossier arrondi, tendu d’un drap d’honneur (on devine sur la droite la tête auréolée de l’Enfant Jésus). Un ange porteur d’une brassée de fleurs s’avance vers Marie à qui elles sont destinées. Sur la gauche, apparaît l’apôtre Paul armé, comme toujours, de l’épée grâce à laquelle on peut l’identifier sans grand risque d’erreur.

La figure de saint Dominique, ci-dessus, appartient également au même ensemble. Il est intéressant d’observer juxtaposées la sinopie et la fresque aboutie, et de constater à quel point le dessin initial, lui-même très élaboré, est proche du résultat final.

Notes

Notes
1 D’après Cristina de BENEDICTIS, dans Piero TORRITI (dir.), Mostra di opere d’arte restaurate nelle province di Siena e Grosseto, Gènes, SAGEP, 1981, p. 42.

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