Déposition de la croix

Les Evangiles s’accordent sur le moment de la Descente de la croix : celle-ci a lieu le soir de la Crucifixion. Joseph d’Arimathie, qui a obtenu de Ponce Pilate l’autorisation d’enlever la dépouille mortelle de Jésus afin de l’inhumer, achète un linceul et se rend sur le mont Golgotha, de même que Nicodème qui, présent lui aussi selon Jean, apporte un mélange de myrrhe et d’aloès afin d’embaumer le corps du Christ.

Le nombre, en particulier celui des Saintes Femmes, et la qualité des participants à la scène demeurent hypothétiques.

Le thème fut assez souvent utilisé, en particulier dans les livres liturgiques, comme un équivalent de la Crucifixion, probablement dans l’intention d’affirmer la réalité de la mort du Christ, niée par certaines hérésies. [1]C’est sans doute pour cela qu’à partir du XIIe siècle, on exécuta des groupes de la Descente de Croix comparables, par leurs dimensions, aux crucifix monumentaux placés dans les églises à l’entrée du chœur.

I. Sources écrites de l’épisode

Voir lien ci-dessus.

II. Iconographie

La représentation de la Descente de Croix, inconnue semble-t-il du plus ancien art chrétien, apparaît dans l’art occidental à la fin de la période carolingienne (fin IXe-début du Xe siècle).

Les incertitudes liées au caractère laconique des textes évangéliques [2]Il en va ainsi de Jean : « Joseph vint donc enlever le corps de Jésus » (Jn 19, 39) ou de Marc : « [Joseph d’Arimathie] descendit Jésus de la croix » (Mc, 15, 46). ont donné lieu à de nombreuses variations narratives dont il est difficile de rendre compte de manière synthétique. La présence de Joseph d’Arimathie, de Nicodème et de Marie, corroborée par les textes, est constante. L’exégèse et la tradition leur ajoute l’apôtre Jean, Marie Madeleine, un groupe de femmes accompagnant Marie avec ses sœurs [3]« Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques le jeune et de Joses, ainsi que Salomé, qui le suivaient et le servaient lorsqu’il était en Galilée, et beaucoup d’autres femmes qui étaient aussi montées avec lui à Jérusalem. » (Mc 15, 40-41)., des serviteurs aidant à descendre le corps du Christ, une foule de fidèles restés auprès de Jésus et les deux larrons crucifiés à ses côtés.

Le corps du Christ mort est descendu de la croix à la force des bras des protagonistes masculins (Joseph d’Arimathie, parfois accompagné d’aides) hissés sur des échelles, et reçu dans les bras de ceux d’entre eux, en particulier Marie, qui sont demeurés au pied de la croix. Dans certains cas, les personnages s’aident d’un drap pour soutenir le corps. La position de celui-ci dépend en grande partie de l’instant de la scène. Cependant, il est généralement représenté sans souillure et tend à faire oublier les stigmates des différents tourments qui lui ont été infligés.

Notes

Notes
1 C’est sans doute pour cela qu’à partir du XIIe siècle, on exécuta des groupes de la Descente de Croix comparables, par leurs dimensions, aux crucifix monumentaux placés dans les églises à l’entrée du chœur.
2 Il en va ainsi de Jean : « Joseph vint donc enlever le corps de Jésus » (Jn 19, 39) ou de Marc : « [Joseph d’Arimathie] descendit Jésus de la croix » (Mc, 15, 46).
3 « Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques le jeune et de Joses, ainsi que Salomé, qui le suivaient et le servaient lorsqu’il était en Galilée, et beaucoup d’autres femmes qui étaient aussi montées avec lui à Jérusalem. » (Mc 15, 40-41).

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