Le doute de Joseph

« Il est acquis que le miracle a toujours été suspect, non en fonction d’une de ses formes particulières mais de sa proximité : on doute toujours plus d’un miracle temporellement proche que d’un miracle lointain, preuve d’une réticence instinctive à la nature même de ce phénomène. » [1]Simon GABAY, « Le Doute de Joseph devant le miracle de la Conception (Matthieu, i, 18-20) », QueRevue pluridisciplinaire d’études médiévales, 23, 2012, pp. 85-103.

À l’instar de l’attitude de Thomas et de Pierre face au miracle, Joseph est lui aussi confronté au doute lorsque Marie « se trouv[e] enceinte par le fait de l’Esprit Saint ». Cependant, contrairement aux deux apôtres, ce ne sont pas les textes néo-testamentaires qui en informent le lecteur mais l’exégèse et les abondants commentaires d’un court passage de l’Évangile selon Matthieu (Mt 1, 18‑20, voir Sources écrites de l’épisode). La nature de « ce doute se révèle être complexe puisqu’il semble se dédoubler entre un premier doute devant l’origine de la maternité de la Vierge et un second devant l’attitude à adopter après sa découverte. » [2]Ibid.

I. Sources écrites de l’épisode

Voir lien ci-dessus.

II. Iconographie de l’épisode

Pour être parfaitement intelligible au sein d’une image, le doute de Joseph ne peut être représenté que sous la forme d’un sous-épisode de la Nativité ou des deux Adorations, celle des bergers et celle des mages. Après le départ des mages, le doute finit pas être levé par un ange venu inciter le saint à fuir en Égypte pour mettre l’Enfant hors d’atteinte.

Notes

Notes
1 Simon GABAY, « Le Doute de Joseph devant le miracle de la Conception (Matthieu, i, 18-20) », QueRevue pluridisciplinaire d’études médiévales, 23, 2012, pp. 85-103.
2 Ibid.