Le flanc droit de la Cathédrale de Santa Maria Assunta

1. Agostino Marcucci (Sienne, documenté de 1576 à 1626), « La processione del Corpus Domini esce dalla Cattedrale », début du XVII s. Détail montrant, sur la droite, l’ancien palais épiscopal que rien ne séparait du flanc droit de la Cathédrale, et le palais du gouverneur administrant la ville au nom des Médicis.
2. Francesco Periccioli (Siena [?]), « Veduta della piazza del Duomo con il Palazzo Arcivescovile »,1662. Plume, encre brune, aquarelle grise sur papier blanc, 42,8 x 56,8 cm. Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana.
3. Francesco Periccioli (Siena [?]), « Veduta dell’antico Palazzo Arcivescovile prima del 1662 », 1662. Plume, encre brune, aquarelle grise sur papier blanc, 17,5 x 21,4 cm. Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana.

En 1438, Giovanni Borghesi (Ghezzi) succède à Jacopo della Quercia en tant qu’operaio (ou surintendant de la cathédrale) et reste en fonction jusqu’en 1449. À ce titre, il est responsable d’une série de commandes importantes. C’est lui, en particulier, qui conduit la rénovation de la résidence épiscopale qui se trouvait alors du côté droit de la cathédrale. [1]Le palais que l’on voit à l’extrême droite de l’image dans les figures 1 et 2 est celui du gouverneur de Sienne représentant les Médicis, anciennement Palazzo Petrucci, aujourd’hui connu sous le nom de Palazzo Reale ou Palazzo del Governo. Le bâtiment a été démoli au XVIIe siècle mais on peut se faire une idée de son apparence grâce à une peinture (La processione del Corpus Domini esce dalla Cattedrale d’Agostino Marcucci, fig. 1), datant début du XVIIe siècle, et à deux dessins de Francesco Periccioli (fig. 2 et 3). [2]On devine également une petite partie de la façade du palais dans une fresque du Pellegrinaio de l’Hôpital de Santa Maria della Scala (Domenico di Bartolo, Distribuzione delle elemosine).

Il s’agissait d’un bâtiment prestigieux, orné d’un riche revêtement de marbres noir et blanc, signe évident de l’esthétique architecturale nouvelle qui, à Sienne comme ailleurs, s’est développée au cours du XVe siècle. Une passerelle couverte, bien visible sur les deux dessins de Francesco Periccioli à l’angle droit de la façade, permettait de passer d’un palais à l’autre à l’abri des intempéries climatiques.

« En juin [1441], on fit la loggia de l’évêché et les balcons en bossages et d’autres améliorations furent faites parce que le pape Eugène était attendu.” [3]« Di giugno si fe’ la logia del vescovado e palchi inbossolati e altri aconcimi perché s’aspettava papa Ugienio ». Le pape dont il s’agit était Eugène IV, qui séjourna quelques mois à Sienne en 1443, après un long conflit avec le gouvernement de la République (les relations conflictuelles cessèrent en 1441, après que deux Siennois que le pontife tenait en la plus haute … Poursuivre

Marqueteries de marbre : Histoire de la consécration de la Cathédrale.

Notes

Notes
1 Le palais que l’on voit à l’extrême droite de l’image dans les figures 1 et 2 est celui du gouverneur de Sienne représentant les Médicis, anciennement Palazzo Petrucci, aujourd’hui connu sous le nom de Palazzo Reale ou Palazzo del Governo.
2 On devine également une petite partie de la façade du palais dans une fresque du Pellegrinaio de l’Hôpital de Santa Maria della Scala (Domenico di Bartolo, Distribuzione delle elemosine).
3 « Di giugno si fe’ la logia del vescovado e palchi inbossolati e altri aconcimi perché s’aspettava papa Ugienio ». Le pape dont il s’agit était Eugène IV, qui séjourna quelques mois à Sienne en 1443, après un long conflit avec le gouvernement de la République (les relations conflictuelles cessèrent en 1441, après que deux Siennois que le pontife tenait en la plus haute estime, San Bernardino et le bienheureux Alberto da Sarteano, chargés par le pontife d’une mission visant à apaiser les rapports des Siennois avec le Saint-Siège, aient atteint leur but). Le même chroniqueur poursuit : « E féssi la casa dell’operaio, félla fare l’operaio misser Giovani Ghezi » (« Et l’on fit la maison de l’operaio ; c’est l’operaio messire Giovanni Ghezzi qui l’a fit construire. »).