Niccolò di Giovanni di Francesco di Ventura, ou Niccolò di Giovanni Ventura (Sienne, documenté à partir de 1403 – 1464) : auteur de deux manuscrits conservés à la Biblioteca degli Intronati, La Guerra di Troia et, beaucoup plus célèbre, La sconfitta di Monte Aperto.
« Niccolò était le fils du pizzicaiuolo [1]Le terme italien pizzicaiuolo désignait alors le titulaire d’une boutique où l’on faisait commerce où l’on vendait toutes sortes de produits secs, en particulier des épices, mais aussi de la cire ou encore des pigments de couleurs destinés aux peintres. Ce commerce a évidemment facilité les contacts de Niccolò avec les peintres de son époque. Giovanni, qui fut administrateur de la Biccherna en 1399. On possède également des informations relatives à un Francesco di Ventura – père de Giovanni et grand-père de Niccolò -, également épicier qui, entre mai 1378 et avril 1379, fournit à l’Opera del Duomo […] la beauté de quatre-vingt-huit “modèles” d’olmo.
Le peu d’informations que nous possédons sur Niccolò provient essentiellement de la biographie que lui consacre Ettore Romagnoli, selon laquelle, en 1420, il habitait le quartier de Sant’Angelo al Montone [2]Ettore ROMAGNOLI, Biografia cronologica de’ bellartisti senesi : 1200-1800, 13 vol., ante 1835 (éd. anast., Florence, 1976), IV, p. 183. ; cependant, il n’a pas été possible de vérifier l’exactitude de ces informations car la Lira, le registre des déclarations des biens et des dettes des citoyens siennois, n’est pas conservée pour l’année 1420.
En 1428, Niccolò est inscrit au Breve dell’arte de’ pittori senesi [3]Ibid ; Gaetano MILANESI, Documenti per la storia dell’arte senese, 3 vol., Sienne, 1854-1856, I, 1854, p. 49. sous le nom de « Nicholò di Giovani Venture », mais, si l’on ne sait rien de son éventuelle activité de peintre [mais] il exerça certainement, comme son père et son grand-père, le métier d’épicier, c’est-à-dire « vendeur de salami, moutarde, cire, papier, couleurs et autres choses permises pour cet art » [4]A. LISINI, “Prefazione”, dans A. Lisini, F. Iacomett (dir.), Cronache senesi, RIS, XV.6, Bologne, 1931, p. XXX.. En 1434, Niccolò est cité comme témoin dans une résolution de l’Opera del Duomo qui établit un paiement en faveur de Donatello, pour une porte destinée au tabernacle en marbre des fonts baptismaux, que l’artiste avait réalisée mais que le conseil de l’Opéra avait finalement décidé de ne pas installer, et dans ce document, il est défini comme « pizzicaiolo ». En 1447 on le retrouve en tant que recteur de l’Arte dei Pizzicaiuoli : c’est dans son atelier, qui se situait « Senis, a Campo Fori », que fut établi le contrat de commande à Giovanni di Paolo pour le retable [5]Il s’agit de la Pala dei Pizzicaiuoli (Sienne, Pinacoteca Nazionale). de la chapelle dell’Arte dans l’église de l’hôpital de Santa Maria della Scala. » [6]Alice CAVINATO, “Niccolò di Giovanni da Siena à fatto questo libro di sua propria Mano e di sua spontané volontà” ; note su due manoscritti illustrati senesi del Quattrocento e le loro sottoscrizioni”, Opera. Nomina. Historiae. Giornale di cultura artistica, 2/3 (2010), p.
Notes
1↑ | Le terme italien pizzicaiuolo désignait alors le titulaire d’une boutique où l’on faisait commerce où l’on vendait toutes sortes de produits secs, en particulier des épices, mais aussi de la cire ou encore des pigments de couleurs destinés aux peintres. Ce commerce a évidemment facilité les contacts de Niccolò avec les peintres de son époque. |
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2↑ | Ettore ROMAGNOLI, Biografia cronologica de’ bellartisti senesi : 1200-1800, 13 vol., ante 1835 (éd. anast., Florence, 1976), IV, p. 183. |
3↑ | Ibid ; Gaetano MILANESI, Documenti per la storia dell’arte senese, 3 vol., Sienne, 1854-1856, I, 1854, p. 49. |
4↑ | A. LISINI, “Prefazione”, dans A. Lisini, F. Iacomett (dir.), Cronache senesi, RIS, XV.6, Bologne, 1931, p. XXX. |
5↑ | Il s’agit de la Pala dei Pizzicaiuoli (Sienne, Pinacoteca Nazionale). |
6↑ | Alice CAVINATO, “Niccolò di Giovanni da Siena à fatto questo libro di sua propria Mano e di sua spontané volontà” ; note su due manoscritti illustrati senesi del Quattrocento e le loro sottoscrizioni”, Opera. Nomina. Historiae. Giornale di cultura artistica, 2/3 (2010), p. |