Ambiente di Ambrogio Lorenzetti (Mouvance d’Ambrogio Lorenzetti)
Madonna col Bambino in trono fra due Angeli e i Santi Caterina d’Alessandria e Giovanni Battista, (Vierge à l’Enfant entre deux anges, saint Jean Baptiste et sainte Catherine d’Alexandrie, date ?
Tempéra sur panneau (partie centrale d’un petit polyptyque), 57 x 26 cm.
Provenance : ?
Sienne, Pinacoteca Nazionale.
« La beauté inégalable de ce panneau n’est pas une raison suffisante pour l’attribuer à Ambrogio Lorenzetti : ceux qui soutiennent cette attribution ne peuvent effacer les nombreuses différences stylistiques qui subsistent entre l’auteur de ce panneau et Ambrogio. » Tel est l’avis sans appel formulé par Cesare Brandi [1]BRANDI 1933 ; cité dans TORRITI 1977, p. 128. en 1933. Ce jugement de Brandi a le double mérite de refuser de cautionner des attributions faites de manière insuffisamment fondées et, cependant, de situer d’emblée très haut la beauté de l’œuvre.
Il s’agit du panneau central d’un polyptyque de petit format probablement destiné à un usage privé. Dans un clignotement de lumières dû à un minutieux et dense travail d’orfèvrerie effectué sur les surfaces dorée, apparaît une nouvelle fois la Vierge portant l’Enfant sur ses genoux. À droite de la scène, on reconnaît Catherine d’Alexandrie tandis qu’elle semble attirer l’Enfant Jésus vers elle, au risque de le faire chuter des genoux de sa Mère. Fort heureusement, celle-ci le maintient solidement contre elle, au prix d’un effort vers l’arrière qui, en quelque sorte, fait contrepoids. Ce geste, bien entendu, attire l’attention du spectateur pour évoquer avec une évidence accrue le mariage mystique de la Sainte avec le Christ. De l’autre côté, Jean, le Baptiste, nous montre du doigt le Messie annoncé dans l’Ancien Testament, et qu’il baptisera plus tard dans les eaux du Jourdain. Deux anges pensifs assistent à la scène. Au-dessus d’eux, dans un médaillon, une figure où l’on peut voir saint Pierre (ou, peut-être, l’un des quatre évangélistes) penché sur son livre.
Notes
1↑ | BRANDI 1933 ; cité dans TORRITI 1977, p. 128. |
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