Andrea Vanni

Andrea di Vanni d’Andrea, ou Andrea Vanni (Sienne, documenté de 1353 à 1413) : peintre, fils de Vanni d’Andrea. Représentant de l’école siennoise de la seconde moitié du XIVe siècle, il s’inspire des peintres de la première moitié du siècle, tels que Simone Martini et Lippo Memmi, dont il retravaille les formes et les traits stylistiques [1]Luciano Bellosi a souligné le fait que, aussi bien pour Andrea Vanni que pour d’autres peintres actifs dans la seconde moitié du XIVe siècle, on constate une « récupération culturelle consciente » des manières de Simone Martini et Lippo Memmi. Selon lui, ce « néo-martinisme » se résout souvent chez Andrea Vanni, comme dans le Cristo benedicente, en un linéarisme qui … Poursuivre.

En plus de ses nombreuses missions au service de la République siennoise, le peintre faisait partie de la congrégation des Caterinati, les disciples de Sainte Catherine de Sienne, que l’artiste a représentée dans une fresque conservée dans la Cappella delle Volte à San Domenico. De sa relation épistolaire avec la patronne de l’Italie, il existe trois lettres d’elle adressées au peintre.

Selon Luciano Bellosi [2]BELLOSI 1974., Andrea, au retour d’un premier séjour à Naples, participe à la restauration des fresques d’Ambrogio Lorenzetti au Palazzo Pubblico de Sienne, réalise les fresques de la sacristie de la Confraternité des Disciplinati di Maria Santissima sotto le volte dell’Ospedale di Santa Maria della Scala [3]La sacristie de cette Confraternité est partiellement ornée de fresques attribuées à Andrea Vanni et Luca di Tommè., et une tablette représentant Bernardino da Siena dans l’Oratoire de la Confraternita, à Seggiano. 

De retour de son second séjour napolitain, Andrea peint une fresque représentant Sainte Catherine de Sienne (Sienne, église de San Domenico), un polyptyque daté de 1396 pour l’église de San Francesco, Madonna con il Bambino, S. Francesco, Crocifissione e profeti (aujourd’hui à la Pinacoteca Nazionale de Sienne), et le polyptyque peint pour l’église du couvent de Sant’Eugenio (aujourd’hui dispersé).

L’une de ses dernières œuvres, datée de 1400, est le grandiose polyptyque réalisé pour l’église de Santo Stefano alla Lizza, dont la prédelle a été ajoutée par Giovanni di Paolo en 1450.

Œuvres visibles à Sienne et dans le pays siennois

Notes

Notes
1 Luciano Bellosi a souligné le fait que, aussi bien pour Andrea Vanni que pour d’autres peintres actifs dans la seconde moitié du XIVe siècle, on constate une « récupération culturelle consciente » des manières de Simone Martini et Lippo Memmi. Selon lui, ce « néo-martinisme » se résout souvent chez Andrea Vanni, comme dans le Cristo benedicente, en un linéarisme qui n’est qu’en apparence ductile et fluide, mais en réalité durci et presque contraint à un style graphique archaïque, quoique noble, vers un style bidimensionnel de plus en plus accentué, et dans lequel la mémoire des maîtres inspirateurs tend à se réduire à une forme plus ou moins obligée et dépourvue de vitalité. Un flétrissement similaire et progressif des impulsions conduit, dans les dernières années du siècle, aux silhouettes « rigides », « maladroites » et « flétries » de la Vierge à l’Enfant de San Francesco et surtout du Polyptyque de Santo Stefano alla Lizza. » Luciano BELLOSI, « Jacopo di Mino del Pelliciaio », Bollettino d’Arte, LVII, 1972, p. 76.
2 BELLOSI 1974.
3 La sacristie de cette Confraternité est partiellement ornée de fresques attribuées à Andrea Vanni et Luca di Tommè.