Lors du fameux jugement qui devait départager celle des trois déesses qui recevrait la pomme d’or, Pâris s’est prononcé pour Aphrodite. À cette occasion, Aphrodite lui a promis qu’il épouserait la plus belle de toutes les femmes en la personne d’Hélène. Cette dernière promesse a emporté la décision de Pâris qui donne alors la pomme à Aphrodite.
La déesse se fait un devoir de tenir son engagement. Sur son conseil, Pâris part en ambassade à Sparte. [1]Le prétexte est de prendre des nouvelles d’Hésione, sœur de Priam donnée en mariage à Télamon, roi de Salamine, mais en réalité, Pâris vient chercher son dû, promis par Aphrodite. Le beau prince y est reçu par Ménélas avec les honneurs dus à son rang. Profitant d’un bref voyage du roi de Sparte en Crète, il séduit et enlève Hélène, sa femme. [2]Un soir, Hélène tomba sous le charme et fut emportée nuitamment par Pâris, si l’on en croit le Pseudo-Apollodore : « III, 1. Mais plus tard Alexandre [Pâris] enleva Hélène, à l’instigation de Zeus, dit-on : de cette manière, sa fille deviendrait célèbre, pour avoir déclenché une guerre entre l’Europe et l’Asie. D’autres, toutefois, soutiennent que Zeus cherchait ainsi à … Poursuivre Elle en aura trois fils et une fille, elle-aussi nommée Hélène.
Selon les auteurs, Hélène est tantôt enlevée de bon gré par Pâris, tantôt non. Quoi qu’il en soit, le prince troyen n’oublie pas de faire également main basse sur une part des richesses de son hôte, emportant le tout à Troie. Pour venger cet affront, Ménélas demande l’appui de tous les princes grecs au nom du serment qu’ils ont fait à Tyndare [3]Pour éviter les querelles prévisibles entre les prétendants d’Hélène qui étaient fort nombreux, Ulysse avait suggéré à Tyndare d’instaurer un serment. Ce dernier leur fit jurer de soutenir celui d’entre eux qui épouserait Hélène, sa fille. Par la suite, c’est pour récupérer son épouse et se venger de l’affront infligé par un prince troyen, que Ménélas … Poursuivre, ce qui provoque la guerre de Troie.
Notes
1↑ | Le prétexte est de prendre des nouvelles d’Hésione, sœur de Priam donnée en mariage à Télamon, roi de Salamine, mais en réalité, Pâris vient chercher son dû, promis par Aphrodite. |
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2↑ | Un soir, Hélène tomba sous le charme et fut emportée nuitamment par Pâris, si l’on en croit le Pseudo-Apollodore : « III, 1. Mais plus tard Alexandre [Pâris] enleva Hélène, à l’instigation de Zeus, dit-on : de cette manière, sa fille deviendrait célèbre, pour avoir déclenché une guerre entre l’Europe et l’Asie. D’autres, toutefois, soutiennent que Zeus cherchait ainsi à glorifier la race des demi-dieux. III, 2. Quoi qu’il en soit, Éris lança une pomme, prix de la plus belle, et invita Héra, Athéna et Aphrodite à entrer en compétition. Zeus ordonna à Hermès de la porter à Alexandre, sur le mont Ida, pour qu’il soit leur juge. Toutes promirent à Alexandre des dons. Héra lui offrit, s’il lui accordait la victoire, la souveraineté sur tous les hommes ; Athéna lui promit la victoire à la guerre ; et Aphrodite l’amour d’Hélène. Il choisit Aphrodite. Sur des navires construits par Phéréclos, Alexandre partit pour Sparte. III, 3. Le jeune homme resta l’hôte de Ménélas pendant neuf jours ; mais le dixième, le roi dut partir pour la Crète, afin d’assister aux funérailles de son grand-père, Catrée ; Alexandre persuada Hélène de s’enfuir avec lui. Hélène abandonna sa petite fille, Hermione, âgée de neuf ans ; elle emporta tous les biens qu’elle put et, de nuit, elle s’enfuit avec Alexandre. » Apollodore, Épitomé III, 3-5. |
3↑ | Pour éviter les querelles prévisibles entre les prétendants d’Hélène qui étaient fort nombreux, Ulysse avait suggéré à Tyndare d’instaurer un serment. Ce dernier leur fit jurer de soutenir celui d’entre eux qui épouserait Hélène, sa fille. Par la suite, c’est pour récupérer son épouse et se venger de l’affront infligé par un prince troyen, que Ménélas réactiva le serment qu’avaient fait jadis tous les prétendants d’Hélène à la demande d’Ulysse. Une coalition de tous les princes grecs partit donc faire la guerre en Troade, comme Homère le raconte dans L’Iliade. |