Giovanni di Paolo, « The Entombment »

Giovanni di Paolo (Sienne, v. 1400 – 1482)

The Entombment (Mise au tombeau), 1426.

Compartiment de la prédelle du polyptyque Pecci-Paganucci, tempéra et or sur panneau, 40,4 x 43,8 x 2,7 cm.

Provenance : église de San Domenico [1]A l’origine sur l’autel Pecci, l’œuvre est ensuite passée dans des mains privées siennoises pendant deux siècles avant de quitter définitivement Sienne et l’Italie : Galgano Saracini, Sienne, av. 1819 (cataloguée sous le nom de Duccio di Segna) ; Comtes Chigi-Saracini, Sienne ; Luigi Grassi, Florence (date et mode d’acquisition inconnus) ; Henry Walters, Baltimore, 1911., Sienne.

Baltimore, Walters Art Gallery.

Le caractère le plus extraordinaire de cette Mise au tombeau nocturne est lié à la représentation d’un phénomène lumineux qui n’a pourtant rien d’extraordinaire dans un contexte réel, et qui fait ici son entrée dans la peinture de la fin de l’ère gothique. Ce phénomène, bien entendu, c’est celui de la puissante ombre portée [2]On appelle ombre portée la zone d’une surface assombrie par la présence d’un objet venu intercepter les rayons incidents de la lumière. L’expression désigne aussi la représentation de cette surface sombre dans un dessin ou une peinture. de Joseph d’Arimathie que l’on voit juché sur le tombeau ouvert s’apprêtant à accueillir dans ses bras le corps du Christ afin d’aider à le déposer dans le sépulcre. Dédoublant la silhouette de Joseph en lui donnant une intensité proprement dramatique, l’ombre noire est projetée à l’arrière-plan, contre la roche, par la violente (et miraculeuse) lumière qui émane du tombeau avant même que celui-ci ne devienne le réceptacle de la dépouille humaine du Christ.

RECONSTITUTION DU POLYPTYQUE 

REGISTRE PRINCIPAL

PRÉDELLE

Notes

Notes
1 A l’origine sur l’autel Pecci, l’œuvre est ensuite passée dans des mains privées siennoises pendant deux siècles avant de quitter définitivement Sienne et l’Italie : Galgano Saracini, Sienne, av. 1819 (cataloguée sous le nom de Duccio di Segna) ; Comtes Chigi-Saracini, Sienne ; Luigi Grassi, Florence (date et mode d’acquisition inconnus) ; Henry Walters, Baltimore, 1911.
2 On appelle ombre portée la zone d’une surface assombrie par la présence d’un objet venu intercepter les rayons incidents de la lumière. L’expression désigne aussi la représentation de cette surface sombre dans un dessin ou une peinture.