
Piero Lorenzetti (connu à Sienne de 1305 à 1345)
I Santi Bartolomeo, Cecilia, Giovanni Battista (Les saints Barthélémy, Cécile, Jean Baptiste), 1332.
Compartiments du polyptyque de Santa Cecilia a Crevole. Tempéra sur panneaux, respectivement : 85,5 x 32 cm. ; 84,5 x 31 cm. ; 85 x 32 cm.
Inscriptions :
- dans les auréoles des saints sont gravés leurs noms :
- Barthélémy : « SANCTVS BARTHOLOMEUS APO… »
- Cécile : « SANCTA CECILIA VIRGO OR[…] »
- Jean Baptiste : « SANCTVS JOH[…] BAPTISTA »
- sur le rouleau de parchemin que tient Jean : « ECCE AGNUS ECCE QVI TOLLIS PECCATA MVUNDI EGO VOS CLAMA[N]TIS IN DESERTO [1]Evangile selon saint Jean (Jn 1, 23).
- sur le cadre figure une inscription incomplète qui, selon la reconstitution de Cesare Brandi, indique : « Hoc opus fecit fieri Dominus Laurentius Plebanus (?) Anno Domini MCCCXXXII hoc opus [Petrus Lorentii pinxit ? [2]« Le seigneur Laurentius Plebanus (?) fit réaliser cette peinture en 1332. » La seconde mention “hoc opus” n’est pas suivie du nom de l’auteur attendu mais appelle la signature de Pietro Lorenzetti que rendent plus que probable les éléments stylistiques propres à l’artiste. »
Provenance : Église de Santa Cecilia a Crevole (Murlo di Siena).
Sienne, Pinacoteca Nazionale.
Les trois panneaux représentent respectivement les saints :
- Barthélémy
- Cécile
- Jean Baptiste (fig. 1)
Sont également représentées dans les cuspides les saintes :
- Agnès (panneau de gauche, au-dessus de Barthélémy)
- Catherine d’Alexandrie (panneau central, au-dessus de Cécile)
- Elisabeth ou Anne (panneau de droite, au-dessus de Jean Baptiste)
Les trois panneaux devaient très probablement être au nombre de quatre à l’origine, et encadrer un cinquième panneau central représentant vraisemblablement une Vierge à l’Enfant. L’hypothèse est suggérée par le geste de Jean Baptiste (fig. 3) qui désigne nécessairement l’Enfant Jésus, lequel est lui-même expressément évoqué dans le texte du parchemin que le Baptiste tient à la main.
Au centre, Sainte Cécile (sa légende en fait une vierge mariée de force, qui continua malgré tout à respecter son vœu de virginité) ne porte pas la palme à laquelle elle n’a pas droit, puisqu’elle n’a pas été martyrisée. En revanche, elle tient en main la longue et fine croix qui la désigne comme une sainte morte « pour » la croix et non pas morte « sur » la croix, c’est-à-dire en martyre.
Barthélémy (fig. 1) porte, quant à lui, le coutelas avec lequel il subit le supplice de l’écorchement.
Notes
1↑ | Evangile selon saint Jean (Jn 1, 23). |
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2↑ | « Le seigneur Laurentius Plebanus (?) fit réaliser cette peinture en 1332. » La seconde mention “hoc opus” n’est pas suivie du nom de l’auteur attendu mais appelle la signature de Pietro Lorenzetti que rendent plus que probable les éléments stylistiques propres à l’artiste. |