Francesco Petrarca, appelé Pétrarque en France (Arezzo, 1304 – Arquà, 1374) : érudit, poète et humaniste florentin. Avec Dante Alighieri et Boccace, il compte parmi les premiers grands auteurs de la littérature italienne.
« Suivant l’usage des familles moyennes, qui ne possédaient pas de nom patronymique […], on forma le sien du prénom de son père [1]Le père de Pétrarque s’appelait Petracco de’ Parenzo., duquel on fit depuis Petrarca par ampliation.
« Quatre ans auparavant, la famille du poète avait été bannie de Florence où le père exerçait la charge de notaire, et dépouillée de ses biens [2]En 1302, Ser Petracco, qui avait soutenu, en tant que guelfe blanc, l’intervention en Italie de Charles de Valois, frère de Philippe le Bel et prétendant à la couronne impériale, vit tous ses biens confisqués par la partie adverse, alors au pouvoir, et fit l’objet d’un bannissement politique. C’est la raison pour laquelle Pétrarque est né à Arezzo et non à Florence. par la même révolution qui causa l’exil de Dante Alighieri, et qui priva ainsi Florence de la présence des deux plus grands génies qui aient illustré le nom et la langue toscane. [3]Poésies de Pétrarque, (traduction complète par le comte F. L. de Gramont). Paris, Paul Mascagna, 1842, p. 3. ».
Le notaire et sa famille rejoignirent successivement Arezzo, Pise, puis Marseille et le Comtat Venaissin. En 1327, le 6 avril, le poète rencontre Laure pour la première fois. Sur son manuscrit de Virgile, il notera : « Laure, célèbre par sa vertu et longuement chantée par mes poèmes, apparut à mes regards pour la première fois au temps de ma jeunesse en fleurs, l’an du Seigneur 1327, le 6 avril, à l’église de Sainte-Claire d’Avignon, dans la matinée. »
On sait que Simone Martini arriva à Avignon, en 1336, pour travailler au décor du palais des papes. C’est cette année-là que Pétrarque rencontra le grand siennois qui, à sa demande, réalisa pour lui deux médaillons, l’une à son effigie, l’autre à celle de Laure. C’est également durant cette période que Simone peignit la célèbre image (Frontespizio del Commento di Servio a Virgilio) venue illustrer l’exemplaire du Codex de Virgile que possédait Pétrarque (aujourd’hui à la Bibliothèque Ambrosienne de Milan ; voir : Visibile parlare).
Notes
1↑ | Le père de Pétrarque s’appelait Petracco de’ Parenzo. |
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2↑ | En 1302, Ser Petracco, qui avait soutenu, en tant que guelfe blanc, l’intervention en Italie de Charles de Valois, frère de Philippe le Bel et prétendant à la couronne impériale, vit tous ses biens confisqués par la partie adverse, alors au pouvoir, et fit l’objet d’un bannissement politique. C’est la raison pour laquelle Pétrarque est né à Arezzo et non à Florence. |
3↑ | Poésies de Pétrarque, (traduction complète par le comte F. L. de Gramont). Paris, Paul Mascagna, 1842, p. 3. |