Dolce stil novo

On appelle dolce stil novo (le doux style nouveau) ou stil novo (style nouveau) une tendance poétique qui semble être née à Bologne avant de se diffuser en Toscane entre la seconde moitié du XIIIe s. et le début du XIVe s., ainsi nommée à partir de vers écrits par Dante [1]Dans le chant XXIV du Purgatoire, Dante imagine sa rencontre, parmi les gourmands, avec le poète Bonagiunta Orbicciani, tenant d’un style de poésie qu’il juge démodé, au cours de laquelle il tente de lui expliquer en quoi consiste la nouveauté du nouveau mode de poésie dont il est lui-même le chantre : « E io a lui : ‘I’ mi son un, che quando / amor mi spira, noto, e a quel modo … Poursuivre.

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1 Dans le chant XXIV du Purgatoire, Dante imagine sa rencontre, parmi les gourmands, avec le poète Bonagiunta Orbicciani, tenant d’un style de poésie qu’il juge démodé, au cours de laquelle il tente de lui expliquer en quoi consiste la nouveauté du nouveau mode de poésie dont il est lui-même le chantre : « E io a lui : ‘I’ mi son un, che quando / amor mi spira, noto, e a quel modo /ch’e’ ditta dentro vo significando’ » (« Et moi à lui : ’Je suis homme qui note , / quand Amour me souffle, et comme il dicte / au cœur, je vais signifiant’. »). Bonagiunta réplique en lui disant qu’il a parfaitement compris ce qui distingue les nouveaux poètes des anciens (ces derniers appartiennent à l’école sicilienne (Scuola siciliana), qui inclut le notaire Iacopo da Lentini (le plus important), Guittone d’Arezzo ainsi que lui-même : « ‘O frate, issa vegg’io’, diss’elli, ‘ il nodo / che ’l Notaro e Guittone e me ritenne / di qua dal dolce stil novo ch’i’ odo’ » (« Ô frère, je vois à présent’, dit-il, ’le nœud / qui retient le Notaire, et Guittone, et moi / en deçà du doux style nouveau que j’entends !’ » (Dante, Purgatoire XXIV, 49-62, La divine comédie (éd. sous la direction de Carlo Ossola, traduction de Jacqueline Risset). Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 2021, pp. 460-461).