Duccio di Buoninsegna (Sienne, vers 1255/57 – vers 1318/19)
Madonna col Bambino e sei Angeli (Vierge à l’Enfant et six anges), 1304-1310.
Tempéra et or sur panneau, 95,5 x 63,8 cm.
Provenance : église de San Domenico, Perugia.
Perugia, Galleria Nazionale dell’Umbria.
Cette Vierge portant l’Enfant sur son bras – elle constitua le panneau central d’un polyptyque destiné à l’église de San Domenico à Perugia – n’est plus coiffée du maphorion, bonnet rouge de tradition byzantine que l’on voit encore dans la Madone de Crevole (Sienne, Pinacoteca Nazionale), mais du voile blanc qui apparaît pour la première fois dans la mystérieuse Madonna and Child. Auparavant Madone Stoclet (New York, Metropolitan Museum of Art). Le geste de l’enfant avec le voile de sa mère est le motif central de l’œuvre.
« Ce motif ne met pas seulement en lumière une préoccupation formelle de la part de Duccio, mais également un naturalisme croissant qui cherche à créer un sens plus profond des rapports entre la Vierge et l’Enfant. L’expression, un peu mélancolique de la Madone indique sa connaissance du futur destin de son Fils et, dans ce contexte, les gestes affectueux de ce dernier peuvent être interprétés comme des tentatives d’alléger la douleur de Marie. Dans certains cas particuliers, l’attitude de l’enfant pouvait offrir des indices beaucoup plus spécifiques pour le spectateur dévot. Il existe en effet, dans la littérature religieuse du Moyen Âge tardif une tradition selon laquelle le perizonium du Christ est précisément le voile de la vierge. » [1]Victor Schmidt, dans

Les anges qui apparaissent dans les écoinçons
Notes
1↑ | Victor Schmidt, dans |
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