Perspective centrale

On appelle perspective centrale, ou perspective à un point de fuite central, un principe mis au point par Filippo Brunelleschi, puis théorisé par Leone Battista Alberti, permettant de représenter sur un plan la tridimensionnalité de l’espace et la position relative des objets contenus dans celui-ci. Il n’est pas surprenant que ce système de représentation ait pu être élaboré puis décrit par deux artistes qui, de surcroît, étaient tous deux architectes, et donc nécessairement férus de géométrie dans l’espace.

Au début du XVe siècle, Brunelleschi, partant des notions de l’optique médiévale et jetant les bases d’une nouvelle conception de l’espace, développa une méthode qui lui permis de restituer de manière mesurable, à la fois la profondeur et les dimensions proportionnelles des figures. Il a ainsi formulé les premières règles rigoureuses de la perspective, basées sur le principe géométrique de la pyramide visuelle, dont le sommet se trouverait dans l’œil de l’observateur et la base étant l’objet à représenter. Les résultats ont été matérialisés dans deux tablettes, aujourd’hui perdues, représentant, l’une le baptistère de San Giovanni, l’autre la Piazza della Signoria et le Palazzo Vecchio.

1. Schéma du dispositif mis au point par Brunelleschi pour vérifier visuellement l’efficacité de l’image en perspective du Baptistère de San Giovanni à Florence. (Légende : Prospettiva del Battistero (Perspective du Baptistère) ; Foro (trou), ; Specchio (miroir) ; Immagine virtuale del Battistero (image virtuelle du Baptistère).

Au début du XVe siècle, Brunelleschi, partant des notions de l’optique médiévale et jetant les bases d’une nouvelle conception de l’espace, développa une méthode qui lui permis de restituer de manière mesurable, à la fois la profondeur et les dimensions proportionnelles des figures. Il a ainsi formulé les premières règles rigoureuses de la perspective, basées sur le principe géométrique de la pyramide visuelle, dont le sommet se trouverait dans l’œil de l’observateur et la base étant l’objet à représenter. Les résultats ont été matérialisés dans deux tablettes, aujourd’hui perdues, représentant, l’une le baptistère de San Giovanni, l’autre la Piazza della Signoria et le Palazzo Vecchio.
L’ingénuosité du dispositif permettant de vérifier visuellement l’efficacité de l’image en perspective du Baptistère de San Giovanni est d’une remarquable simplicité, en dépit des apparences. Pour que ce dispositif fonctionne, il de se placer au centre du portail central de la Cathédrale, à Florence, et de regarder le Baptistère situé juste en face à travers un petit trou ménagé à travers le panneau peint. 

2. Le Baptistère de San Giovanni (Florence), selon le point de vue choisi par Brunelleschi.

En tenant celui-ci de la main gauche et en regardant à travers le trou – le panneau comportait l’image inversée (exactement comme dans la figure 2 où l’image est inversée, comme le confirme l’ordonnancement des sculptures du Baptême du Christ, par Sansovino, qui surmonte la porte du Paradis du Baptistère (fig. 3) – l’observateur était en mesure de voir alternativement l’image reflétée dans le miroir, ou son modèle présent dans la réalité : il suffisait pour cela de placer le miroir tenu dans la main droite à une intersection de la pyramide visuelle puis de l’en retirer afin d’apprécier le réalisme de l’image peinte au regard du monument réel.

3. Jacopo Sansovino

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