Lorenzo Ghiberti

Lorenzo di Cione, dit Lorenzo Ghiberti (Pelago ou Florence, 1378 – Florence, 1455) : sculpteur, orfèvre, architecte et écrivain dont l’œuvre s’inscrit dans le vaste mouvement de renouvellement de l’art occidental que fut la longue période qualifiée de Renaissance.

« À la tête d’un atelier qui deviendra le premier centre important de fonte du bronze, Ghiberti fit face à d’importantes commandes, depuis les statues commandées par les arts de Calimala, del Cambio et della Lana pour Orsanmichele (S. Giovanni Battista, 1414-16 ; S. Matteo, 1419-22 ; S. Stefano, 1425-29) jusqu’aux reliefs pour les fonts baptismaux de Sienne (Baptême du Christ et Le Baptiste rencontre Hérode, 1417-27). Il réalisa également des dessins de vitraux (de 1404 puis de 1434 à 1443) pour la cathédrale [de Florence] et exécuta des œuvres d’orfèvrerie raffinées (dont il ne reste aucune). Après un second séjour à Rome, entre la fin de 1429 et les premiers mois de 1430, Ghiberti reçut, avec Filippo Brunelleschi, la tâche de superviser les travaux de la cathédrale, collaboration difficile [1]En témoigne l’épisode du concours de 1401 pour la porte nord du baptistère de Florence., à laquelle il mit fin en 1436. En 1452, il acheva la troisième porte du baptistère (peut-être commencée en 1429), appelée « del Paradiso », qui présente des Histoires de l’Ancien Testament, résumées dans dix grands cadres, selon un programme iconographique élaboré par Leonardo Bruni et modifié ultérieurement par d’autres humanistes (A. Trevisani, N. Niccoli). Dans la porte du Paradis, réalisée en collaboration avec de nombreux auxiliaires, les compas gothiques sont abandonnés au profit d’un schéma de composition plus simple qui, s’il démontre l’adhésion du Ghiberti aux principes de la représentation perspective, ne renonce cependant pas à la richesse narrative et au goût du détail. La riche dorure de la porte accentue grandement la valeur picturale de l’œuvre. Parmi les œuvres de ces années-là, outre de nombreuses statuettes et bas-reliefs en terre cuite : l’Arche des Trois Martyrs (1428, Florence, musée du Bargello) et l’Urne en bronze de saint Zanobi (1442, Florence, cathédrale). À partir de 1437, ses nombreux collaborateurs comprenaient également ses fils Tommaso (né en 1415) et Vittorio (1416-1496), auteurs, entre autres, de la frise qui encadre la porte d’Andrea Pisano. [2]« Ghiberti, Lorenzo », Enciclopedia Treccani, mise en ligne : https://www.treccani.it/enciclopedia/lorenzo-ghiberti/ » Dans les Commentari (Les commentaires), en trois livres portant sur l’histoire et la théorie de l’art, écrits après 1448, Ghiberti fait état d’une connaissance directe de l’art antique (Pline, Vitruve) et d’une sensibilité aiguë pour l’art toscan des XIVe et XVe siècles.

Notes

Notes
1 En témoigne l’épisode du concours de 1401 pour la porte nord du baptistère de Florence.
2 « Ghiberti, Lorenzo », Enciclopedia Treccani, mise en ligne : https://www.treccani.it/enciclopedia/lorenzo-ghiberti/

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