Giovanni di Paolo, « Polittico di San Nicola »

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    Giovanni di Paolo (actif à Sienne vers 1400 – 1482)

    Polittico di San Nicola –  San Nicola da Bari tra i Santi Bernardino, Francesco, Chiara e Ludovico di Tolosa (Polyptyque de saint Nicolas – Saint Nicolas de Bari entre les saints Bernardin, François, Claire et Louis de Toulouse), 1453 (daté et signé).

    Tempéra sur bois, dimensions ?

    Inscriptions : « OPUS JOHANNIS PAULI DE SENIS MCCCCLIII DIE III DE DICE[M]B[R]E [1]« Œuvre de Giovanni di Paolo, de Sienne, troisième jour de décembre 1453. »

    Provenance :

    Sienne, Pinacoteca Nazionale.

    PANNEAU CENTRAL

    Le panneau est occupé par la monumentale figure de Nicolas de Bari [2]Nicolas de Myre ou Nicolas de Bari, communément connu sous le nom de « saint Nicolas » (Patare, en Lycie [actuelle Turquie], vers 270 – Myre, 345) : Évêque de Myre en Lycie, il a sans doute participé au premier Concile de Nicée au cours duquel il combat l’arianisme. Voir « Iconographie des principaux saints »., vu assis de face, en majesté, somptueusement revêtu de son costume d’évêque, dans un fond d’or avec lequel celui-ci semble faire corps.

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    VOLETS LATÉRAUX

    Saint Nicolas est entouré de :

    • Fig. 1. Bernardin [3]Bernardin est reconnaissable au premier abord à son visage émacié, qui est sans doute un portrait dont le modèle a été fidèlement répété au point de devenir familier. Le trigramme du Christ qu’il arbore est son attribut iconographique principal.
    • Fig. 2. François [4]François porte la bure marron de son Ordre et laisse voir les cinq stigmates qu’il a reçus lors de l’apparition du Christ sur la montagne de La Verna.
    • Fig. 3. Claire [5]Claire est représentée vêtue de l’habit de son Ordre (robe noire et voile blanc) et porte une tige de lys.
    • Fig. 4. Louis de Toulouse [6]Louis d’Anjou, ou de Toulouse, est reconnaissable au manteau fleurdelysé qui rappelle son appartenance à la famille royale de France ; à ses pieds, la couronne à laquelle il a renoncé.

    Chacun des personnages est parfaitement reconnaissable grâce à ses attributs iconographiques traditionnels (dont le détail figure en notes).

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    Le caractère grandiose de la figure centrale de saint Nicolas contraste avec l’étroite minceur des saints représentés dans les panneaux latéraux ; de fait, chacune de ces figures est caractérisée par des formes au contours étriqués, essentiellement dues à l’aplomb de la chute de leurs vêtements.

    Dans deux des médaillons situés au sommet des panneaux latéraux, apparaissent les saints Paul [7]Saint Paul, toujours barbu, porte l’épée de son martyre et arbore une lettre en référence à la nombreuse correspondance rédigée par l’Apôtre., à gauche et Jérôme [8]Jérôme porte l’habit de cardinal., à droite.

    COLONETTES LATÉRALES

    Sur les colonnettes latérales sont représentées huit figures de saints :

    Si les différents éléments rassemblés proviennent bien d’un même polyptyque, il y a lieu de noter que les saints François et Bernardin ont le privilège d’apparaître chacun d’eux à deux reprises.

    Notes

    Notes
    1 « Œuvre de Giovanni di Paolo, de Sienne, troisième jour de décembre 1453. »
    2 Nicolas de Myre ou Nicolas de Bari, communément connu sous le nom de « saint Nicolas » (Patare, en Lycie [actuelle Turquie], vers 270 – Myre, 345) : Évêque de Myre en Lycie, il a sans doute participé au premier Concile de Nicée au cours duquel il combat l’arianisme. Voir « Iconographie des principaux saints ».
    3 Bernardin est reconnaissable au premier abord à son visage émacié, qui est sans doute un portrait dont le modèle a été fidèlement répété au point de devenir familier. Le trigramme du Christ qu’il arbore est son attribut iconographique principal.
    4 François porte la bure marron de son Ordre et laisse voir les cinq stigmates qu’il a reçus lors de l’apparition du Christ sur la montagne de La Verna.
    5 Claire est représentée vêtue de l’habit de son Ordre (robe noire et voile blanc) et porte une tige de lys.
    6 Louis d’Anjou, ou de Toulouse, est reconnaissable au manteau fleurdelysé qui rappelle son appartenance à la famille royale de France ; à ses pieds, la couronne à laquelle il a renoncé.
    7 Saint Paul, toujours barbu, porte l’épée de son martyre et arbore une lettre en référence à la nombreuse correspondance rédigée par l’Apôtre.
    8 Jérôme porte l’habit de cardinal.

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