Giovanni di Paolo

Giovanni di Paolo ou Giovanni di Paolo di Grazia ou encore, plus rarement, Giovanni dal Poggio [1]Du nom de son village natal, Poggio, près de Sienne. (Sienne, entre 1398 [2]John Pope-Hennessy (1997) propose une date comprise 1393 et 1398. et 1403 [3]Cette date semble plus communément admise. – 1482) : l’un des peintres les plus importants et les plus prolifiques parmi ceux qui furent actifs durant le troisième quart du Quattrocento. Il s’est également rendu célèbre par son talent de miniaturiste.

Il semble qu’il ait étudié avec Taddeo di Bartolo (1362-1422) [4]Il est également possible qu’autour de 1425, le jeune Giovanni soit entré dans l’atelier de Martino di Bartolomeo pour y travailler, comme en témoignent deux panneaux qui lui sont attribués, représentant des saints en demi-buste (Philadelphie, Musée d’art), des parties d’une prédelle qui, à l’origine, comprenaient deux autres fragments (York, Art Gallery), … Poursuivre, mais l’influence de Gentile da Fabriano (Fabriano, v. 1370 – Rome, 1427) a été de la première importance pour lui [5]L’influence de Gentile da Fabriano sur Giovanni di Paolo apparaît jusque dans le fait que notre peintre a réalisé une Adoration des Mages qui emprunte formellement non seulement la composition générale mais les attitudes des personnages créés par Gentile.. Dans l’évolution de son style, il adopta une approche de plus en plus expressive, tendant vers un pathétique lyrique et passionnant. À l’époque, ce style n’était pas considéré comme le meilleur, mais son approche expressionniste lui a valu l’attention des peintres modernes et des critiques du début du XXe siècle.

Giovanni di Paolo est parvenu « à développer son propre style, caractéristique, qui se distingue par un profond respect à l’endroit des grands maîtres siennois du siècle précédent et par une idiosyncrasie décisive envers les innovations apportées par la première Renaissance dans le rendu du clair-obscur et de la représentation picturale de l’espace tridimensionnel. Les œuvres dévotionnelles de Giovanni reflètent une capacité particulière à se mouvoir entre les extrêmes d’une beauté délicate et d’une brutalité sauvage, et se signalent toutes par leur qualité imaginative et l’intensité de leur spiritualité, ainsi que par leur caractère visionnaire. La sensibilité extrême des scènes narrative côtoie souvent une exceptionnelle pénétration psychologique vis-à-vis de la condition humaine [6]Carolyn C. WILSON, « Giovanni di Paolo », Dizionario Biografico degli Italiani, volume 56, 2001.. »

Altare della Natività

Giovanni di Paolo, Saint Augustin

Œuvres visibles à Sienne et dans le pays siennois


Giovanni di Paolo, Szt. Ansano keresztel

Notes

Notes
1 Du nom de son village natal, Poggio, près de Sienne.
2 John Pope-Hennessy (1997) propose une date comprise 1393 et 1398.
3 Cette date semble plus communément admise.
4 Il est également possible qu’autour de 1425, le jeune Giovanni soit entré dans l’atelier de Martino di Bartolomeo pour y travailler, comme en témoignent deux panneaux qui lui sont attribués, représentant des saints en demi-buste (Philadelphie, Musée d’art), des parties d’une prédelle qui, à l’origine, comprenaient deux autres fragments (York, Art Gallery), attribués à Martino par Federico Zeri. (Federico ZERI, « Giovanni di Paolo e Martino di Bartolomeo : una proposta », Paragone, XXXVII (1986), 435, pp. 6 sq.
5 L’influence de Gentile da Fabriano sur Giovanni di Paolo apparaît jusque dans le fait que notre peintre a réalisé une Adoration des Mages qui emprunte formellement non seulement la composition générale mais les attitudes des personnages créés par Gentile.
6 Carolyn C. WILSON, « Giovanni di Paolo », Dizionario Biografico degli Italiani, volume 56, 2001.

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