Lippo Vanni, « Nove figure di Sante »

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Lippo Vanni (Sienne, actif entre 1340 et 1375)

  • Nove figure di Sante (Neuf figures de saintes), v. 1460-1470.
    • Colomba (fig. 1)
    • Maria Maddalena (fig. 2)
    • Cecilia (fig. 3)
    • Agnese (fig. 4)
    • Agata (fig. 5)
    • Orsola (fig. 6)
    • Lucia (fig. 7)
    • Marta (fig. 8)
    • Margherita (fig. 9)

Fresque.

Inscriptions :

  • (sous la figure de Colomba) : « S[AN]C[T]A COLOMBA »
  • (sous la figure de Marie Madeleine) : « S[AN]C[T]A MARIA MAGDALENA »
  • (sous la figure de Cécile) : « S[AN]C[T]A CICILIA »
  • (sous la figure d’Agnès) : « S[AN]C[T]A AGNES »
  • (sous la figure d’Agathe) : « S[AN]C[T]A AGATA VI[R]G[O] »
  • (sous la figure d’Ursule) : « S[AN]C[T]A KATERINA » [1]Bien que certains historiens de l’art ait émis des doutes, il est confirmé que l’inscription « SANCTA KATERINA » date bien de l’époque où les fresques ont été réalisées. Il s’agit vraisemblablement d’une erreur d’inattention car, d’une part, la sainte est munie d’une flèche et de la bannière frappée d’une croix qui sont les attributs habituels d’Ursule … Poursuivre
  • (sous la figure de Lucie) : « S[AN]C[T]A LUCIA »
  • (sous la figure de Marthe) : « S[AN]C[T]A MARTA »
  • (sous la figure de Marguerite) : « S[AN]C[T]A MARGHA[R]ITA »

Provenance : In situ.

Santa Colomba (Monteriggioni), Eremo di San Leonardo al Lago.

Neuf tableautins où figurent neuf saintes en demi-buste, accompagnées d’une inscription à leur nom et de leurs attributs traditionnels, rythment la frise qui court sous les trois scènes principales peintes dans le chœur, respectivement trois sur chaque paroi, l’une au centre et les deux autres aux extrémités. Il peut sembler étonnant qu’au sein de l’église d’une communauté religieuse masculine, la préférence ait été donné à des saintes plutôt qu’à des saints. De gauche à droite, on reconnaît ainsi sans difficulté : Colomba, Marie Madeleine, Cécile, Agnès, Agathe, Ursule [2]La mention « KATERINA » est erronée, voir note 1., Lucie, Marthe et Marguerite.

Le traitement de ces délicieuses figures est remarquable par la rapidité visible avec laquelle elles ont été exécutées, les accents de lumière qui modèlent les volumes des visages et l’étonnante modernité des traces laissées par les coups de pinceaux destinés à traduire une boucle de cheveux ou la courbe du col, procédé que se trouve en parfaite correspondance avec les bustes des évangélistes représentés dans la prédelle du polyptyque feint peint à fresque par le même artiste (Lippo Vanni, Madonna in trono col Bambino e i Santi Francesco, Giovanni Battista, Caterina d’Alessandria e il Beato Pietro da Siena) dans l’une des chapelles de l’église de San Francesco, à Sienne.

Eve Borsook [3]Eve Borsook, « The frescoes a San Leonardo al Lago », dans The Burlington Magazine, octobre 1956, pp. 351-358. et, après elle, Enzo Carli [4]CARLI 1969, p. 18. ont observé un infime détail, remarquable cependant, dont ils déduisent qu’un assistant de Lippo a pu intervenir dans les parties de l’œuvre à visée strictement décorative : dans la frise de petites consoles peintes en perspective cavalière qui court sur les trois côtés du chœur, sous les figures des neuf saintes, deux des trois parois présentent ce motif orienté dans deux directions afin de créer l’illusion d’une perspective centrale, tandis que ce même motif présente un raccourci orienté dans une seule direction (fig. 1) sous la scène du Mariage.

Notes

Notes
1 Bien que certains historiens de l’art ait émis des doutes, il est confirmé que l’inscription « SANCTA KATERINA » date bien de l’époque où les fresques ont été réalisées. Il s’agit vraisemblablement d’une erreur d’inattention car, d’une part, la sainte est munie d’une flèche et de la bannière frappée d’une croix qui sont les attributs habituels d’Ursule et, d’autre part, une autre Catherine d’Alexandrie figure déjà en pied sous l’intrados de l’arc triomphal. Voir CARLI 1969, p. 20, note 41.
2 La mention « KATERINA » est erronée, voir note 1.
3 Eve Borsook, « The frescoes a San Leonardo al Lago », dans The Burlington Magazine, octobre 1956, pp. 351-358.
4 CARLI 1969, p. 18.