Giovanni di Paolo, « Crocifissione » + « Polittico di San Galgano »

fullsizeoutput_3cee.jpeg

L’accrochage actuel de la Pinacothèque réunit, en un seul polyptyque, deux œuvres distinctes, toutes deux de Giovanni di Paolo (actif à Sienne vers 1400 – 1482) : une Crucifixion provenant du couvent de l’Observance de Sienne en guise de panneau central (A) et les volets ainsi que la prédelle d’un polyptyque démembré (B) connu sous le nom de Polyptyque de San Galgano (2), selon un assemblage que Pietro Torriti jugeait lui-même erroné et « arbitraire ». [1]TORRITI 1977, p. 333. L’histoire de l’art actuelle estime que panneau central d’origine est le panneau central de l’Assomption, également peinte par Giovanni di Paolo, aujourd’hui conservée au Museo Civico Archeologico e d’Arte Sacra d’Asciano. Cette hypothèse, cependant, bien que confirmée notamment par les datations, semble ne pas être admise par toute la critique.

Les deux polyptyques ASSEMBLÉS
A
B

A. Giovanni di Paolo (Sienne, v. 1400 – 1482), Crocifissione (Crucifixion), 1440 (daté et signé). Provenance : Couvent de l’Observance (Sienne).

B. Giovanni di Paolo (actif Sienne, v. 1400 – 1482), Polittico di San Galgano (Polyptyque de Saint Galgan), v. 1470-1474. Provenance : Abbaye de San Galgano (Chiusdino).

Panneau central (A)
fullsizeoutput_3ce0.jpeg

Giovanni di Paolo (Sienne, v. 1400 – 1482)

Crocifissione (Crucifixion), 1440.

Tempéra sur panneau, dimensions (y compris le cadre original) : 249 x 119,5 cm.

Inscriptions : sur le bas du cadre du panneau central : « HOC OPUS JOHANNIS PAULIS DE SENIS PINXIT MCCCCXXXX » [2]Signature et date : « Cette œuvre a été peinte par Giovanni di Paolo en 1440. »

Provenance : Couvent de l’Observance, Sienne.

Sienne, Pinacoteca Nazionale.

« Avec cette œuvre admirable, […] Giovanni di Paolo marque le début de sa phase consacrée à des œuvres monumentales […]. Ici, la composition se détache encore sur le fond d’or avec un usage très affirmé du graphisme, mais l’espace est également induit grâce à un sens accompli de la construction de chaque figure immobile et renfermée dans une douleur désespérée. Une quadrature des membres bloqués dans cet espace griffé par les doigts articulés et rendus préhensiles par la douleur ; un espace dont même la croix de bois nu tend à donner la mesure et scander. Seul le perizonium du Christ flottant doucement dans les airs ajoute une note de délicatesse à cette tragique création. » (TORRITI 1977, p. 310). Outre l’effet de « quadrature » dessinée par ses mains, la silhouette de Jean, à droite, par sa position dans l’espace et les mouvements de son corps, semble tout entière définir un espace cubique qu’elle parait prendre à bras le corps.

Volets latéraux et prÉdelle (B)

10411A23-9438-48C6-9037-9A1CB9A25DC9.jpeg

Giovanni di Paolo (Sienne, v. 1400 – 1482)

Polittico di San Galgano (Polyptyque de Saint Galgano), v. 1470-1474. [3]La photographie ancienne (fig. 1), montre le polyptyque sans la Crucifixion qui occupe actuellement l’espace central.

Tempéra et or sur panneau, volets latéraux : cm ; prédelle : 47 x 363 cm.

Inscriptions : /

Provenance : Abbaye de San Galgano, Chiusdino.

Sienne, Pinacoteca Nazionale.

Ce qui reste du grand polyptyque de Giovanni di Paolo est daté d’environ 1470-1474. Dans la partie centrale se trouvait très vraisemblablement l’Assomption actuellement conservée au Musée d’Art Sacré d’Asciano ; dans les panneaux latéraux, figurent les saints Romuald (ou Benoît de Nursie) et Bernard de Claiveaux, tous deux revêtus de l’habit blanc des cisterciens, ainsi que Marie Madeleine et Galgano ; dans la prédelle, figurent des épisodes relatifs aux saints représentés dans les volet latéraux.

Le polyptyque est traditionnellement rattaché à l’abbaye du même nom pour des raisons iconographiques apparemment évidentes [4]L’hypothèse que le polyptyque provienne du couvent de la Maddalena, lui aussi cistercien) a pu être formulée. : la présence de Romuald (ou Benoît) en costume cistercien, de Bernard de Clairveaux, de Galgano, ainsi que des deux armoiries de l’abbaye aux extrémités de la prédelle. En fait, il n’existe pas d’information documentée concernant le lieu auquel était destiné le polyptyque, pas même de la part de Luigi De Angelis qui, en dressant le catalogue des œuvres collectées à la suite des suppressions napoléoniennes pour la Galerie siennoise nouvellement créée, affirme : « La prédelle a été sauvée par moi d’une ruine totale, et il convient d’observer le peu que j’y ai vu. Les armoiries de la Bazia di S. Galgano [5]C’est-à-dire l’Abbaye de San Galgano. se trouvent des deux côtés. Les moines représenté sont des cisterciens. L’œuvre semble dater du XVe siècle. » Dans un article récent [6]L. PAARDEKOOPER, « Het San Galgano-Polyptiek’ van Giovanni di Paolo », dans H. Th. van Veen, V. M. Schmidt, J. M. Keizer (dir.), Poliptyek. en veelluik van Groninger bijdragen aan de kunstgeschiedenis, Zwolle, Waanders, 2002, pp. 109-118., l’hypothèse a été avancée que la commande du polyptyque, bien que liée aux moines cisterciens pour des raisons iconographiques […], [était destinée] non pas à l’abbaye mais plutôt au monastère de la Maddalena qui, dans les années 1470, datation qui convient également au polyptyque, a été restauré et restructuré par les cisterciens pour abriter la relique du chef de Galgano. » Alessandra Gianni [7]Alessandra GIANNI, « La fortuna di San Galgano : l’iconografia e il culto dal XII al XIX secolo », dans A. CONTI (dir.), Speciosa imago. L’iconografia di san Galgano dal XIII al XVIII secolo, Sienne, 2014, pp. 111-127. qui cite cet article, ajoute que « l’affirmation de De Angelis concernant la ruine totale du tableau peut être mise en relation avec l’activité de construction de Giulio Ranuccio Bianchi qui, en 1811, avait acheté le monastère de la Maddalena, qu’il fera démolir l’année suivante pour y réaliser un « bois à usage français » [8]Comprendre : du bois de charpenterie. La citation est tirée du manuscrit conservé aux Archives de l’État de Sienne : A. BANDINI, Diario senese, ms. D.II.4, c. 102v.. Cependant, le guide de Gioacchino Faluschi datant de la fin du XVIIIe siècle, qui répertorie les tableaux et toiles présents dans l’église avec l’indication de l’auteur et du sujet, ne fait aucune mention du polyptyque en question [9]Gioacchino FALUSCHI, Breve relazione delle cose notabili della città di Siena, Sienne, 1784, pp. 134-135.. Les sources locales antérieures à Faluschi ne fournissent aucune indication permettant une clarification.

Les sources locales antérieures à Faluschi [10]G. FALUSCHI, op. cit., pp. 134-135., et cependant postérieures au transfert des religieuses d’Ognissanti, ne fournissent pas indications de clarification sur la présence du polyptyque de San Galgano. Les sources locales antérieures à Faluschi mentionnent quatre tableaux de l’église de la Madeleine, dont deux avec la Vierge parmi des saints et un avec le Couronnement de la Vierge. Cela ne signifie pas qu’il n’aurait pas pu être mis de côté dans un environnement du monastère au cours des siècles précédents car il n’était plus fonctionnel pour les cultes des religieuses de Tous les Saints, qui y sont arrivées en 1558, qui vénéraient la Madonna del Presepe, un groupe en bois dont se souvient en effet Faluschi sur le maître-autel [11]« Le monastère d’Ognissanti était situé à l’extérieur de la Porta Romana ; il a été démoli pour des raisons de sécurité en 1554, lors du siège de Charles Quint. Les religieuses ont trouvé un logement à San Vigilio et ont ensuite été transférées au monastère de la Maddalena qui a depuis pris le nom d’Ognissanti. » Ibid, p. 134.. Entretemps, en 1549, la relique du chef de San Galgano avait été transférée dans l’église du monastère augustin voisin du Santuccio [12]La nouvelle est rapportée par Isidoro UGURGIERI AZZOLINI (Fasti Senesi, ossia vite di santi e beati senesi, Biblioteca Comunale degli Intronati di Siena, ms. A.IV.23) qui propose la date du 1er avril 1549 ; voir aussi Archivio storico di Firenze, Compagnie Religiose soppresse da Pietro Leopoldo 2940, Selva di San Galgano, II, c. 29r.. Ce fait marque également la fin de la présence cistercienne dans la ville.

VOLETS LATÉRAUX

  • San Bernardo (Bernard de Clairvaux), 200 x 48,5 cm.
  • Maria Maddalena (Marie Madeleine), 187,5 x 49 cm. Très élégamment vêtue et les cheveux dénoués, comme souvent, afin de signaler la vie de débauche qu’elle a abandonnée, elle exhibe le vase d’onguent qui est son principal symbole.
  • Galgano (Galgan), 189 x 49 cm. Sur les conseils de l’ange qui lui parle à l’oreille, il vient de dégainer son épée qu’il enfonce à l’instant même dans le roc. Au second plan, le cheval a tout vu.
  • San Romualdo (Romuald), 200 x 48,5 cm. Romuald porte la crosse d’évêque de l’Ordre Camaldule dont il est le fondateur.

PRÉDELLE

Les épisodes de la prédelle sont relatifs aux saints mentionnés ci-dessus dans les volets latéraux. Aux deux extrémités, on reconnaît le blason de l’Abbaye de San Galgano.

fullsizeoutput_3f03
  • Stemma dell’Abbazia di San Galgano (Blason de l’Abbaye de San Galgano)
fullsizeoutput_3f02
  • San Benedetto fondatore dei due ordini (Saint Benoît [13]Benoît de Nursie (né vers 480 ou 490 à Norcia, en Ombrie, mort en 543 ou 547 au monastère du Mont-Cassin) : ermite fondateur de l’Ordre des Bénédictins et considéré également comme celui des Cisterciens qui en ont restauré la Règle. Benoît a largement inspiré le monachisme occidental., fondateur de deux Ordres)
fullsizeoutput_407c
  • La Maddalena comunicata da San Massimino (La Madeleine recevant la communion des mains de saint Maximin [14]Saint Maximin (ou Maxime) aurait donné la dernière communion à Marie Madeleine.)
fullsizeoutput_39e5
  • La Madonna cogli Apostoli e caduta di Simone Mago (La Madone avec les Apôtres et la chute de Simon le Mage [15]Simon le Mage, ou le Magicien, opérait en Samarie au Ier siècle. Il séduisait la foule en s’envolant dans les airs. Après qu’il ait proposé à Pierre de l’argent pour acquérir le pouvoir de faire des miracles, l’Apôtre, lors de l’une de ces ascensions le fit chuter en invoquant le nom de Jésus.)
fullsizeoutput_3f04
  • Transito della Madonna (Mort de la Vierge)
fullsizeoutput_407d
  • Punizione dei monaci invidiosi di San Galgano assaliti dai lupi mentre tentano di distruggere l’eremo (Punition des moines envieux de saint Galgano, assaillis par des loups tandis qu’ils tentent de détruire l’ermitage.

L’hagiographie de Galgano rapporte qu’à l’occasion de l’une de ses absences (il s’est rendu en pèlerinage dans les basiliques de Rome), trois moines jaloux tentèrent d’extraire l’épée fichée dans le rocher afin de la voler. Ils n’y parvinrent pas et tentèrent alors de la briser en signe de sacrilège. La punition de Dieu fut immédiate, et terrible : on apprend que l’un des moines tomba dans une rivière où il se noya, que le second fut réduit en cendres par un éclair ; le troisième, attaqué par un loup (nécessairement féroce) l’épargna lorsque le moine invoqua le nom de Galgano). L’épisode de l’attaque de l’ermitage lors du voyage à Rome de Galgano a un antécédent dans la tablette de Gabelle [16]Guido Cinatti, San Galgano e la punizione degli invidiosi. Coll, privée. datée de 1326 [17]Luigi De Angelis, Ragguaglio del nuovo istituto delle belle arti stabilito in Siena con la descrizione della sala nella quale sono distribuiti cronologicamente i quadri dell’antica scuola sanese presentato dall’abate Luigi De Angelis, Sienne, 1816.. Cet épisode est rapporté par toutes les sources hagiographiques, même si aucune d’entre elles n’indique l’identité des envieux. Dans cette scène, ces derniers sont représentés habillés de vêtements différents mais qui peuvent être génériquement définis comme monastiques : l’un avec un décolleté et un scapulaire, l’un avec un habit blanc mais avec une capuche posée sur l’épaule qui pourrait indiquer son statut sacerdotal et l’autre avec un habit monastique sombre. Lombardelli les a identifiés avec le curé de Chiusdino, l’abbé et un frère convers du monastère bénédictin de Serena.

fullsizeoutput_39d6
  • Visione di San Bernardo (Vision de saint Bernard [18]Bernard de Clairvaux (1090 – 1153) : personnage le plus célèbre de l’ordre de Cîteaux, l’une des individualités les plus marquantes de l’histoire de l’Église médiévale et l’un des hommes les plus actifs et les plus importants du XIIe siècle. Encore enfant, il aurait eu une apparition de la Vierge pendant une nuit de Noël. C’est la … Poursuivre
fullsizeoutput_3999

Stemma dell’Abbazia di San Galgano (Blason de l’Abbaye de San Galgano)

Hypothèse de reconstitution du polyptyque dit de San Galgano


E. Romagnoli: Biografia cronologica de’ bellartisti senesi (Siena, c. 1835/R Florence, 1976), iv, pp. 309–30

G. Milanesi: Documenti per la storia dell’arte senese (Siena, 1854), 1, p. 48; 2, pp. 241–2, 301, 340, 372, 389

G. Borghesi and L. Banchi: Nuovi documenti per la storia dell’arte senese (Siena, 1898), pp. 135–6, 182–3, 233

A. Venturi: Storia (1901–40), VII/i, pp. 498–501

R. Van Marle: The Development of the Italian Schools of Painting, 9 (The Hague, 1927), pp. 390–465

J. Pope Hennessy: Giovanni di Paolo, 1403–1483 (London, 1937)

P. Bacci: ‘Documenti e commenti per la storia dell’arte’, Le Arti, 1 (1941), pp. 3–39

C. Brandi: Giovanni di Paolo (Florence, 1947)

E. Carli: I pittori senesi (Milan, 1971), p. 27

M. Meiss: ‘A New Panel by Giovanni di Paolo from his Altarpiece of the Baptist’, Burlington Magazine, 116 (1974), pp. 73–7

Il gotico a Siena (exh. cat. by G. Chelazzi Dini and others, Siena, Pal. Pub.; 1982), pp. 358–71

La pittura in Italia: Il quattrocento (Milan, 1987), 1, pp. 316–25; 2, p. 643

Painting in Renaissance Siena, 1420–1500 (exh. cat. by K., Christiansen L. B. Kantor and C. B. Strehlke, New York, Met., 1988–9), pp. 168–242

C. B. Strehlke and others: La pittura senese nel rinascimento (Milan, 1989), pp. 182–256

K. Lippincott: ‘Giovanni di Paolo’s Creation of the world and the tradition of the “thema mundi” in late medieval and Renaissance art’, Burlington Magazine, 132/1048 (July 1990), pp. 460–468

J. Panders: ‘Lieve hemel, hels geweld: het Laatste Oordeel van Giovanni di Paolo’, Werk: opstellen voor Hans Locher, eds. J. de Jong, V. Schmidt and R. Vos (Groningen, 1990), pp. 26–34

P. Torriti: La pinacoteca nazionale di Siena (Genoa, 1990), pp. 215–43

G. Vailati Schoenburg Waldenburg: ‘Testo e imagine: Giovanni di Paolo e la leccetana “comunella dei santi”’, Codice miniato: rapporti tra codice, testo e figurazione, eds. M. Ceccanti and M. C. Castelli (Firenze, 1992), pp. 295–306

J. Pope-Hennessy and C. Singleton: Paradiso: the illuminations to Dante’s Divine Comedy by Giovanni di Paolo (New York, 1993)

A. Ladis: ‘Sources and Resources: The Lost Sketchbooks of Giovanni di Paolo’, Craft of Art: Originality and Industry in the Italian Renaissance and Baroque Workshop, ed. A. Ladis, C. Wood and W. U. Eiland (Athens, GA, 1995), pp. 48–85

C. C. Wilson: ‘Structure and iconography in Giovanni di Paolo’s altarpieces: the case of the Houston panels’, Arte Cristiana, 84/777 (December 1996), pp. 420–434

J. J. A. Panders: The underdrawing of Giovanni di Paolo: characteristics and development(diss. Rijksuniversiteit, 1997)

E. Klein, E. Gordon, and K. French: ‘Stylistic, technical and material developments in the paintings of Giovanni di Paolo’, Painting techniques: history, materials and studio practice, eds. A. Roy and P. Smith (London, 1998), pp. 82–88

V. Cerutti: ‘Gliabiti di una corte celeste del Quattrocento: l’iconografia del Paradiso nel “Giudizio Universale” di Giovanni di Paolo’, Iconographica, 1 (2002), pp. 107–126

L. Paardekooper: ‘Het “San Galgano-polyptiek” van Giovanni di Paolo’, Polyptiek: een veelluik van Groninger bijdragen aan de kunstgeschiedenis, eds. H. Th. Van Veen, V. M. Schmidt, and J. M. Keizer (Zwolle, 2002)

I. Bähr: ‘Zum ursprünglichen Standort und zur Ikonographie des Dominikaner-Retabels von Giovanni di Paolo in den Uffizien’, Mitteilungen des Kusnthistorischen Institutes in Florenz, 46 (2003), pp. 74–120

M. Bollati, ed.: La Divina Commedia di Alfonso d’Aragona re di Napoli; manoscritto Yates Thompson 36, Londra, British Library, 2 vols. (Modena, 2006)

J. Anderson: ‘“Trough adversity to renown”: Giovanni di Paolo’s painting of a Crucifixion in Canberra’, Artibus et historiae, 28 (2007), pp. 197–206

D. Sallay: ‘Giovanni di Paolo: un crocifisso in meno, una crocifissione in piu’, Nuovi studi, 11 (2007), pp. 25–36

Notes

Notes
1 TORRITI 1977, p. 333.
2 Signature et date : « Cette œuvre a été peinte par Giovanni di Paolo en 1440. »
3 La photographie ancienne (fig. 1), montre le polyptyque sans la Crucifixion qui occupe actuellement l’espace central.
4 L’hypothèse que le polyptyque provienne du couvent de la Maddalena, lui aussi cistercien) a pu être formulée.
5 C’est-à-dire l’Abbaye de San Galgano.
6 L. PAARDEKOOPER, « Het San Galgano-Polyptiek’ van Giovanni di Paolo », dans H. Th. van Veen, V. M. Schmidt, J. M. Keizer (dir.), Poliptyek. en veelluik van Groninger bijdragen aan de kunstgeschiedenis, Zwolle, Waanders, 2002, pp. 109-118.
7 Alessandra GIANNI, « La fortuna di San Galgano : l’iconografia e il culto dal XII al XIX secolo », dans A. CONTI (dir.), Speciosa imago. L’iconografia di san Galgano dal XIII al XVIII secolo, Sienne, 2014, pp. 111-127.
8 Comprendre : du bois de charpenterie. La citation est tirée du manuscrit conservé aux Archives de l’État de Sienne : A. BANDINI, Diario senese, ms. D.II.4, c. 102v.
9 Gioacchino FALUSCHI, Breve relazione delle cose notabili della città di Siena, Sienne, 1784, pp. 134-135.
10 G. FALUSCHI, op. cit., pp. 134-135.
11 « Le monastère d’Ognissanti était situé à l’extérieur de la Porta Romana ; il a été démoli pour des raisons de sécurité en 1554, lors du siège de Charles Quint. Les religieuses ont trouvé un logement à San Vigilio et ont ensuite été transférées au monastère de la Maddalena qui a depuis pris le nom d’Ognissanti. » Ibid, p. 134.
12 La nouvelle est rapportée par Isidoro UGURGIERI AZZOLINI (Fasti Senesi, ossia vite di santi e beati senesi, Biblioteca Comunale degli Intronati di Siena, ms. A.IV.23) qui propose la date du 1er avril 1549 ; voir aussi Archivio storico di Firenze, Compagnie Religiose soppresse da Pietro Leopoldo 2940, Selva di San Galgano, II, c. 29r.
13 Benoît de Nursie (né vers 480 ou 490 à Norcia, en Ombrie, mort en 543 ou 547 au monastère du Mont-Cassin) : ermite fondateur de l’Ordre des Bénédictins et considéré également comme celui des Cisterciens qui en ont restauré la Règle. Benoît a largement inspiré le monachisme occidental.
14 Saint Maximin (ou Maxime) aurait donné la dernière communion à Marie Madeleine.
15 Simon le Mage, ou le Magicien, opérait en Samarie au Ier siècle. Il séduisait la foule en s’envolant dans les airs. Après qu’il ait proposé à Pierre de l’argent pour acquérir le pouvoir de faire des miracles, l’Apôtre, lors de l’une de ces ascensions le fit chuter en invoquant le nom de Jésus.
16 Guido Cinatti, San Galgano e la punizione degli invidiosi. Coll, privée.
17 Luigi De Angelis, Ragguaglio del nuovo istituto delle belle arti stabilito in Siena con la descrizione della sala nella quale sono distribuiti cronologicamente i quadri dell’antica scuola sanese presentato dall’abate Luigi De Angelis, Sienne, 1816.
18 Bernard de Clairvaux (1090 – 1153) : personnage le plus célèbre de l’ordre de Cîteaux, l’une des individualités les plus marquantes de l’histoire de l’Église médiévale et l’un des hommes les plus actifs et les plus importants du XIIe siècle. Encore enfant, il aurait eu une apparition de la Vierge pendant une nuit de Noël. C’est la vision dont il s’agit ici. Cette visite de la Vierge à saint Bernard semble être la récompense du créateur de Citeaux, abbaye qui a notablement contribué au développement du culte marial.