Sano di Pietro, « Polittico di Santa Bonda »

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Sano di Pietro (Sienne, 1405 – 1481)

Polittico di Santa Bonda (Polyptyque de Santa Bonda), vers 1450-1455 ?

Tempéra sur panneaux, 320 x 287 cm. (sans la prédelle) ; prédelle : 37 x 311 cm.

Inscriptions (sur le livre du Rédempteur) : « EGO SUM LUX MUNDI VERITAS »

Provenance : Monastère de Sant’Abbondio, Sienne. Les quatre cuspides latérales proviennent du Couvent de l’Osservanza, à Sienne.

Quantum mutatus ab illo ! [1] C’est par cette formule latine (et sèche) qu’un historien de l’art règle un peu prétentieusement son compte à l’œuvre, rayant d’un trait de plume qui se voulait aussi un trait d’esprit toute chance qu’une observation faite sans a priori en fasse apparaître les beautés. Car s’il est vrai que le style de Sano di Pietro va sur son déclin après le splendide coup de génie de 1444 [2], le Polyptyque de Santa Bonda est pourtant loin d’être indigne d’intérêt.

Panneau central

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  • Madonna col Bambino adorata dal Beato Colombini e da Francesco Vincenti dell’Ordine dei Gesuati (Vierge à l’Enfant, adorée par le bienheureux Colombini et par Francesco Vincenti, de l’ordre des Jésuates)

Panneaux latéraux

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2                                                      3

  • à gauche, les saints :
    • Abbondio
    • Benedetto (avec à ses pieds deux petites figures des commanditaires)
  • à droite :
    • Jean Baptiste (lui aussi avec deux toutes petites figures masculines de laïcs commanditaires à ses pieds)
    • Abbondanzio

Les deux saints placés sur les deux extrémités latérales étaient auparavant identifiés comme Etienne (à gauche) et Laurent (à droite). Dorénavant, les deux figures sont considérées comme les représentations des saints Abbondio et Abbondanzio, martyrisés Ve siècle (?).

Pilastres latéraux

Dans une parfaite symétrie (1:1/1:1, 1:2/1:2, 2/2:2/2) sont représentés,

Cuspides

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Prédelle

Elle est en partie repeinte et comporte au centre une grata per la visione delle reliquie, petite grille permettant d’apercevoir les reliques qui y étaient conservées ; y figurent neuf scènes de la Passion du Christ :

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7

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8

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9

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10

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[1] « Combien différent de celui [qu’il a été] ! » La formule, empruntée à Virgile (Énéide, livre II, vers 274), est prononcée par Énée alors qu’Hector lui apparaît en songe, non pas sous l’apparence du héros des combats livrés contre les Grecs sous les murs de Troie mais couvert de plaies sanglantes après le combat qui l’a opposé à Achille. Lorsqu’elle est utilisée, elle vise à exprimer la surprise occasionnée par le changement d’aspect observé dans une personne ou une chose depuis la dernière fois qu’on l’a vue.

[2] 1444 : date de la réalisation par Sano di Pietro du Polittico dei Gesuati.

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