
Collégiale de Santa Maria Assunta
Piazza Duomo, 8. San Gimignano.
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REPÈRES HISTORIQUES
949 | À cette date, il existe déjà une plebe ecclesiae Sancti Johanni [1]Fedor Schneider, Regestum volaterranum: Regesten der Urkunden von Volterra (778-1303), Roma, E. Loescher & Co., 1907, p. 74, n. 213. mais il est peu probable qu’elle soit construite sur le site de l’actuelle collégiale [2]Au XIII siècle, on rencontre, en effet, une Pieve Vecchia (ancienne piève) située hors de l’enceinte fortifiée. C’est peut-être dans cette église que, en 990, Sigéric, évêque de Cantebury, passa une nuit à San Gimignano lors de son périple de retour de Rome vers l’Angleterre par la via Francigena ((Voir Thomas Szabò, Pellegrinaggi, viabilità e ordini mendicanti, dans … Poursuivre. |
1056 | Le pape Victor II élève la pieve de San Giovanni [3]L’église est également citée avec ce titre dans un document datant de 1070 ((Voir Luigi Schiapparelli, Le carte del monastero di S. Maria in Firenze (Badia), Roma, Loescher, 1913, p. 281. au titre de propositura. |
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21 novembre 1148 | La Collégiale, initialement dédiée à San Gemignano, est consacrée en présence du pape Eugène III [4]L’événement est commémoré dans une pierre murée sous le règne du pape Léon X (XVIe s.) sur la façade de l’édifice. On peut y lire l’inscription suivante : « EUGENIUS III PONTIFEX MAX. TEMPLUM HOC / ASSISTENTIBUS CORRADO, NAVARRO, GERARDO / ET AZZONE EPISCOP., ET GUIDONE, IOANNE, OCTAVIANO, GREGORIO, IACINTHO / ODDONE, IORDANO, UBALDO, IULIO / ARISBERTO, PRESBITERIS … Poursuivre. |
XIIe s. | L’église devient le centre de la vie civique du castello. Elle est fréquemment le siège d’importants actes politiques et c’est également au pied du campanile que se tient, tous les samedis, le marché aux bestiaux. C’est durant le long ministère du prêtre Lamberto que la nouvelle orientation de l’édifice subit une rotation de 180 degrés [5]Cette rotation est probablement effectuée pour faciliter l’accès à l’église des pélerins parvenus aux abords de l’édifice par la via Francigena. et que l’on construit, à l’emplacement de l’ancienne abside, une nouvelle façade donnant sur la place [6]Cette place, où s’élèvent encore les édifices dans lesquels siégeaient les principaux pouvoirs civils et que traverse la via Francigena, demeure le centre stratégique de la cité. |
21 mars 1231 | Le choro plebis (chœur de la pieve) est achevé [7]Fedor Schneider, op. cit., p. 169, n. 480.. |
1239 | Le podestà de San Gimignano approuve l’attribution d’une somme afin d’achever la façade incomplète. Les travaux sont confiés à Matteo Brunisend (AA. VV., Chiese medievali della valdelsa. Empoli, Editori dell’Acero, 1998, p. 86.). C’est à cette époque que sont créées les deux portes d’accès dont l’emplacement latéral visait sans doute à respecter la petite abside de la chapelle d’origine [8]Les traces de cette ancienne abside orientée à l’est ont été mises au jour lors d’une restauration effectuée en 1958.. On sait que la porte de droite était réservée aux femmes tandis que celle de gauche l’était aux hommes. |
1257 | Le maître Nicoletto da Poggibonsi réalise l’ambon et les nouveaux fonts baptismaux [9]Dans la nef, une colonne porte une plaque commémorative sur laquelle on peut lire l’inscription suivante : « A M D M M M CC M LVII M / TEPORE M DNI M LOTTI M / POTESTATIS M SATI M GEMI / NIANI M ABRACIABENE M RIGOCII M OPERARIORUM M DICTI M COMUNIS M MAGISTER M NICOLETUS M DE PODII M / BONESI M FECIT M HOC OPUS M ».. |
1264 | Le Conseil de la Commune attribue au maître Ranieri da Colle une somme d’argent destinée à la construction de l’escalier de la façade [10]AA. VV., Chiese medievali della Valdelsa. I territori della via Francigena tra Siena e San Gimignano, Empoli, Editori dell’Acero, 1996, p. 87.. |
1314 | La Commune insère dans le Statuto de l’année le financement de l’agrandissement du chœur de l’église. [11]Luigi Pecori, Storia della terra di San Gimignano, Firenze, Tipografia Galileiana, 1853, p. 649. |
1333 | L’intérieur de l’église est couvert à l’aide de voûtes. Les fenêtres du vaisseau central sont murées [12]Elles seront à nouveau ouvertes en 1465., ainsi que celles des collatéraux, permettant ainsi la réalisation des précieuses fresques qui seront peintes quelques années plus tard. |
V. 1338-1340 | Lippo e Tederico Memmi peignent les Storie del Nuovo Testamento sur la paroi du collatéral droit. |
1367 | Bartolo di Fredi peint les Storie dell’Antico Testamento de la paroi du collatéral gauche. |
1392 | Les voûtes qui menaçaient ruine sont refaites. |
1393 | Taddeo di Bartolo exécute les fresques (Quattro Evangelisti) des parois des quatre premières voûtes nouvellement refaites [13]AA. VV., Chiese medievali della Valdelsa. I territori della via Francigena tra Siena e San Gimignano, Empoli, Editori dell’Acero, 1996, p. 87. |
1458 | Giuliano da Maiano projette et dirige les travaux de construction de la chapelle de Santa Fina. |
1468 | Les travaux terminés, l’intérieur de la chapelle est orné de fresques peintes par Domenico Ghirlandaio. L’autel de Benedetto da Maiano y est installé [14]AA.VV. , Chiese medievali della valdelsa, op. cit., p. 87.. Vingt ans plus tard, la chapelle sera inaugurée par Nicolò, évêque de Pistoia, après y avoir installé une urne de marbre contenant les reliques de la sainte Fina dei Ciardi. |
1471 | L’église est élevée au rang de Collégiale. Giuliano da Maiano projette les six chapelles du transept, la nouvelle sacristie et un nouvel agrandissement du chœur qui donne à celui-ci ses dimensions actuelles. [15]AA.VV. , Chiese medievali della valdelsa, op. cit., p. 87. |
1477 | La chapelle de la Santissima Concezione est construite sur le modèle de celle de Santa Fina. [16]Luigi Pecori, Storia della terra di San Gimignano, Firenze, Tipografia Galileiana, 1853, pp. 517, 520 et 526. |
1632 | La loggia située sur le flanc gauche de l’église est transformée en baptistère. [17]Jole Vichi Imberciadori, San Gimignano dalle belle torri, San Gimignano, Boldrini, , p. 54. |
XVIIIe s. | La façade de l’édifice est revêtue d’un enduit. |
1818 | Cette même façade est ornée de peintures représentant des scènes de la vie citadine réalisées par le peintre Tommaso Baldini [18]Tommaso Baldini (Florence, 1870 – Pescia, 1925) : peintre et restaurateur. Particulièrement actif en tant que restaurateur d’œuvres d’art parmi lesquelles les fresques du Cappellone degli Spagnoli, à Florence et celles du Palazzo comunale de San Gimignano. Il a également travaillé dans le Duomo de Massa Marittima, dans des palais et des églises de … Poursuivre. |
1893 | Début des travaux de restauration de l’édifice, en particulier des fresques. |
1896 | La façade est une nouvelle fois enduite et reprend l’apparence qu’on lui voit encore aujourd’hui [19]AA. VV., Chiese medievali della Valdelsa. I territori della via Francigena tra Siena e San Gimignano, Empoli, Editori dell’Acero, 1996, p. 88. |
Extérieur de l’église

LA façade

Intérieur de l’édifice

Les deux parois des collatéraux de la nef de l’église, ainsi que la contre-façade, sont entièrement recouvertes de fresques exécutées par d’illustres peintres de l’école siennoise du XIVe siècle. Ces fresques racontent des épisodes du Nouveau et de l’Ancien Testaments. Sur le mur de droite, le cycle illustrant le Nouveau Testament (v. 1338-1340) est un chef-d’œuvre des frères Lippo et Federico Memmi. Sur la paroi de gauche sont racontés des épisodes de l’Ancien Testament, peints en 1367 par Bartolo di Fredi.
À l’extrémité de la nef centrale, Taddeo di Bartolo a représenté, sur la contre-façade, le Jugement Dernier encadré, sur les arches en retour, par le Paradis, à gauche, et, l’Enfer, à droite. Dans le registre immédiatement au-dessous, le Martyre de Saint Sébastien, fresque de Benozzo Gozzoli, est accompagné, sur les contreforts latéraux, de diverses figures parmi lesquelles une Assomption et plusieurs saints vénérés localement. Sur des consoles placées de part et d’autre du Saint Sébastien, deux chef-d’œuvres, l’archange Gabriel et la Vierge Marie, sculptés par Jacopo della Quercia, forment le couple des protagonistes de l’Annonciation.
A l’intérieur de la collégiale, à la croisée du transept, il est également possible d’admirer un joyau de la Renaissance, la chapelle de Santa Fina où trois artistes florentins célèbres ont travaillé de concert : l’architecte Giuliano da Maiano, le sculpteur Benedetto da Maiano et le peintre Domenico Ghirlandaio.

- NEF GAUCHE
- Contre-façade, au-dessus de la porte de droite : ici se trouvent les plus anciennes peintures réalisées dans la cathédrale :
- Peintre inconnu, San Cristoforo (seules quelques traces subsistent de la gigantesque figure)
- Bartolo di Fredi, Personaggi
- Memmo di Filippuccio, Miracolo di San Nicola
- Memmo di Filippuccio, Martirio di un santo dentro un calderone
- Memmo di Filippuccio, Madonna col Bambino, due santi e due angeli adoranti
- Paroi longue :
- Pendentifs des arches, en face :
- Pier Francesco di Bartolomeo (attr.), Sette Profeti ((En partant de la contre-façade) :
- Pier Francesco di Bartolomeo (attr.), Il profeta Abramo
- Pier Francesco di Bartolomeo (attr.), Il profeta Ionas
- Pier Francesco di Bartolomeo (attr.), Il profeta Daniel
- Pier Francesco di Bartolomeo (attr.), Il profeta Geremia
- Pier Francesco di Bartolomeo (attr.), Il profeta Naum
- Pier Francesco di Bartolomeo (attr.), Il profeta Abacuc
- Pier Francesco di Bartolomeo (attr.), Il profeta Ezechiele
- Pier Francesco di Bartolomeo (attr.), Sette Profeti ((En partant de la contre-façade) :
- À l’extrémité de la nef gauche :
- Contre-façade, au-dessus de la porte de droite : ici se trouvent les plus anciennes peintures réalisées dans la cathédrale :

- NEF CENTRALE
- Parois : elles matérialisent la division entre les trois nefs et sont portées par une série d’arcs bicolores formant sept travées, elles-mêmes soutenues par de solides colonnes de pierre surmontées de chapiteaux romans.
- Du côté orienté vers la nef centrale, ces parois sont ornées d’une frise exécutée par Pier Francesco Fiorentino (1474) et de douze médaillons, du même auteur, représentant les apôtres.
- Voûtes : six des sept voûtes d’arête comportent un simple décor d’étoiles dorées sur un fond bleu.
- Voûtes de la première travée :
- Parois : elles matérialisent la division entre les trois nefs et sont portées par une série d’arcs bicolores formant sept travées, elles-mêmes soutenues par de solides colonnes de pierre surmontées de chapiteaux romans.

- CONTRE-FAÇADE
- Registre supérieur :
- Arche gauche :
- Taddeo di Bartolo, Paradiso
- Intrados de l’arche gauche :
- Arche droite :
- Taddeo di Bartolo, Inferno
- Intrados de l’arche droite :
- Taddeo di Bartolo, Inferno
- Registre médian :
- Contrefort gauche
- Contrefort droit

- NEF DROITE
- Sur la paroi :
- À l’extrémité de la nef droite :
- TRANSEPT GAUCHE
- CROISÉE DU TRANSEPT, PREBYTERIUM, CHŒUR, ABSIDE
- TRANSEPT DROIT
Œuvres PROVENANT de la COLLÉGIALe
Notes
1↑ | Fedor Schneider, Regestum volaterranum: Regesten der Urkunden von Volterra (778-1303), Roma, E. Loescher & Co., 1907, p. 74, n. 213. |
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2↑ | Au XIII siècle, on rencontre, en effet, une Pieve Vecchia (ancienne piève) située hors de l’enceinte fortifiée. C’est peut-être dans cette église que, en 990, Sigéric, évêque de Cantebury, passa une nuit à San Gimignano lors de son périple de retour de Rome vers l’Angleterre par la via Francigena ((Voir Thomas Szabò, Pellegrinaggi, viabilità e ordini mendicanti, dans Gli ordini mendicanti in Valdelsa, Convegno di Studio (Colle Val d’Elsa – Poggibonsi – San Gimignano, 6-7-8 juin 1996), Castelfiorentino, Società Storica della Valdelsa, 1999, p. 202. |
3↑ | L’église est également citée avec ce titre dans un document datant de 1070 ((Voir Luigi Schiapparelli, Le carte del monastero di S. Maria in Firenze (Badia), Roma, Loescher, 1913, p. 281. |
4↑ | L’événement est commémoré dans une pierre murée sous le règne du pape Léon X (XVIe s.) sur la façade de l’édifice. On peut y lire l’inscription suivante : « EUGENIUS III PONTIFEX MAX. TEMPLUM HOC / ASSISTENTIBUS CORRADO, NAVARRO, GERARDO / ET AZZONE EPISCOP., ET GUIDONE, IOANNE, OCTAVIANO, GREGORIO, IACINTHO / ODDONE, IORDANO, UBALDO, IULIO / ARISBERTO, PRESBITERIS GUIDONE, GISBERTO / ET CLEMENTE DIACON CARD., MINISTRANTE / CLERO, POPULOQUE EX MORE SUBSEQUENTEM DEDICAVIT / ANNO AB INCARN. DOM. MCXLVIII / XI. KAL DECEMBR. / NE VETUSTATIS ERGO HUIUSCE REI / MEMORIA EVENESCERET: / AEDITUI MARMOREM INDIDEN. CURAVER. / AN. MDXXIX CA. IAN. / SEDENTE LEONE X PONT. MAX » |
5↑ | Cette rotation est probablement effectuée pour faciliter l’accès à l’église des pélerins parvenus aux abords de l’édifice par la via Francigena. |
6↑ | Cette place, où s’élèvent encore les édifices dans lesquels siégeaient les principaux pouvoirs civils et que traverse la via Francigena, demeure le centre stratégique de la cité |
7↑ | Fedor Schneider, op. cit., p. 169, n. 480. |
8↑ | Les traces de cette ancienne abside orientée à l’est ont été mises au jour lors d’une restauration effectuée en 1958. |
9↑ | Dans la nef, une colonne porte une plaque commémorative sur laquelle on peut lire l’inscription suivante : « A M D M M M CC M LVII M / TEPORE M DNI M LOTTI M / POTESTATIS M SATI M GEMI / NIANI M ABRACIABENE M RIGOCII M OPERARIORUM M DICTI M COMUNIS M MAGISTER M NICOLETUS M DE PODII M / BONESI M FECIT M HOC OPUS M ». |
10↑ | AA. VV., Chiese medievali della Valdelsa. I territori della via Francigena tra Siena e San Gimignano, Empoli, Editori dell’Acero, 1996, p. 87. |
11↑ | Luigi Pecori, Storia della terra di San Gimignano, Firenze, Tipografia Galileiana, 1853, p. 649. |
12↑ | Elles seront à nouveau ouvertes en 1465. |
13↑ | AA. VV., Chiese medievali della Valdelsa. I territori della via Francigena tra Siena e San Gimignano, Empoli, Editori dell’Acero, 1996, p. 87. |
14↑ | AA.VV. , Chiese medievali della valdelsa, op. cit., p. 87. |
15↑ | AA.VV. , Chiese medievali della valdelsa, op. cit., p. 87. |
16↑ | Luigi Pecori, Storia della terra di San Gimignano, Firenze, Tipografia Galileiana, 1853, pp. 517, 520 et 526. |
17↑ | Jole Vichi Imberciadori, San Gimignano dalle belle torri, San Gimignano, Boldrini, , p. 54. |
18↑ | Tommaso Baldini (Florence, 1870 – Pescia, 1925) : peintre et restaurateur. Particulièrement actif en tant que restaurateur d’œuvres d’art parmi lesquelles les fresques du Cappellone degli Spagnoli, à Florence et celles du Palazzo comunale de San Gimignano. Il a également travaillé dans le Duomo de Massa Marittima, dans des palais et des églises de Sienne et dans le Duomo de Pise. |
19↑ | AA. VV., Chiese medievali della Valdelsa. I territori della via Francigena tra Siena e San Gimignano, Empoli, Editori dell’Acero, 1996, p. 88. |
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